mardi 30 septembre 2008

OXBOW presents love's holiday orchestra live at supersonic 07


Eugène et Niko sans les deux autres. L'un se bat avec sa guitare et l'autre gémit en slip. Ils auraient dûe inverser les rôles, cela aurait été bien plus fun. Une face "oxbow acoustique" et une autre "oxbow avec des potes". Les potes en question: Stephen O Malley, guitariste le plus surrestimé de ces dernières années, jamais en place en live, mais bon ingé son de toute évidence; Justin Broadrick le mec le plus maudit de l'histoire (à vous de choisir pourquoi: parce que tout le monde s'ineteresse a son groupe le plus chiant/ parce que maintenant tout le monde préférait quand il faisait du métal/parce qu'il considère n'en avoir jamais joué/parce que son mac est le seul qui plante plus de 3 fois par jours/ parce que sa guitare plante autant que son mac); Dave Cochrane et Charlotte Nicholls. Eugène couine toujours les autre font des "vrooooooooom" et "eeehiiiiiiiiiiheeeeek" derrière. Euh... pas passionant.

lundi 29 septembre 2008

RESIDENTS present the bunny boy


L'énigme la mieux protégée de la musique contemporaine et l'entité la plus malsaine tous styles confondus sort déjà un nouvel album. Surprise car le groupe semble revenir à des choses plus simples et plus caractéristiques. Loin des albums concepts sortis précédemment, les globes occulaires font un album 100% Residents pur jus. Pop bancales, rock laborieux aux mélodies gentiment morbides, tout en fausses notes et en dissonances sucrées. Sound design extrêmement soigné, comme à leur habitude, production limpide et bien sûr, le groupe joue toujours à mi chemin entre bravour et moment purement kitch, toujours avec la maistrise caractéristique: tous les éléments accumulés de ces dernières années couplés à leur façon d'aborder la pop, de manière travestie, glauque et dérangeante, expéditive et mutée. Facinant et confus, comme cette chronique. En haut du "highly recommanded"!

MOGWAI- The hawk is howling


Ont-ils seulement cherché à évoluer? Mogwai avait redonné de la chaire à sa formule à chaque enregistrement, jusqu'à atteindre une certaine concision pop avec le très gentil neuneu happy songs, avant de prouver qu'il était capable d'être aussi décisif sur disque qu'il ne l'était sur scène en abbattant la carte du lourd sur un Mr Beast audacieux et maitrisé. Le quintet propose la suite logique du précédent album, à la remarquable différence que les voix sont totalement absentes, et que celui-ci sort sur Wall of sound, label que je croyais mort depuis 10 ans. La formation écossaise garde son avantage sur ses suiveurs, tout comme Slint, Godspeed et Tortoise: être arriver avant et demeurer les seuls à maitriser ses climats, en revendiquant des influences pertinentes que les petits ignorent (SY, god machine...). Mogwai reste au dessus du lot, mais s'obstine à jouer la carte du "like herod" ou "my father my king" de son passé, exhumés à toute les sauces sur ce disque. Pire encore, le groupe tombe parfois dans le niais le plus consternant ("the suns smells too loud", pas sans rappeler M83, sic!) avant de prouver qu'il sait encore tisser de bien belles ambiances-le morceau suivant qui n'est pas sans rappeler leur cousin jazzeux de Chicago. Ne fuyez pas (si la pochette ne vous a pas fait fuir avant), Mogwai retse un grand groupe moderne. Mais pourquoi sortir un duplicata du précédent?

mercredi 24 septembre 2008

FANTOMAS MELVINS BIG BAND dvd


Patton a trouver un truc pour faire marcher la pompe à fric: publier à quelques années d'intervalle strictement la même chose. Vous aviez déja tous acheté le disque, voici le dvd, enregistré quelques années plus tard donc avec une set list relativement différente. Mais "relativement" n'est pas tout. Bon y'a de chouettes changements quand même. L'ouverture sur un des segments de lysol, c'est bienvenue. Puis pigs of roman empire, écourtée mais bien jouée. Packaging ultra cheap pour ce dvd, ça reste un chouette truc pour les yeux à mater. Le concert est monté avec quelques effets de vieux films, genre la pélicule brulée etc... Bref, ça se regarde bien, le son est excellent. Pas la trempe,mais ça se guette. Seul truc dérangeant, l'impression que parfois, le montage ou la caméra rate un peu son objectif. Un solo de batterie et c'est Patton qui est filmé. Pourquoi pas après tout. L'absence quasi totale de crover aussi, batteur imressionnant s'il en est, puisque tout le monde a capter que deux membres supplémentaires lui poussent quand il joue. Oui, c'était l'occasion de voir si la légende dit vrai! Encore raté!

DOWNTOWN 81


Comme tout bon film aussi culte que méconnu, downtown 81 se résume à un scénario qui tient en peu de mots: Jean Michel essaye de vendre une toile pour payer son loyer. On est très loin des 283 articulations scénaristiques du DK de Nolan, c'est sûre! Mais c'est surtout un prétexte pour transformer une fiction en documentaire sur la scène artistique de NYC au début des années 80 (pour ceux qui bloquait sur le "81" du titre). Filmé avec le charme typique des prods 80's, images blanchies, Basquiat évolue dans un NYC qui voit autant de groupe no wave que hip hop alors balbutiants. DNA avec Ikue Mori, aujourd'hui dans la garde rapprochée de Zorn pour bidouiller des laptops, en tant que batteuse inadaptée (elle ne parle pas anglais, et mieux, ne sait pas jouer de batterie) ou encore ce DJ couplé à un MC typique old school qui se lache crassement sur un vynil de funk. Basquiat se ballade en long, large et en travers de ce lower east side méconnaissable, toile sous le bras, déboires d'artistes et musicaux comme seul rebondissement jusqu'a cette surprenante scène digne du Brazil de Gilliam où Debbie Harry fait son apparition ...en fée. Le film fût abandonné en cours de production et ne sera repris que 15 ans plus tard. Mais entre temps, Basquiat qui joue comme le lui permet le rôle ( parfois naturellement, parfois bien maladroitement) a disparu. Saul Williams assure la voix off de ce film à voir, comme un documentaire avant toute chose.

GREY MACHINE- vultures descend (mp3)


On a parlé livre, disque, dvd (et même électro-ménager avec SYR), reste plus que le MP3, on inaugure? En attendant l'album ça fera l'affaire. Le projet de Broadrick, mineur d'après ses dires par rapport à Jesu, pointe enfin le bout de son nez via ce mp3 isolé. Jesu verse ans le chialleux depuis des lustres et à part sur quelques travaux (remix), on aurait pu croire que Broadrick était allé au bout de ce qu'il avait à dire en terme agressif après avoir battu tous les records sur curse of golden vampire. Etonnament, sur cette longue plage publicitaire, il semble venir récolter les fruits de ce qu'il a lui même semer en 89. Lent, lourd et encore plus loin dans le bruit. Un mélange subtil entre les premiers godflesh, des plans au claviers proche de techno animal, et des hurlements plaintifs se mariant dans la bouillie sonore de guitares. Même Turner offre un truc assez proche de ses premières performances avec ISIS- d'ailleurs, ca me fait penser a la cover de godflesh par isis. Faites vous une idée, mais l'album est désormais attendu de notre coté!

mardi 23 septembre 2008

COALESCE- functionning on impatience (10th anniversary ed.)


