mercredi 30 septembre 2009

Daïtro - Y

Ils le disent eux même.
"Et si jamais tu peux partir." On essayera pas de les en dissuader...










Ps : A tous ceux qui penseront que je la joue facile, dites vous que je pense pareil du groupe. A tous ceux qui se demandent pourquoi je prends la peine de poser cette tache comme article, dites vous que je suis allé jusqu'au bout du disque, ça méritait bien au moins ça.
Et au passage, à tous ceux qui lisent, bien le bonjour. (sick)

KING MIDAS SOUND- Dub heavy-Hearts & ghosts


La voix fantômatique de Robinson revient hanter les beats vaporeux de Kevin Martin sur 3 mouvements (du même morceau?), teaser de l'album qui se précise. Comme la pochette le suggère, Martin explore ici une face plus sombre et moins agressive de sa musique, les basses sont cotonneuses et profondes, les beats sont élégants et brumeux. Une pluie de larsens et de sons flottants s'abbatent méthodiquement sur la carcasse rythmique, lézardant le groove obsédé. Pas de son gras et distordus, juste une harmonie de chaos. Une plongée sans air dans un glacial bain de basses et de bruits satellites, une réussite qui porte indéniablement la marque KMART, celle qui oeuvrait magnifiquement sur le génial "dead man's curse" de Techno animal, déja en présence de Robinson, il y'a presque 10 ans. L'album arrive, patience.

mardi 29 septembre 2009

Ice - Bad blood

D'après vous, quels sont les meilleurs projets de Justin broadrick? Clairement ceux avec Kevin Martin. La question inverse est elle vraie? Peut être moins, mais clairement God, techno Animal ou Curse of the golden vampire sont autant d'exemples de collaborations plus que réussies, déjà cultes. Quant au projet Ice, sur ce dernier disque il s'éloigne des objectifs initiaux, et surtout de son grand poucet de frère qu'est God. Dans cet objet il y a tout, mais surtout ce que l'on y attendait pas forcément. Il y a les meilleurs côtés du groove rampant de l'ami broadrick, sorte de version dub et cradée d'un hip hop amollie au son des samples dejantés qui ravivent les hostilités à tous moments du disque. C'est un peu la version de Songs of love and hate in dub de Godflesh complétement ramollie au gré des joints del'ami tricky, et ravagée à coups de couteaux sur tous les détails. Ce groove lancinant est rehaussé par une production purement dantesque. Clairement un des meilleurs sons que j'ai entendu sur un disque etiqueté hip hop, la justesse du propos est déroutante, les percussions se font maladives, les samples et les attaques n'en deviennnent que plus frontales. Ce bad blood c'est un peu le batard qui te traque avec son cutter mais qui est trop defoncé pour te courser si jamais tu te mets à détaler. Alors ouais il est effrayant et edenté, mais qu'est ce qu'il rame. Et cette production est ravivée par pléthore d'invités, allant de El-P de Company Flow à Blixa de Neubauten ou Nick Cave. Alors a la fin ce groove, cette justesse sonique et ce malaise urbain encore plus puissant que celui de techno animal te laisse clairement KO. Ce disque est peut être une des meilleures choses auxquelles aura participé broadrick, et surement un des disques les plus menaçants que le hip hop ait pu écrire.

jeudi 24 septembre 2009

KICKBACK-No surrender


Kickback a un pouvoir incroyable: celui de faire pousser une paire de couilles à tous ceux qui tentent de chroniquer un de leurs disques. Vous n'avez jamais remarqué? Un mec qui tente de causer kickback se met toujours dans la peau du vicieux qui aime le sang dans la bouche, jouer avec ses excréments, enduire de sa semance ses compagnes (le chroniqueur devient polygame) et qui se roule dans ses différents fluides corporelles (putrides de préférence). Incroyable, alors que la plupart du temps, ceux qui prennent le temps d'écrire sur le groupe sont plutot les gentils qui restent à l'écart pendant un pit de peur de se faire fracturer les lunettes.
Le triple K donc, de retour après un EP qui date sévèrement, et un dernier album dont la date de sortie se calcul en décennie. La musique semble se préciser, s'éloigne de l'écrin sur-compressé que leur avait concocté Jamie Locke pour aller respirer plus encore que lorsqu'Ed Rose tritura la console. Kickback dispose désormais d'un groove certain, même si le batteur précédent avait déja largement ouvert la brêche rythmiquement. Il faut dire que le changement de Line Up ne change pas en profondeur la musique du groupe, même si les commentateurs ont remarqué l'arrivée d'un blackeux dans la troupe. Pourtant la communauté Black crie au scandale, ne perçoit pas la haine musicale qui se dégage de la musique administrée ici- préférant considérablement le blast beat sportif et le cri de ghoule sur basse en deuil. Kickback reste Kickback, même si on peut déplorer que les compositions prêtes vers 2002-2003 (rappel-toi le fameux concert au pulp), alors promises comme un croisement entre leeway et black sabbath ont disparues. Le rock de Kickback est dure, sombre, rageur, comme un black flag remodernisé en mode Parisien, ou un Gehenna fasciné par l'asie déviante. Oui, dans sa déviance, Kickback a un coté asiatique, rapellant la folie douce des Japonais les plus entamé, comme une mise en son urbaine de Suehiro Maruos, comme un Tetsuo ou Philosophy of a knive auditif. L'énorme progrès que la formation a ici accompli semble à mon sens son traitement des thématiques: les 150 passions étaient un disque musicalement riche mais aux paroles laborieuses, trop spontanées et non réflechies. Ici, Bessac semble avoir murement réflechi son propos, à tel point que la première phrase qui revient, qui ressort, et qui se retient de ce disque explique l'intention, et pourquoi Kickback reste Kickback, pourquoi le groupe demeure hérmétique et incompréhensible aux yeux de n'importe qui d'autres qu'eux-même: This is for us, this is not for you. Teigneux.

