lundi 4 juin 2012
SHIT & SHINE, les Instants Chavirés.
Le Grand Larance Prix, Les Instants Chavirés... ça aurait pu être le nom d'un nouvel album. Mais non. Juste un lieu logique pour accueillir une formation hors norme. On se demande un moment si le Wire ne porte pas la poisse: après le faible attrait qu'a suscité la venue de Sensational qui avait fait l'objet d'une couverture du mythique magazine, c'est Shit and Shine, disque du mois de février dans la revue, qui peine à remplir la salle de Montreuil. Merde, tous les joyeux lurons qui ont dépensé presque 30€ pour les Melvins 4 jours plus tôt n'ont pas trouvé 10€ pour voir $&$ ? Il faut dire aussi que le public est beaucoup moins composé de t-shirts noirs qu'à la Grande Halle. Ceux qui nous suivent savent qu'on parle régulièrement du groupe fou de Craig Clouse, mais encore aucun report. Première fois donc qu'on peut voir le groupe sur scène et même si on a eu un peu peur d'assister à un set foutage de gueule, $&$ a été égal à lui-même, ou du moins logique quant on connait ses disques. Une heure de transe rythmique et de bruits générés uniquement via des machines (ils sont 3 préposés au poste), des effets et des batteries. Clouse se masque façon JokerS au début du second batou de Nolan, et s'essai à la batterie- de ce que j'avais vu jusque là de Shit and shine sur scène, il était plus souvent au clavier ou à la guitare- tout en triturant deux samplers desquels s'échappent les boucles servant de base aux déambulations sonores du quintet. En face de lui, un évadé de Todd frappe une batterie minimal mais relié aux effets assourdissant du lapin (cf. photo), également échappé de Todd. Le lapin, dont on ignore le nom, joue au King Tubby diabolique, et lorsqu'il ne tourne pas les potars de ses outils dans tous les sens, ne crie pas dans un micro, prend le temps de faire une sorte de danse, entre course sur place et twist en asile psychiatrique (pour vous faire une idée, regardez donc le petit bonus ici). Pas de guitares donc, et seulement 2 batteurs, mais plus d'un morceau (6, je crois), ce qui n'exclut pas le groupe de dessiner longuement, progressivement, cette ballade psychédélique hystérique où la distortion se mélange à l'absurdité la plus totale. On admire définitivement ce groupe.
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3 commentaires:
ça fait envie
Ahahahaha ! Toujours pas convaincu par les disques ?
pas réessayé dernièrement
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