Quelques temps après avoir sorti ce qu'il serait de bon ton de considérer comme son seul album réel, Coalesce sortait, voici 10 ans, peut-être sa plus grande réussite. Le précédent long avait montré les premières limites du quatuor. A savoir que comme beaucoup de groupe de rock brut (pour éviter de rentrer dans des considérations etiquettantes hasardeuses) le format album était un piège dans lequel le groupe s'est etouffé lui-même. On ne l'y reprendrait pas, son disque le plus long serait alors un neuf titre expedié en 23 minutes (et vendu à prix d'or par relapse) et son dernier pour un bout. Mais surtout, la formation était arrivé jusqu'à son paroxysme de la violence et de la brutalité sur give them rope. Le suivant montre donc un coalesce qui commence à reprendre sa respritation, à aérer ses compositions et le déroulement de son disque. Bien sure, le changement est subtil, coalesce reste coalesce. La rythmique s'affole, change régulièrement au sein d'un même plan, le batteur propose toujours la quantité obligatoire de breaks typiques. Steineger reste l'artiste de coalesce, mutlipliant les trouvailles de génie, les plans et riffs improbables qu'il intègre parfaitement au squelette complexe de la bête coalesce. Son jeu possédé, alternant passages bruyants dénués de riffs et passages savamment composés accompagne la descente infernale et verbeuse d'Ingram, toujours perdu dans ses déboires hermétiques. Si le disque semble si particulier, frais comparé au précédent, c'est aussi dûe à la composition malsaine posée dès la deuxième plage. Le batteur,James Dewees, impose ce glauque passage ambiant dès un début agressif. Le principe sera d'ailleurs repris sur "revolution in just listening" mais à l'exact opposé ( en avant dernier donc). Enfin, Ed Rose offre au groupe une production absolument brillante. Tout est ici clairement défini, chaque membre du groupe dispose de sa propre aire de jeux, sans aller empiéter sur celui de son camarade. Le disque bénéficie d'une production sur mesure et limpide, qui fait gagner au groupe en cohésion et en clarté ce qu'il a pu éventuellement perdre en magma brutalisant. Second Nature nous offre donc ce disque dans un visuel retravaillé (le premier pressage était un disque en forme octogonale si je ne m'abuse) pour les 10 ans. Cette fois, le label à semblé trouver un moyen judicieux de rendre hommage à la pochette calque originale du cd en trouvant une autre astuce graphique. Enfin, voilà surtout une occasion de se procurer cet incroyable joyaux de Hardcore (ca y'est, c'est dit), qui contient parmis les plus grands morceaux du combo.

COLD SWEAT- Blinded


L'urgence. L'obscure formation qui n'aura sortie que deux albums en avait à revendre, par fourgons. Cold sweat était une formation hardcore qui tout en se revendiquant staight edge n'avait pas viré comme beaucoup de groupes vers un hardcore metal tough guy mauvais goût. Le groupe semblait plutôt aller prendre sa source d'inspiration directement chez black flag, et restituait ainsi le coté punk et rock de la belle affaire. La voix n'est pas ici hurlée mais revient vers une approche plus classique, et confère au disque ce grain si particulier. Plutôt chanté et au bord de la rupture en somme. Etonnant pour un disque sorti en 2004. Le son est lui aussi très particulier et laisse entendre qu'ils n'avaient pas toute la thune necessaire pour enregistrer à leur guise. La basse sonne très electrique, à des kilomètres des productions en vogue. Mais si le groupe semble très porté sur l'energie et le live, le guitariste se détache lui aussi du lot en partant parfois seul, s'éloignant de la structure que ses camarades donnent aux morceaux pour aller experimenter de son coté. Là aussi, l'aspect black flag époque in my head semble bien présent. En fin d'album, les morceaux ralentissent, se destructurent compltement et se rapproche plus de formations comme Rorschach ou même deadguy. Le chant, nerveux et teigneux porte alors seul les vestiges d'un rock brut qui se désagrège lentement. Et le groupe de se séparer dans la foulé. Magnifique.

samedi 20 septembre 2008

Sonic youth/Merzbow/Mats Gustafsson - SYR 8 (Andre Sider af Sonic Youth)















Vous vous attendiez à ce que je vous dise que cet obet est le meilleur de la série des Syr depuis le Syr 7, voire meilleur? Que l'ami Bow se colle parfaitement à l'ambiance de ce live chaotique mais immergeant? Pourquoi pas me demander de mettre des mots sur un truc physique aussi...
(Pour info, ceci est un aspirateur industriel selon google Images, je n'en possède malheureusement pas, mais je possède la galette en question.)

Death in June - The rules of third

Play.
Tu me passes le décapsuleur stuplait? T'as fait quoi hier soir finalement? Sympa d'avoir appelé hein. Non je déconne, finalement j'ai terminé dans ce restau à la con là, qui vendent de la merde chère en petite quantité. Ouais, je sais toujours pas pourquoi je termine là bas mais bon, pratique j'imagine. Ou jdois être con. .............................................................................................................................

Tu veux pas changer de disque stuplait? Ça fait demi heure qu'il nous casse les couilles cet enculé. Qu'est ce que c'est chiant putain? Du devendra machin avec un sens léger de l'ambiance. Death in June tu dis? C'est une blague?

Gravediggaz - 6 feet deep

Pas la peine de fuir, pas la peine de te cacher. C'est eux qui le disent d'ailleurs. Cours pas comme ça, ils sont là, derrière toi, prêts à te faire la peau. Il ont l'air coriace les gus. T'as beau toujours t'en sortir, là je pense pas que tu fasses le poids. En plus les enculés sont armés, ont ramené tout l'arsenal. En vla un qui pète sa teille de vodka tiens. Et ça fait rire l'autre. Ils vont pas te laisser tranquille mon gars, essaye pas de t'en sortir, essaye même pas de discuter, ni d'essayer d'en découdre. Mais qu'est ce qu'ils te veulent? Pourquoi ils ont l'air si remontés les quatre gaillards? Tu leur as fait quoi? Tu te serais quand même pas barré sans payer aprés t'être fait pomper le dard par une de leur catins? Mec ces gars la ils rigolent pas. Ah ben si, justement, ils se marrent grave là. Ils vont d'abord te faire danser les enculés. Comme dans un saloon, tu vas gigoter pendant qu'ils roulent un bon gros spliff. Et ils vont tripper la dessus. Morbides les mecs putain. Puis ils vont te ravaler la facade. Une bonne bouille de joker mon gars, tu l'auras bien merité. Mais tout ça dans la joie et dans la bonne humeur bien sûr! Vla que se ramènent les keufs. T'en as vraiment dla chance! Ah mais ils fuient pas les bougres! Les lames? Ils vont pas se les fumer quand même? En te regardant en plus! Et en souriant! Ben voyons! N'implore pas Dieu mec. Tu devrais plutôt leur demander de te saigner vite fait comme un homme qui se respecte sinon tu vas avoir droit à la totale... Je t'épargne les détails d'ailleurs. Ça te fait quand même pas un peu rire? Parceque eux si bordel!

vendredi 19 septembre 2008

NTM- salle de merde, là...

Une première partie misérable et une seconde naze mais drole (Sefyu), NTM ne se fait pas trop attendre dans le gigantesque dôme de Bercy. Cinq fois, quand même, en six jours. Impact inédit pour un groupe pareil. Avec une scène impressionnante, composée d'une sorte de bunker lumineux qui fait apparaitre un groupe à partir du milieu du set (ruffcut band, si j'ai bien suivi), des choristes et des danseuses (dont une se pète la gueule dans son slip pailleté) et des projections foireuses, plus le kit "feux et lumières", le duo la joue guerrier comme si les 10 ans qu'ils viennent de brûler à faire la trogne n'avaient jamais eu lieu. Ca ressemble vachement à un fête d'anniversaire, où chacun joue un peu avec ses potes et ses propres morceaux, plus une poignée de morceaux dispensables (y'en a un qui cause voiture, et juste derrière ca file des leçons paternel avec de la choriste en émoi... pitié!!) parfois ça a besoin de prendre sa respiration et sa vend du subversif un peu daté (d'ailleurs Didier Morville ne s'en cache pas: qu'est ce qui pourrait changer?!), mais avec une telle fougue et une telle présence, c'est le meilleur groupe rock sur scène Français qui se produit. Merde, j'ai dit "rock" ?
Ce matin, suite à une annonce AFP, tous les web journaux sont aux aguets car un "tassepé" serait sorti de la bouche d'un intervenant pour parler de la première dame de France. Ne faisons pas exception! Parlons-en!

