jeudi 30 janvier 2014

MAN OR ASTRO-MAN ? - Defcon 5, 4, 3, 2, 1.

Quand Man Or Astro-Man ? a fait savoir qu'un album était en cours de réalisation, forcément, j'étais tout fou. Pour quiconque a déjà foutu les oreilles dans leur surf galactique ultra pété, l'expérience est souvent marquante. On twist facilement sur les rythmes de Eeviac ou d'Experiment Zero, ce n'est plus à prouver puisque démontré dans à peu près toutes les galaxies connues. Après une pause d'une dizaine d'années, probablement passée en quelques secondes selon leur propre espace-temps, Birdstuff, Starcrunch et Coco The Electronic Monkey Wizard ont enregistré de quoi faire tourner un 33 tours en entier (après quelques 7" dont nous avons déjà usé la surface) accompagnée d'une nouvelle recrue, féminine cette fois, et probablement calé dans le même cosmos que les trois autres. Mais à l'écoute de l'album lors de sa sortie, ce fut une petite déception - d'ailleurs, on a probablement bien fait de ne pas se jeter dessus pour le chroniquer, probablement qu'il aurait ramassé cher; mais finalement, prendre son temps est un peu devenu une règle d'or ici bas. Pas ou peu de surprises, pas de morceaux franchement fantastiques au delà de ceux déjà gravés sur les Analog Series. C'est finalement après de longs mois qu'on y revient, et cette fois, on adhère. MOAM? avait l'habitude à chaque album -jusqu'à EEVIAC- d'accélérer le rythme générale de ses albums. Ce Defcon ne joue pas à ce jeu, mais uniquement à celui qui consiste à remettre le couvert et à se fendre la gueule. Le délire de l'espace demeure bien en place, seuls les samples n'ont pas passé l'épreuve du temps, à l'inverse des voix qu'on a jamais autant entendus, et le groupe se focalise uniquement (ou presque) sur des sons qui sortent de ses instruments -comme si le sampler n'en était pas un. Guitares surf, basse cosmique, oscillateurs galactiques se ruent dans les enceintes, menés par le jeu toujours aussi impeccable du batteur, véritable meneur débrouillard du groupe. Sur New Cocoon, le ton se fait plus sévère, presque paranoïaque et guerrier. A quelques reprises, MOAM? s'aventure également plus du côté de l'électronique, sans pour autant dévier de sa trajectoire : les sons sont épais et font toujours référence à une SF datable au carbone 14. Les années 60-70 comme influence, Man Or Astro-Man? n'a pas fondamentalement changé. Et si une première écoute pouvait décevoir, putain on est content de les retrouver !

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