mercredi 23 septembre 2009

Om - God is good

Leur Allah Akbar. Le OM de Variations on a theme est loin, trés loin. Dieu est grand et partout. Encore une fois un format court pour cette nouvelle livraison. Le 7' sorti sur Subpop annonçait déjà la couleur de la nouvelle mouture avec Amos de Grails. Encore plus loin dans le pélerinage, dans la spiritualité. Ce god is good est surement le plus religieux des OM, mais aussi le moins OM des OM. Paradoxalement plus varié, plus senti, plus rempli, plus sirupeux et sinueux. Il nous perd d'ailleurs parfois. Thebes est surement le morceau qui rapporte tout seul les suffrages, dédale incantatoire qui s'ouvre sur des sonorités orientales (grande avancée et invention , surement apport d'Amos, de ce dernier disque). Thebes se termine d'ailleurs sur du OM pur jus, le OM que l'on avait découvert il y a de cela quelques années maintenant, et qui nous avait conquis par sa manière bien personnelle de jouer sur les itérations et les distortions.
Paradoxal serait finalement le mot. Car au fond ce God is good va plus loin que tous les précédents disques, et cela est surement un point fondamental dans l'avancée d'une entitée vouée à tourner en rond. Mais en allant si loin, en s'égarant sur divers sentiers, en se joignant a plusieurs pélerinages, en se convertissant, OM perd surement de son monolithisme et donc d'une partie de sa grandeur. On a à faire a un grand disque pour sur, musicalement accompli et abouti, mais à un disque qui de par sa grandeur frustre un peu. Car à la base OM est une transe, une extase mentale et sonique qui effraie par son coté initiatique. Içi on ère encore dans une formation religieuse, à tâtons, et mis à part le morceau d'ouverture, les autres sont des boutures sur lesquelles fleuriront surement d'autres idées, mais qui auraient gagné à être developpées, pour être abouties.

mardi 22 septembre 2009

BEASTIE BOYS & NAS- Too many rappers 12"


L'album est repoussé mais le maxi bande annonce demeure, délicatement gravé d'un seul morceau décliné en instrumental et a cappela, sur un élégant 180 grammes. Sur les quelques minutes offertes ici par les beastie, on croit sans trop hésiter ce que les gars ont affirmé en promo: un album plus étrange, avec des sons plus singuliers va caractériser le prochain long jet. Plus étrange en tout cas que le convenable to the 5 boroughs, dernière trace vocale des trois, qui était remarquablement old school dans son approche du tout au laptop. Ici le beat semble gras, travaillé, les basses massives et les sons rappel un peu la construction improbable que fut hello nasty, le fun en moins. Nas en invité y va de ses couplets ego trip qui accompagnent au mieux le flow calme des 3 quadras, tout s'annonce bien, et le petit passage à la basse fuzzé en break nous conforte dans l'idée que les gaziers ont un grand disque sous le coude. Malheureusement, le jour de la sortie du disque (limité et uniquement distribué à certains magasins indépendants rigoureusement choisis), Adam Yauch annoncait que tous les projets étaient suspendus dûs à des problèmes de santé. En attendant un primordial et prompt rétablissement donc...

jeudi 17 septembre 2009

PRODIGY- Rock en seine


Putain, un seul message en août? RTT?

Sérieusement, Rock en seine, le festival qui n'en est pas un invite encore gros cette année: FNM ('pas venu), Them crooked vultures ('pas vu), Eagles of Death metal ('pas entendu) Offspring/MGMT/groupe-hype-ou-vieille-gloire ('pas voulu), et Prodigy. Le problème c'est que le reste de la programmation n'invite pas a rester toute la journée, et l'impression d'être en colo avec stand haribo et levi's prédomine chez moi. Alors oui, j'ai intégré la fosse remplie de post-enfants (14 ans de moyen d'âge avant la fin de la première mesure. Oh mais dis moi, ta mère elle sait que tu fumes de l'herbe petite?) qui se sont fait massacré par la population de loulous trentenaires qui ne leur ont laissé aucune chance. Dès que le posse anglais débarque, le public blindé de limités pousse sans jamais se fatiguer et l'air devient vite irréspirable. Sur scène, Prodigy c'est toujours la guerre en mode "personne ne doit survivre" et tout s'enchaine très vite. La set list est un peu remanié mais pas trop, faudra attendre la prochaine tournée maintenant pour être un peu surpris. Certains morceaux s'enchainent un poil mal dûe à la compression de la set list (SMBU comme uncheveux sur la soupe) et d'autres donnent un peu l'impression que les gaziers pointent (firestarter sans conviction). De l'autre, des attaques gratuites qui filent le sourire aux responsables (voodoo people, World's on fire, breathe dubstep, toujours impeccable après le classqiue habituel) et qui martirisent un peu plus encore les "conduites accompagnés" sortis pour l'occasion. Niveau son c'est toujours colossal version "je suis dans le flou je respire plus" et dans les yeux c'est une crise d'épillepsie toutes les 15 secondes. Bref, une fessée.

La presse le lendemain était quasiment unanime. Ca change des avis autour du disque plus tôt dans l'année.