lundi 15 septembre 2008

THIRD EYE FOUNDATION-Collected works


Triple CD pour cette ré-édition chez Domino. Si aujourd'hui matt Elliott propose une musique nettement plus posée et reposante, puisqu'il officie maintenant dans un registre folk, son passé sous le nom third eye foundation est célébré comme il se doit par domino qui propose donc ce magnifique et indispensable objet. Reprenant les 3 albums enregistrés par Elliott, c'est un digisleeve quadruple battant couvert de visuels sereinement torturés qui s'offre à vos yeux. Le christ écartelé, réincarné en rongeur. Ou le saint félin de "you guys kill me" qui ne semble plus vous regarder. Comme le contenue, tout est ici sombrement déséspéré, inconnu parmis les évidences, triste et mélancolique. Dans une cavalcade rythmique poussiéreuse se dessine le long des 3 disques une montée progressive des sons, comme si Elliott avait prémédité l'ensemble de sa discographie dès la première note enregistrée. Drum and bass malade, électronique habitée, ambiant dépecée de sa structure pour se régénérer dans ses contraires. Ici, rien n'est minimaliste, mais tout est savamment dense, orchestré avec brio, luxuriant, tout en non dit et en tensions. Les thèmes se sabordent eux-même, se redefinisent au sein d'une même structure. Les sons semblent tous venus d'une autre époque, indescrptible. Baroque et moderne, passée et anticipée. La progression de chaque plage confère à l'oeuvre d'Elliott une forme de psychédélisme suave et malsaine à la fois, obsédante et glaciale. Mais ce qui fascine le plus à l'écoute des 3 disques, c'est l'obsession de son auteur pour son oeuvre. Sa musique semble se manger elle-même, se nourrir elle-même pour se régénérer. Elle se goinfre de ses hésitations, de ses maladresses pour revenir de plus belle. C'est d'autant plus marquant que cette méthode est employé à chaque disque. Comme si Elliott, avant chaque enregistrement, s'était repassé son précédent opus pour le piller, le refaire sous un nouveau jour, sans jamais pourtant sembler taper dans la redite. Son travail d'orfèvre devient alors magnifiquement obsédé par lui-même, cloitré dans son propre désir de perfection et de recommencement. Les thèmes réapparaissent, de manière fantomatique, lointaine et obsédante. Le rythme change, soutient richement mais de façon feutré un ensemble de structures qui de toute façon, reviendront plus tard. Un triplé électronique à la dimension unique et cohérente, ce triple disque est incontournable.

PORN-MERZBOW - ...And the Devil Makes Three


AU VOL!!!!! Comme vous l'avez peut-être lu (Qui est là ? Ouuuuoouuhouuuh?! Y'à quelqu'un??) j'adore Porn. Le non groupe de Tim Moss me met en joie! Mais là, appeler ça un nouvel album, c'est de l'escoquerie. Soit disant enregistré fin 2006, soit deux ans après la sortie de "wine, women and song" ce nouveau disque en reprend pourtant quelques morceaux. D'autres plages ne sont que des phrases peu construites jouées par le trio ( Anderson/Moss/Crover... oué, certes, ça envoie) sans grande innovation. Par dessus, Merzbow a fait son paresseux et n'a dûe que regarder la durée de chaque plage pour construire son set. " 5'52? Ok, je vais faire une plage et la coller dessus!". Et, histoire de faire dans l'originale, le visuel est de Seldon Hunt. Bon, ça s'écoute, c'est même pas trop naze, mais quand même, l'impression de s'être fait enfler... Comment ça j'aurai pu m'en douter ??

MF DOOM- Mm...food ( 2nd ed.)


Après avoir multiplié les sorties schyzophéniques (viktor Vaughn, King Geedorah...), et les contributions en tout genre ( madvillain et dangermouse), Daniel Dumile est devenu assez discret. Pratiquement aucune nouvelle de Metal Face depuis 3 ans. MF Doom c'est ce mec, un peu seul, à la musique charmante et amusante mais qui, sous la couche de sucre évidente cache un gars traumatisé. Et toute sa discographie prend alors ce virage dramatique. Dumile après avoir fondé une première formation hip hop (KMD) interromp brutalement sa carrière lorsque son frêre (membre du posse) se fait tuer. Pause du MC qui revient finalement à la fin du dernier siècle, totalement anonymement, caché par un masque metallique. Alcoolique, abîmé, il s'avère cependant être un des meilleurs MCs en activité. Flow coulant et rapide, sure et fausement paresseux. Il articule ses rhymes et trouvailles vocales sur une musique qui emprunte aux vieux jingles pubs, génériques de dessins animés. Il y parle aussi bien d'urine que de bière, de science fiction origami et d'égo en dérive. Ce "mm...food" illustre le travail remarquablement particulier de Dumile. Riche en morceaux structurés et construits, l'album part complètement en roue libre à la moitié, laissant places aux instrumentaux ( Metal Finger) avant de se ressaisir dans un dernier élan. Le disque prend alors un aspect progressif, preque psychédélique totalement remarquable. Si ce second album de Doom est grand, c'est de la ré-edition qui nous interesse ici. Enrobée dans une pochette metallisée, elle est scellée d'un autocollant qui sent le chocolat lorsqu'il est frotté. On y trouve aussi un poster et un sticker. Chouette! le vrai truc en plus, c'est ce dvd qui retrace la tournée qui a suivie l'album. Dumile, incapable de sortir du territoire US (il serait soit disant clandéstin, donc impossible de quitter le pays si il veut y revenir... bon...), arpente les salles toute plus bondés ou vides les unes que les autres. Mais entre ses lives paresseux (typique hip hop) et efficaces malgré tout (re-typique hip hop) ce qu'il est donné de voir c'est la grande solitude de ce mec qui jamais ne quitte son masque devant la caméra, toujours un bière à la main, déambulant de salle en salle et de chambres d'hotels en chambre de motels. Soit l'illutration de la detresse terrassante d'un géni, ruiné physiquement et moralement. A voir!


A PURGE OF DISSIDENTS


D'abord sorti en 7" ultra limité chez (surprise) amphetamine reptile qui signait là sa resurection, a purge of dissidents a donc ensuite été repris par Ipecac. Normal, on connait les affinités des deux labels avec le monde graphique, ainsi que les gens impliqués: Haze xxl, boss d'amrep, membre de Halo of flies, et boss d'ox op, boite de "jouets d'adultes"; Melvins; Patton; et david Yow il me semble sur les 7" originaux. Bref, compilé de manière étrange, accompagnant des visuels de l'artiste Dalek (et non pas Dälek, celui-ci est un graffeur Américain, mis à l'honneur par des médias comme Juxtapoz au même titre qu'un pushead ou Kozik) animé sur la musique du cd sur le dvd qui va avec. Vous avez compris? Tous les morceaux sont de courtes séquences où l'on peut parfois reconnaitre la patte melvins ( rutmanis est encore dans le groupe) et même appercevoir certaines lignes mélodiques qui seront reprises sur senile animal. Par dessus ces courts squelettes musicaux, Haze XXL la joue merzbow. Pour les collectionneurs et amdirateurs de curiosités graphiques. Un bel objet, en somme.

