vendredi 8 avril 2011

MEAT BEAT MANIFESTO, Divan du monde

Meat Beat Manifesto, et plus particulièrement son chef, Jack Dangers, seul maître à bord depuis le début possède un CV des plus hallucinants: influence revendiqué de Prodigy, des Chemical Brothers, d'Autechre, de Scorn, de Nine Inch Nails, plus récemment de Hercules & love affair; collaborateur de Public Enemy, de Disposable Heroes of Hiphoprisy, de Consolidated, de The Orb, de DJ Spooky & Dave Lombardo (Slayer),remixeur d'Orbital, de Reznor, de Bowie, de David Byrne (Talking Heads), de Coil, de Depeche Mode, de Merzbow; il est aussi vu comme une influence majeure derrière la drum'n'bass et le big beat des années 90, désormais un père du dubstep (tu le sais lecteur, nous en parlons régulièrement). Sur scène, il est accompagné désormais uniquement par Ben Stokes, génie du VJaying (comme un DJ mais avec des visuels) qui a travaillé aussi bien pour la tournée de DJ Shadow avec Cut Chemist que pour Levi's. Et pourtant, MBM est loin, très loin de remplir une salle d'une taille ridicule comme le divan du monde. Heureusement, le concert sera sold out le lendemain à Londres. Ambiance de mort donc avec Norscq qui ouvre (en fait, et à la précision de ce dernier, Super Stoned, composé de Black Sifichi, Norscq et Sayoko Papillon sur un morceau), sympa et vaguement subversif, politisé comme une dissert de terminal L, un concert horrible pour les yeux, agréable pour les oreilles. En tout cas, c'est l'occasion de vérifier que depuis mon précédent (et jusqu'ici unique) passage pour la soirée Wordsound, la sono est dorénavant honorable. Accident pour le coup d'avant ?
Ca fait un peu plus de 10 ans que je connais MBM, et ça fait depuis aussi longtemps que je me dis qu'il faut que je vois le groupe sur scène. Le DVD de la tournée 2005 ayant longuement tourné chez moi, autant que les innombrables disques du groupe, je n'hésitai pas longtemps avant de prendre mes billets pour aller enfin découvrir ça sur scène. A la fin de la première mesure le constat est plié: si vous ne devez faire qu'un seul concert cette année, ruez vous sur MBM. Tarte phénoménale, Dangers et Stokes froissent méchamment les gencives avec leurs beats à la lourdeur dangereuse et leurs basses de truand. Entre les visites dans le passé ( Helter Skelter, Radio Babylon...) et le présent (Let me set, Spining around) MBM alterne rythmiques sèches, austères et breakbeats carnassiers faisant onduler samples vidéos des plus divers (Eric B & Rakim, Scanner, Lee Perry, films institutionnels, Série Z, Muppet Show, KRS One, Lynn Farmer -leur ancien batteur, Kubrick etc...) en créant la collision du bruit blanc et des synthés stellaires. Puissance et intelligence, de l'image et du son, peut-être un des très rares groupes à savoir utiliser correctement les éléments visuels. La beauté, une leçon à tous les niveaux.

PS: Merci à C. Caballaro pour la photo.
PS2: Visiblement, 4 morceaux étaient des inédits (Bass test, Acid test, Mic test et Drum Test, et donc pas de Hellfire comme il a été dit sur internet) qui figureront sur un prochain EP-Merci Mr Lelo J. Batista pour cette précision.

8 commentaires:

Black a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

une chronique tout a fait partisane qui dénote d'un manque d'ouverture de la part de son auteur...
La première partie Super Stoned était beaucoup plus enthousiasmante que le boum boum on ne peut plus classique de BMM... Des textes et une vidéo en lien avec l'actualité et un enthousiasme communicatif pour Super Stoned !

Unknown a dit…

une chronique tout a fait partisane qui dénote d'un manque d'ouverture de la part de son auteur...
La première partie Super Stoned était beaucoup plus enthousiasmante que le boum boum on ne peut plus classique de BMM... Des textes et une vidéo en lien avec l'actualité et un enthousiasme communicatif pour Super Stoned !

Napoli a dit…

Super Stoned on les aime et on en veut encore. Un grand et trop court moment d'excellent délire musical, textuel, vocal et une présence top classe. Bravo Norscq,Black Sifichi et l'emouvante Sayoko. Les Meat Beat Manifesto ont adoré aussi. Ton jugement un peu rapide et loin d'être justifié. Désolée. Open your Ears and your mind next time.

Damodafoca a dit…

Bonjour à vous, avant toute chose. Enfin des commentaires, ça fait plaisirs. Au delà de ça, je déplore quand même l'absence totale de discernement dont vous faites preuve, Napoli et Anonyme Igor. Vive la demi-mesure. Il n'est nullement écrit que je n'ai pas aimé, loin de là. J'ai beaucoup apprecié... Mais visuellement j'ai trouvé ça très pauvre, surtout au vu de ce qui a suivi. Et le groupe en lui même n'est pas la plus jouissive expérience à laquelle j'ai pu assister. Désolé, mais voir Norsq courbé sur son laptop et avoir besoin de son texte écrit sur un papier pour réciter les 5 lignes de chant qu'il avait à accomplir ne m'a pas vraiment paru bouleversant.
Parler de politique et de l'actu c'est donc une source d'enthousiasme pour toi ? Tant mieux, mais j'ai trouvé ça mal fait, maladroit. Les gouts, les couleurs, tout ça quoi. Surtout que MBM a toujorus eu une connotation politique, piochez dans les différents interview du groupe ou dans leurs premiers albums. Et parler de Boum boum ensuite ? Ne me parle pas de manque d'ouverture d'esprit quand visiblement tu ne connais pas MBM dont tu n'as pas su recopier l'acronyme sans faire une faute. Va écouter in the center, par exemple, et reparle moi de boum boum. Enfin, il ne me semble pas que Norsq a proposé une musique franchement différente d'un boum boum binaire, même si encore une fois, j'y ai totalement trouvé mon compte.
Bien à vous.

Norscq a dit…

Bonsoir
En passant ... je découvre votre blog par ce billet.
Les guerres de clocher ne me concernent personnellement pas, même si elles peuvent être amusantes un petit moment et aussi faire sortir des choses intéressantes !
Ceci dit cher DMDFC, puisque vous vous permettez d'épingler Igor sur son erreur de frappe (BMM au lieu de MBM) je vous prierais de bien vouloir orthographier correctement mon nom qui s'écrit Norscq et non Norsq !
De plus ce n'est pas Norscq qui faisait l'ouverture de MBM mais Super Stoned, composé de Black Sifichi et moi-même accompagnés pour l'occasion de Sayoko Papillon.
Comme ça, on sait de qui et de quoi on parle !
En tout cas, merci pour votre billet et content que vous ayez trouvé votre compte dans ce concert même si tout ne vous a pas plu, il y a d'ailleurs certaines choses sur lesquelles je suis d'accord avec vous et évidemment d'autres moins mais ça n'a pas d'importance.
Bien à vous.
Norscq

Damodafoca a dit…

Tiens, une visite singulière.
La faute est corrigée dans le billet, désolé pour les commentaires, non modifiables.

Damien a dit…

Ptain Beyond The Noize ca devient vraiment hype.
La prochaine fois qu'on parlera de Nin, Renzor viendra ptet nous faire un big kiss aussi.
Bon sinon pas d'avis sur le concert, j'habite pas paris, mais je suis tout le temps d'accord avec DMDFC