ELECTRIC WIZARD-witchcult today


Après avoir viré le seul musicien pas manchot qui l'accompagnait et gardé celle qui savait se servir de ses bras en plus de présenter un atout visuel évident, Oborne remet ça. Jus Greave a pris le large, pas assez dedans d'après le manitou de la guitare, le aleister crowley de son quartier, le sorcier de sa piaule. Witchcult today, rien que le titre est déja hilarant. J'ai beaucoup de mal à prendre ce groupe au sérieux depuis que je les ai vu sur scène. Une sorte de casse couille au chant et à la guitare qui semble bien porter sur le chefaillon-age et qui en interview se la joue grand prophète du psychotrope etc... Bref, avec un nom ridicule et une pochette qui ne l'est pas moins ( les photos type films occultes des 70's Italiens, et la photo promo ou l'on peut voir le gout prononcé du batteur pour les moumouttes) le sorcier est de retour. Psychédélisme lourd, pachydermique, nouveau gimmick vocale (Oborne a une trouvaille par album, qu'il utilise jusqu'a épuisement) EW récite du EW. La production n'est cela dit pas à la hauteur de ce qu'on peut attendre de ce groupe. Batterie en retrait, manque de basse aussi, tout est misé sur l'abrasion de la guitare. Bref, le groupe le plus ridicule de la planète sort encore un disque de bonne facture, même si on est loin des dopethrone, pour n'en citer qu'un ( excellent).

BLACK ENGINE- Klu Klux Klowns


Wallace records est le meilleur label de tous les temps. Voilà, c'est dit. Peu importe ce qu'ils ont dans leur catalogue, ils ont juste le meilleur nom et le meilleur logo possible. Allez, ils ont sortis ce truc, génial qui s'appel [1] kilo of blakc bondage...et black engine. Et un split white tornado/ oxbow aussi. Ca fait deja 3 excellentes galettes. Black engine donc, cette fois-ci. Zu, tu connais? On en a deja parlé, ils sortent pleins de trucs avec pleins de gens, et pratiquent un free jazz/noise rock souple et bruyant. J'ignore quelles étaient leurs ambitions en commenceant ce projet, toujours est-il qu'ils ont réussis à réunir en live Eraldo Bernocchi et Mick Harris qui reprenait lors de leur tournée de l'an passé sa place de batteur pour la première fois depuis des lustres. Sur disque, c'est pareil moins Harris. Leur batteur est cela dit pas un manchot. Bien meilleur que Harris aussi. Comme quoi on peut être excellent et avoir du respect pour ses idoles. Sinon? J'ai quand même un gros doute sur l'utilité d'avoir donné naissance à une entité à part entière plutôt que d'avoir utlisé le nom zu pour cette sortie. On est très proche de Zu. La musique de black engine oscille entre ce jazz en roue libre, totalement maitrisé et agressif, et ce rock bruyant, parfois même martelant. Un croisement entre painkiller et les swans première époque. Bernocchi derrière semble orner le travail du trio de sons, fréquences et riffs
martelés et ultra répétitifs, ou partir seul, libéré des autres. Sur Wolf day, une phrase lourde tout en groove dessine le morceau, et on tombe encore plus dans le noise rock, pas loin d'Unsane. La production est de plus totalement lourde et précise. Une bonne galette, et heureusement que les messieurs n'aient pas eu la mauvaise idée d'avoir un vocaliste la dessus, déjà que le nom du disque est moyen.

CLARK- turning dragon


Poulain de warp chez qui il a déja signé quelques excellents disques (le dernier jusque là, body riddle entre autres) s'est dit que cette fois, ça serait dance floor ou ça ne serait pas. Mais Clark c'est le mec qui te fait une rythmique avec un shaker et du gravier, une TR 909 et un rat qui ronge le cable d'alim en même temps, qui ramène un moog à la vie en même temps qu'il enregistre son morceau. Oui, ça se danse, mais oui c'est rude comme une mauvaise chute ( de ce que tu veux). Clark s'est éloigné de l'idm qu'il maitrisait avec aisance pourtant, pour offrir un disque club, usant même de gimmicks 90's en samplant des voix féminines et en les traffiquants. Un mélange subtil entre un AFX qui sample les bruits d'un asile et d'un Liam Howlett période jilted generation. Faussement facile, dangeureusement acquis.

MESHUGGAH-Obzen


1.5m : A= 3.1416 x 1.5² = 7m 2m V = 7x2 =14 m3 a.duu + v + w du + dv + dw u.v (v.du + u.dv) / ([164.2wpm x 0.48pbs]Fi)=PVQ([164.2wpm x 0.48pbs]Fi)=PVQv2 un n.un-1.uv v.uv-1.du + uv.ln(u).dveuStel = π.2002 = 3,14 . 40 000 = 125 600mm2 euea.u a.ea.u.du au au.ln(a)ln(u) u-1.du loga(u) u-1- tanh(u) / cosh(u) .cosh ( 2 . ) = cosh 2 + sinh 2 = 1 + 2 . sinh 2 = 2 . cosh 2 - 1sinh ( 2 . ) = 2 . sinh . cosh tanh ( 2 . ) = du 1 / sinh(u) - cotanh(u) / sinh(u) . du sinh-1(u) (u2+1)-½.du .loga(e).du uu uu.[1+ln(u)]sin(u)y = ax^2 + bx + c cos(u).du cos(u) -sin(u).du tan(u) 1 / cos2(u)cotan(u) - 1 / sin2(u) ([164.2wpm x 0.48pbs]Fi)=PVQ. du 1 / cos(u) tan(u) / cos(u) . du1 / sin(u) - cotan(u) / sin(u) . du sin-1(u) Stel = π.2002 = 3,14 . 40 000 = 125 600mm2 (1-u2)-½.du cos-1(u) -(1-u2)-½.du tan-1(u) (1+u2)-1.du. Vous avez deux heures.

samedi 13 septembre 2008

TORTOISE+AZUREK+DRUMM, Cité de la musique.


La première fois que j'ai vu tortoise en concert, j'ai tout de suite compris que j'assistais à un des trucs les plus admirables sur scène, et qu'ils allaient filer dans mon top 10 live "all time" directement. Aucune raison de les rater à la villette! Et la formule et les atouts de la formation chicagoan ne changent pas. La chose qui frappe d'entré chez Tortoise, c'est cette maitrise de l'espace sonore (et puis quelle salle!!). Tout est brillant, limpide, claire et puissant. Très puissant. Une netteté du son, même dans ses pires attaques. Et puis l'autre truc de tortoise, c'est qu'aucun des membres n'est vraiment stable, à l'exception de McCombs à la basse, tous changeront de places plusieurs fois au cour du set. Epaulé par deux invités, un trompetiste, Mazurek, et un homme derrière une poignée de machines, Kevin drumm, la musique de Tortoise se fait ce soir moins ouvertement rock et frise plus souvent avec le jazz voir le free jazz et l'experimentation sauvage. Mais encore une fois, la maitrise du son est remarquable. Lorsque les musiciens se posent pour orner une passage mené par Drumm, les sons agressifs restent totalement maitrisés. Du coté du quintet tortoise, on peut déceler toute la folie des 3 batteurs de la formation: Bitney semble s'amuser comme un gamin, saute dans tous les sens. Herndon, celui qui quitte le moins soivent son kit est totalement habité, ferme les yeux pendant les 3/4 du concert et se bat avec sa batterie ou son moog. Enfin, McEntire, également producteur du groupe et problement tête pensante de la formation, semble totalement perché, loin dans son monde, sourit tout seul dans son coin derrière ses claviers ou frappe avec souplesse et puissance son kit. Les grand moments de Tortoise sont ainsi repris par le sextet, notamment le formidable Monica où pour la première fois du concert, le groupe fait sa démonstration à deux batteries (qui se font face), où d'abord elles se suivent puis finalement se décrochent l'une de l'autre pour se répondre en écho. Plus tard, Salt the skies en rappel (3 au total) et Seneca en final termine d'imposer Tortoise comme un excellent groupe de scène. Magnifique.

vendredi 12 septembre 2008

MELVINS, BIG BIZ, PORN, elysée montmartre


Le double de l'an passé pour le même plateau. On y réfléchit à deux fois. Surtout à l'Elysée Montmartre, la plus grande boîte à chaussures de Paris, salle charmante mais extrêmement mal foutue, tout en longueur (plutôt des Converse, les chaussures) avec une scène un poil haute, et une "estrade" juste pour le premier rang du public. En gros, et comme ça sera le cas, suffit qu'un mec de 2m13 se mette bien tout devant pour saloper la soirée à une poignée d'autres. Je commençais a croire que j'étais à nouveau rentré dans la catégorie trouduc récemment en m'apercevant que dans la plupart des cas, les premières parties me fatiguaient en concert. Cette fois il en sera tout autrement et pour deux raisons. La première s'appelle Porn ( ou Men of Porn selon les périodes, mais gardons juste ce court mot explicite, c'est celui qui est le plus utilisé par le "groupe"). J'aime Porn. Je ne les connais pas depuis bien longtemps, mais leur dernier album en date est une merveille, et les revoir jouer avec Melvins est toujours une bonne occasion de se délecter de la formation de Tim Moss. Plus court que la première fois, mais toujours introduit par l'interminable oscilliation de feedbacks, le concert de Porn ressemble à tout sauf à un vrai concert. On sait que Tim Moss est là comme roadie (ou presque), et que, tant qu'à faire, autant qu'il fasse un petit set en ouverture. De toute façon, les "concerts" des Melvins ressemblent bien plus à des soirées entre potes avec un public qu'à un concert. Le line up ne change que rarement (avant ils étaient accompagnés du groupe de Trevor Dunn, par exemple...) et tout le monde joue un peu dans tous les groupes. Bref, Moss, sans réel groupe (l'an dernier, il avait déniché un mec au look prof de philo pour tenir la basse, cette année, un mec accroupi fera mumuse pendant le set) joue. Peut-être deux ou trois squelettes de morceaux, et beaucoup d'experimentations entre. Le set me parait plus flottant, moins construit que l'année passée. Mais j'aime beaucoup Porn et cette idée de ne jouer d'aucune structure en apparence. Bref, un poil court, et l'impression de jouer "histoire de", mais Porn fait définitivement partie des formations que j'estime.
La deuxième bonne raison s'appelle Big Business. Je n'aime pas vraiment ce groupe, je n'accroche pas trop à la voix du bassiste, et c'est d'ailleurs ce qui me chagrinait un poil sur l'avant dernier long des Melvins. Mais ça joue, et leurs morceaux sont toujours bien foutus et construits. Mieux même, si je n'aime pas cette voix, je ne peux qu'apprécier l'effort du chanteur de chanter et non pas d'hurler, évitant ainsi une certaine facilité. Je ne m'étendrais pas, la sauce a pris, j'ai beaucoup apprécié leur partie. Bien foutue, intelligente et hyper dynamique.
C'est quand même incroyable le nombre de pékins qui se sont déplacés pour voir Melvins, alors que le groupe s'est bien fait chahuter récemment pour son dernier disque. On a beau virer hardrock on peut toujours rameuter du monde aux concerts! Sacré parisien, toujours là où on l'attends! Après une pause du BB, Buzz investit la scène, la silhouette la plus reconaissable du rock "underground" (sic) et la chevelure la plus remarquable de la planète guitare. Soutane et guitare argentée (que c'est joli!) la grande classe. Les deux batteries, bien sure, puisqu'il s'agit de l'attraction principale d'un concert de Melvins maintenant. Pas la peine de tourner autour du pot: les Melvins sont en grande forme. Leur dernier album, dont je trouvais la prod un peu faiblarde prend toute son ampleur en live, les morceaux sont absolument métamorphosés avec un son de guitare épais et abrasif, et une basse tendue comme un slip suédois, c'est à dire avec le son du bucheron fan d'Entombed. Et ça rock gras, lourd et sévère. Si tu suis un peu, tu sais que sur le front, j'ai un truc qui clignote en concert et qui doit dire un truc type "VENEZ ME FAIRE CHIER". Mon gland du soir est une fille, taillée comme un camioneur polonais, et qui après avoir fait montre de ses talents aux cotés de Mr Drago va se coller juste à coté de moi. Avec deux copines à elle un peu mieux élevées, elle se positionne bien devant et va faire l'intégrale absolue de tout ce que tu detestes en concert: Elle secoue la tête dans tous les sens (comme dans un vieux clip de Pantera), fait tournoyer son pull dans les airs, jette le poing en l'air, fait le serpent ( c'est à dire qu'elle se dandine comme une dans un bar a stip tease, sans la barre), hurle en imitant le chanteur de Dying Fetus, sue à grosses gouttes ( rajoute ça aux cheveux précédemment évoqués...) et imite la guitare. La damoiselle va quand même esquinter la soirée à une bonne grosse quinzaine de personnes, et c'est remarquable. Je veux bien que tout le monde "s'amuse" à un concert, mais de là à faire chier tous les autres autour... Mieux encore, quand un bonhomme lui demande de se calmer, elle lui colle sa main dans la trogne. D'habitude, il faut savoir se faire indulgence, mais là définitivement: connasse! En haut pourtant ça joue velu et le concert est excellent. Les Melvins prennent beaucoup de plaisir à jouer, fort, et avec tout le dynamisme qu'on leur connait (ou que l'on peut soupsonner à l'écoute d'un disque). La setlist s'articule majoritairement autour des deux derniers albums, même si on reconnaitra un morceau d'Houdini (celui qui avait fait l'objet d'un clip), et un ou deux plus vieux ( j'aurais misé un copek sur Lysol, mais apparemment c'était "Boris" et Eggnog d'après Gulo). L'hymne américain ( occasion pour mon camioneur polonais de tendre le majeur, toute cette subversion!!!) et une fin qui ne démarre pas, le concert se cloture de la façon la plus frustrante possible. Est-ce grave? Non, les Melvins sont grands, et ce coup prémédité leur va si bien. Le lendemain, Tortoise, eux aussi joue à deux batterie, mais ça, tout le monde s'en fout.

jeudi 4 septembre 2008

THE LOCUST, maroquinerie.


Qui dit rentrée scolaire, dit rentrée concert. En fait non, c'est juste que les groupes se grattent un peu moins le cul en septembre. Enfin j'en sais rien. Toujours est-il que ce sont ces braves garçons qui se déguisent en sauterelles qui ouvrent l'année. Comme je l'expliquais lors de la chronique de leur dernier EP en date chez ipecac, j'ai longtemps été méfiant de ce groupe, n'y voyant qu'une formation bruyante de plus, jouant la carte du déguisement pour avoir un truc en plus. Que nenni ma bonne dame, les gars vont loin, très loin, sans se prendre trop au sérieux, avec imagerie personnelle et pertinente, et surtout, une façon de composer tout à fait respectable car jamais basé sur la facilité, dont beaucoup devrait s'inspirer. On y revient, forcément car la soirée est rempli de premières parties. Le premier groupe s'appel MAP, pour mort aux pourris je crois. Avec mon pote C on se cale sur le coté, on s'attends à rien. Ca cause français mais ca semble venir d'un pays où on remplace des mots comme "pull" par "chandail". Ils sont tout contents d'être là, et accouchent dans la joie d'un ska rock/punk/troubadour, avec saxo en plus du reste. Un subtil mélange entre une musique datable au carbonne 14 de 1996 et les forbans. Le nom du groupe est à l'image de ce que je décrypte des paroles. C'est beaucoup trop subversif pour moi et mon ventre hurle qu'il à faim. Et il ne faut jamais décevoir son ventre. Jamais. Sentant le coup fourré on ne se presse pas pour revenir à la salle, mangeant avec passion un sandwich goût rat et frites au choléstérole. Je ne sais pas si je finirais trop gras ou trop sourd à force d'aller en concert. Lorsqu'on revient vers la salle on constate quand même qu'il n'y aucun doute possible, ce soir c'est un concert avec de grosses guitares. Les braves gens qui se déplacent ont tout misé sur un somptueux camaïeux de noir. Positif et coloré. Ca doit être le mot d'ordre. Dans la salle pourtant c'est un groupe tout fou la gamelle qui joue, ca s'appel sonic boom six. Une sorte de rock punk hardcore ska reggae enjoué. En plus, cadeau, ils vont exécuter un peu de tous ce qui s'est fait la décénnie passé et qui a marché chez les jeunes. Des morceaux hip hop, un passage drum and bass, des moments plus virils. Au premier plan, une chanteuse, micro short en jean, cheuveux roses, chaussette hautes, qui doit perdre son poids en eau à chaque concert tant sa prestation semble plus avoir avec un cour de step en salle qu'autre chose. Elle sautille, se secoue, imite le boxeur, fait des "yo" avec sa main, cour sur place... c'est poignant. Autour d'elle, les mecs nous font comprendre qu'ils viennent soit du pays des longs shorts soit de rosbiff-land: cheuveux blonds avec coupes improbables, joues grasses, marcel noire et tatouage style week end à chatelet. Manchester nous signale la dame. Ceci dit, même si l'impression d'avoir eu 15 ans à nouveau s'est faite sentir, le groupe a au moins le mérite de se faire plaisir, et c'est bien là tout ce qu'on peut souhaiter à un groupe, même de merde. Il me semble bien que les américains avaient eu un groupe comme ça la décénnie passée, avec une chanteuse aussi qui n'avait pas de doute et qui avait bien vendue...
Warsaw was raw, un palindrome super fun pour le troisième groupe. Y'à 10 ans on aurait appelé ça du hardcore chaotique; maintenant la coutume voudrait plutôt qu'on dise power noise ou un truc dans le genre. En fait c'est un mec à la batterie qui tape fort et qui fait pleins de cassures, un mec à la guitare qui joue genre il est possédé, et une fille qui crie genre tout le monde va dire "elle est folle" juste parce que c'est une fille et que d'habitude c'est plutôt les mecs. C'est donc de la musique guitare, ni plus, ni moins. Mais pour être sure, on va appeler ça du "pouvoir bruit". Show ultra court pour ce groupe qui, parait-il, a perdu son bassiste et une autre chanteuse.
Formation serrée pour une musique qui ne l'est pas moins. J'ai déja à peu près tout décrit ce à quoi ça peut ressembler. Ca joue et c'est bien foutu. J'ai un mal fou à rentrer dedans. Et vu que contrairement à toute la première rangé, c'est pas des potes, j'ai même pas ma mauvaise bonne foi pour dire que c'était mortel. Vu qu'on est de vrais tocards de parisiens, on se fout tout devant pour les sauterelles ce qui induit donc un certain dédain pour les 3 précédents. Les mecs viennent installer leur matos déja déguisé, ce qui est très classe, surtout quand leurs costumes sont de bons goûts (ils ont rajoutés des plaques de faux poils un peu partout , c'est magnifique) et un poil petit. Quand le batteur remet bien sa batterie juste devant nous, on à donc tout le loisirs de s'améliorer en biologie (nos derniers cours sont un peu vieux, c'est jamais mauvais de faire un rappel et ca permet d'être moins con au trivial pursuit) en pouvant constater qu'une sauterelle possède bien une raie, elle aussi. Le glamour n'est pas loin. Les mecs s'installent en ligne, comme Devo qu'ils adorent ( qui n'aime pas Devo aux US ???). Le guitariste, le bassiste, le batteur et enfin le monsieur aux clavier-ils sont aussi tous responsable des voix, excepté la raie de sauterelle. Doivent pas manquer de thunes quand même ces braves gens. Que du beau matos, batterie haut de gamme, basse en plexi, clavier moog, amplis de luxe. La peur au ventre de se faire dépouiller le van aussi. Aucun signe de départ et BIM, c'est parti pour une heure de symphonie en cigalle mineure. Ca joue. Aucun doute la dessus. Puissant, massif et agressif. Warsaw was raw leur serait aller comme un gant tant la batterie blast avec puissance. Guerre feu village (BURN OUT tm)! Mais l'invasion de sauterelle aussi ça colle bien. Pire encore, les moments d'accalmies où les longues plages aux synthés prennent toute leur ampleur.Le son est bien entendu monstrueux et précis. Rarement le groupe ne se donne un point de départ précis, on en devine la grande concentration des 4 mecs. Chaque seconde compte et la durée du show est remarquable. Si le groupe est impressionnant, c'est bien le batteur le clou du spectacle. Il se donne à fond, au bout de 20 minutes, sa cagoule est remplie de sueurs, et il devient difficile pour lui de se moucher (classe) ou de cracher. Il est clairement défait après chaque morceau et profite du peu de temps accordé par l'accordage pour optimiser le temps de repos. Son jeu est précis, rapide, puissant, et dévastateur. Mais il est également inventif. Evitant les longues phrases répétitives, il multiplie les cassures qui plutôt que de rester de simples breaks deviennent à leur tours des phrases musicales, des motifs à part entière. Le voir jouer est phénoménal. Il fait en grande partie la force de l'orchestration du groupe, faisant avec le clavier une paire tout à fait remarquable et jouissive. Ce groupe est clairement rock, mais le duo batterie/ claviers prend les devants et semblent guider, piloter la musique. Pas d'autre possibilité de constater que the locust est un groupe immense, intelligent. Trop rare.

mercredi 3 septembre 2008

SMASHING PUMPKINS-Zeitgeist


Ahhhhhh qu'est ce que j'ai pu écouter ce double album des SP à sa sortie... Et puis voilà qu'il(s) se reforme(nt). Superbe artwork, de prime abord. Faut dire qu'on ne sait presque pas s'il s'agit d'une pub ou d'une réelle pochette de disque tant le travail de Shepard Fairey est identifiable et quelque part connoté. Fairey est un des artistes les plus emblématiques des années 2000. Il est un des street artiste les plus connus et respectés, ses travaux sont visibles dans les plus grandes villes du monde. Il créa en 89 le logo détourné d'une photo d'André le géant qui devint l'emblème de la marque OBEY, qu'il déclinera notamment sur une gamme de vêtement. Il a entre autres réalisé des visuels en hommage ou pour ( au choix) les ramones, black flag, Mohammed Ali, les clash, et plus récemment encore Barack Obama qui a servi de couverture pour un hors série de courrier international. Son travail se caractérise par une approche Pop art de ses visuels, mais agrémenté de fonds divers reprenant souvent une série de logo en mosaïque. La plus grande particularité de son travail est de s'articuler autour de couleurs rouges et dérivées. Il signe donc ici une oeuvre typique, qui symbolise au mieux son travail. Purement graphique et artistique, sans pour autant omettre un aspect politique tout en restant ancré dans un aspect purement "pop", car visible et appréciable par tous. D'ailleurs, plutôt que de courir en galerie découvrir les oeuvres qu'il confectionne dans son garage de los angeles et qu'il expose par ses propres moyens, vous pouvez vous procurez un livre qui retrace l'ensemble de ses travaux, publicitaire ou non, et une vaste gamme de t-shirts dans un épais et interessant livre sorti il y'a un peu plus d'un an, intitulé "supply & demand".

Et le disque me demande-t-on? Quel disque?

mardi 2 septembre 2008

The Velvet Underground - White light/white heat

1967: Tu pues, bordel qu'est ce que tu pues mec! Quel enculé d'avoir pété alors qu'il fait moins quinze dehors. Puis c'est quoi ce bruit putain? Ta radio déconne ou quoi? C'est aussi crade que ton odeur ce son. Pourquoi ça grésille autant? Putain, vraiment dégueulasse ton ambiance. Tu m'avais habitué à quelque chose de plus raffiné, avec votre pétasse là, Nico. Et qu'est ce que c'est que ce son merde? Vous avez perdu vos instruments? J'imaginais pas que vous ne saviez pas jouer à ce point là. Et merde, en plus ça dure cette blague. Quel je m'en foutisme se dégage de votre étron là! Aucune énergie en plus. Brian Jones et ses potes le faisaient bien mieux eux au moins. T'apelles ça du rock? Vous portez même pas la méche! Tu crois que tu vas en vendre de ta bouse? Même Andy Warhol vous soutient plus. Tu veux que je t'explique ce qu'est une mélodie? Et arrète de roter aussi, t'es vraiment un porc. Aucun feeling, aucune vision novatrice, une belle blague d'ados attardés tiens. C'est pas fini votre crise? Allez, éteins moi ça, fermez la votre gueule une bonne fois pour toute ça me stresse vos conneries.

1977: Dingue cette expansion des musiques agressives. Dingue ce genre punk! Putain et ce look trash! Ca suinte de partout, vive la révolution, le système est corrompue. Jte pète à la gueule t'as vu. Et c'est qui ces tarés là, Throbbing gristle? Very friendly, c'est quoi ce morceau fleuve de 20 minutes avec une seule mélodie? J'ai déjà l'impression d'avoir entendu ça quelque part tiens... Ouais, les Stooges ça doit être ça. Ils en avaient de la vision eux au moins. Son novateur, raw power, energie decuplée, tout ça, t'as vu.

1990: Cool tous ces compositeurs modernes, ces musiques experimentales, ce retour au son de Tony Conrad etc... Classe l'introduction dans le monde du rock de sons plus complexes. Sympa cette itération des mélodies, ces visions shamaniques de la musique. Dément ce qu'ils apellent le grunge, les jeux sur la distortion, le rock alternatif, la crasse à l'état pur.

2007: Tiens un retour du psychédélisme dans la musique. Géant ces déconstructions, ces inspirations diverses dans le débridage de compos.

1967: Mec, tu t'es chié dessus? C'était quoi ton vieux trip là, ça fait une heure que je te secoue, t'arrètes de divaguer? Tu me parlais du futur, bouffon! Faut arreter de suite les produits, ça te réussit vraiment pas...Tu débloques de plus en plus va!

Limp Bizkit - Three dollar bill Y'all

"Que des trucs d'adulte politiquement corrects et là PAF! Limp Bizkit!" C'est par ces mots que mon collégue s'exclame lorsque je lui jette la boutade: "Manque du Limp Bizkit sur ce blog". Finalement la blague a pris forme. D'un côté on a déjà du Opeth (du BAN aussi me souffle t'il à l'oreille). Le problème c'est quoi en fait? Que la majorité des critiques sont devenus trop coincés pour accepter le fait qu'ils se sont pignolés sur ces disques à un moment donné? Où tout simplement que dans une certaine élite musicale geek le passé se résume à la semaine dernière? Parceque merde, ce disque a beau être con, idiot, ado, teubé, il est tout sauf raté. A l'image d'un délire qui se serait étendu à tout un disque, voire tout un genre, à l'image d'un type plus con que la moyenne (Fred Durst), l'efficacité est de mise de bout en bout. Survitaminé par le son de l'ami Robinson, qui donne certainement une bonne partie de l'interêt au disque en customisant un son de batterie de Otto démentiel qui ne restera pas dans les annales pour n'avoir pas joué avec style et identité de son instrument (son pote de korn lui par contre, une autre histoire...). C'est aussi la machine à riff Borland, qui agresse sa 6 cordes avec force et rage, en délivrant des sons simples et bruts de decoffrage. Allier rythmique hip hop, riffing basique mais entrainant et surtout aucune prise de tête durant toute la durée, le premier essai d'un groupe maudit, voué à rester dans un bac néo métal pour connard de moins de 15 ans est déroutant d'ambition. D'ambition au détour d'une richesse rythmique bien plus poussée que toute la scéne, qui se pose parfaitement sur la cradeur des samples d'un DJ devenu fondateur de toute une scéne, balançant avec je m'enfoutisme Hymnes sur hymnes. D'ambition aussi car une grosse cohérence se dégage du tout, avec une évolution notable des morceaux, qui culminent sur un Stalemate outrageusement déroutant de qualités, de rage et d'émotion brute, pour redescendre sur une reprise de Faith encore plus branlante, délabrée qui amène peu à peu sur un final d'un petit quart d'heure sans fin, sans but ni apogée. En quelque sorte un néant qui termine sur son propre reflet, au détour de virages sans interêts, de cassures sans envie, sans besoin de réellement couper. Alors ouais, le disque le plus idiot selon certains, mais d'une rare qualité, et homogéneité, qui évite le recueil de tubes dans lequel ils tomberont par la suite, qui fait preuve d'une rare maitrise des compositions, et surtout del'exercice de style qu'est un disque. Car ce premier opus en est réellement un, une sorte de manifeste sonique, de bombe decomplexée dans le cul d'un rock trop gentillet, mais aussi un serpent qui se mord la queue dans un final psychédélique. Le premier et dernier essai d'un groupe qui tue un genre. Vous imaginez la blague? Limp Bizkit sur beyond the noize? Quelle tâche cela ferait...

Industrial Music for Industrial people

L'intellectualisme n'est quand même pas poussé trop loin. D'accord c'est un billet sur un bouquin auquel on a droit, mais pas n'importe lequel, toujours en relation avec la musique. Pas n'importe laquelle en plus, mais les fondements de la musique industrielle. Un peu la bible pour celui qui cherche à comprendre le pourquoi de ce courant, ses origines. Divisé en quatre parties, l'ouvrage s'attarde sur l'époque Throbbing gristle pour ensuite s'interesser à Psychic TV, Coil, Chris and Cosey et finalement sur l'actualité de tous ces projets. Les gros points positifs seront surement la documentation extrème du fan que semble être l'écrivain, collectioneur d'objets d'une rareté déroutante et d'anecdotes bien senties. Ainsi, la période COUM Transmission est relatée, les performances extremes étant le socle de l'activité de Throbbing gristle, leur fondement. Ainsi, l'ouvrage permet de comprendre la mission, l'état d'esprit de ces performers sans limite pour ainsi saisir le pourquoi de la suite. Une partie sur Coil plutot trés interessante aussi, où l'on essaye de saisir les fuyantes personnalités de Christopherson et John Balance tout au cours de leur oeuvre fournie.
Peut être que la partie sur Chris and Cosey est moins digeste, plus de l'ordre de l'énumération, mais de toute façon elle n'est pas le centre de l'activité industrielle. Cet ouvrage permettra aussi de cerner les personnalités divergentes de Genesis P Orridge, et de comprendre le pourquoi du temple ov Psychic youth (sa secte post TG). The Missions is terminated...

Om - Gebel Barkal


Un 7'' chez Subpop, le groupe se trimballe un peu autour de la dynastie alternative culte, tout en testant les sons, les productions autour de leur trip bien à eux. Le gebel barkal est selon les mythes Egyptiens la montagne pure où résidait le dieu Amon. Rien n'a donc changé, cette fascination stone pour le côté apaisé et mystique de la musique est toujours bien présent. Pourtant, le côté sacré va être bien tronqué au cours de cet ep au format mal adapté (ouais, un peu plus de 8 minutes pour deux morceaux, c'est comme écouter des extraits de Philip Glass sur Deezer. Alors forcément, la sauce ne prend pas, on a pas le temps de rentrer dedans, la transe est tronquée. L'interêt est tout ailleurs. Nouveau batteur, Emile Amos a besoin d'un temps d'adaptation et cet EP est en quelque sorte charnière pour OM, qui lache sa nouvelle esthetique. Le son est complétement changé, beaucoup plus proteiforme, saccadé, epileptique. Toujours la même chose certes, mais au cours de ces deux morceaux quelques nouveautés font leurs apparitions, suffisantes pour renouveller l'entité. La rythmique se fait plus posée, mais à la fois plus folle, dans une sorte de version dub de OM, avec des changements rythmiques plus repérables. Alors forcément on est perdus au début, vu que OM avait pour habitude de nous perdre au travers des (non) changements lors de ses chansons. Parfaitement maitrisé, ce changement nous amène dans des nouvelles contrées, avec en plus l'apparition d'un clavier arabisant sur (version). Alors oui, toujours cette même boucle entêtante, mais qui donne trés faim pour la suite. Un avant goût...prometteur.

Cut city - Exit Decades

Il y a des fois où il aurait mieux valu s'abstenir. En l'occurrence là il s'agit de critiquer avant usage. On en avait marre de tous ces clones de Joy Division, ou des Chameleons, sorte d'ersatz mélodique rock a la rythmique plus ou moins enlevée. Pourtant c'est de Suède que viendront les prochains à nous convaincre. Là où Interpol fatigue avec ses gimmicks (tout de même de qualité relativement bonne il faut l'avouer), Cut city sublime un genre d'une mode passagère. Le tour de force réside dans des compositions plus enlevées, des sons plus variés et plus riches, et surtout une décomplexation de compositions qui évitent un ecueil atrophié. Tout au long de sa courte durée, Cut city ne révolutionne rien, mais en plus de ne pas fatiguer dompte facilement et convainc par ses mélodies relativement mélancolique, sans tomber dans le larmoyant. On rajoute une couche de rythmique enlevée, de basse mixée en avant qui s'amuse dans sa propre mélodie, un son de guitare plus cristallin que la moyenne, et des envolées vocales relativement discrètes car passagères. Un peu ce que les editors ont oublié, qu'interpol a caricaturé au fil du temps, Cut city ramène de la fraicheur dans un genre qui suffoque. Pas inoubliable, mais tout de même fort plaisant. Bien entendu on ne se demandera pas si la suite vaudra la peine, on prèfére ne rien attendre et profiter de ce recueil de compositions cools de haut vol.

lundi 1 septembre 2008

Sonic Youth - Rather ripped

Ça la foutait mal pour beyond the noize (trop cool le z dans le noize t'as vu?) de ne pas parler DU groupe le plus noise de toute la scéne rock, ou du groupe le plus rock de toute la scéne noise, ou du groupe le plus rock de toute la scène rock. Choisisez la mention que vous jugez la plus excitante pour votre cerveau de façon à jeter une oreille sur le groupe. Comme je suis pas du genre gros coup de théatre, je ne vais pas m'attarder sur l'album le plus marquant du groupe, loin de là. On va faire simple en discutaillant sur le dernier en date (sans compter la compilation de faces B, mais si il y a demande, on peut y répondre). On avait laissé Sonic youth avec son meilleur album de sa "deuxième période", Sonic Nurse, le plus abouti, le plus riche, le plus sexuel, et le plus parlant de tous ceux sortis depuis Washing Machine. Deux années plus tard, revirement de situation pour un groupe ayant été maintes fois mis sur un piédestal, puis enlevé, puis hissé aux cieux, puis conspué. Rather ripped c'est un peu le enième RAB (rien à battre pous les nons geeks, y en a t'il qui nous lisent d'ailleurs? Y a t'il des gens qui nous lisent tout court d'ailleurs?) que livrent les sonic youth. Et finalement, ils s'en sortent toujours aussi bien, dans ce style plus apaisé, plus easy listening, moins angoissé, moins froid qu'avant. En même temps pour ça ils ont les Sonic youth recording non? Sonic youth tout court, c'est un peu la pop qui n'en est pas, le trésor caché de peu (pas tant que ça non?) de gens, les pièces d'orfèvres sur lesquels se pignolent une élite élue (j'en fais trop) de la scène rock. Et puis pour la dernière fois, c'est surtout un gros pied de nez à toute la scéne rock/pop brit en arrivant à pondre des mélodies toutes plus incisives, groovy, belles les unes que les autres tout en glissant une touche (parcimonieuse) de distortion, de dissonance dans les plans. Puis c'est aussi Pink Steam, un des plus beaux morceaux du groupe depuis I love her all the time ou Tom Violence. Finalement c'est un ènième disque d'un groupe qui n'a pas fini de ne pas nous fatiguer. Si vous n'êtes pas contents, que vous préférez l'époque bad Moon rising, penchez vous sur les SYR, tout en avouant qu'en pop/rock qui n'en est pas vraiment, il n'y a rien de mieux.

Amen Ra - Mass IIII

C'est bizarre, dernièrement les chroniques du genre dit postcore ne pullulent pas sur les zines habitués à se toucher dessus. Pourtant Cult of Luna vient de sortir son dernier médicament anti insomnie en date trés recemment. J'avouerais ne pas avoir lu grand chose sur ce nouvel Amen Ra. Tant Mieux. Pourquoi cet album là serait moins utile que le précédent? Pourquoi le genre serait moins utile maintenant? Amen Ra est un des rares groupes du genre qui arrive à jouer avec nos nerfs, qui arrive à faire passer sa maitrise approximative des ambiances pour de la catharsis à l'état pur. Finalement, peu d'influences diverses sont digérées, beaucoup de Neurosis, pas trop de trucs aériens, pas mal d'Overmars, mais surtout une grosse envie d'étendre les compos jusqu'à la brèche. Jamais trop long, jamais trop chiant, l'ambiance est plus que poisseuse, d'un vice rare. Amen Ra joue avec ses sentiments les plus malsains, nous écrase avec ses névroses et s'en débarasse sans jamais les expédier. Alors ouais, ça sera toujours moins direct que la claque frontale que nous avait mis Mass III, mais toujours aussi peu fin, aussi largement noir et peu intellectuel. A l'heure où on nous vendrait de la musique par des mots, Amen Ra se passe de cette chronique inutile, et donne de suite rendez vous sur scéne. Alors en effet, c'est loin d'être le disque de l'année, le tremblement de terre stylistique, mais ça l'était pas plus ya 4 ans, ni 7. Toujours aussi inutile, mais toujours aussi salvateur pour eux, et donc prenant pour nous. Dans un genre à consommer avec parcimonie, Amen Ra s'imposent comme les plus recommandables.

VVV - Resurrection River

Oo glory glory, Alleluia! Vainio, Vaisainen et Vega, autrement dire les deux têtes (non) pensantes de Pan sonic aux côtés de l'icône rock n roll qu'est le chanteur de Suicide collaborent pour la deuxième fois sept ans aprés endless. Et l'ambiance est à la fois la même (si tu reprends les mêmes gaziers ils vont pas pondre un truc zouk), mais complètement différente. Là ou Endless privilégiait les climats angoissants, la nouvelle collaboration laisse libre cours à la deuxieme personnalité de Pan sonic, autrement dit celle qui pilonne un peu plus sa rythmique. Mais pourtant le maître de cérémonie reste Alan Vega, qui au gré de ses incantations insuffle un côté rock n roll, voire rockabilly à certaines des compositions complétement shooté. L'ambiance y est donc depravée, sorte de rock n roll moderne sans guitares, sans batterie, sans basse, avec une voix cocainée (on a droit à la descente: It was her eyes, et à la montée: 11:52 PM) et une instrumentation ketaminée complètement shizophrène, entre ambiances complétement aseptisées, d'un vide emotionel depressif (proche des climats de endless) et des chansons qui sonneraient comme du Suicide si Martin Rev et Alan Vega avaient continué. Au final la teinte est moins festive, moins "découverte de la poudre" que ce que pouvait sonner Suicide, et le ton plus vieilli, plus grave de Vega se colle parfaitement aux instrumentations libérées de Pan sonic. Must Have.

ALVA NOTO- Unitxt


Cet homme a déclaré la guerre...Une guerre digitale qui ne laissera pas trop de places pour le reste si ce n'est à cette voix, française, qui charcute, dans un dialecte néo-moderne à base de code et références post millénaire ( "USB", "visa", "2.0"...) sans conviction, la base "musicale". Tout a déja été laminé auparavant, et les sons electroniques s'abbattent sur le cadavre sonore comme une pluie glaciale et malfaisante. Agression froide. Même pansonic n'était jamais descendu aussi bas dans la température. Ici, c'est microsoft qui grince pendant qu' Intel surchauffe, Linux se bat contre OSX, et Excel est pris de convulsion. Tempête dans ton unité centrale. Photo de famille des logiciels en M.A.J.C'est beau un geek la nuit?