Rien de mieux qu'une valeur sûre pour pas trop se mouiller en ce commencement d'année. Je profite donc de cette récente réedition cd pour parler du plus grand chef d'oeuvre des Pink Floyd. La réedition n'apporte pas forcément grand chose, surtout pour ceux qui possédaient l'objet en double LP, sûrement bien plus marquant niveau visuel, la mise en abime de la pochette étant bien plus visible. Mais bon, on a le droit à un poster, histoire de pouvoir se plonger dans l'ambiance du disque.
Ummagumma, c'est surement l'objet le plus marquant d'un groupe ayant marqué la dynastie rock par ses épanchements stylistiques au bord d'un rock psyché. Ummagumma c'est d'abord un objet de transition pour le groupe, vu que david Gilmour devient le réel guitariste du groupe, Syd barrett ne pouvant plus tenir correctement son rôle à cause d'une schizophrénie paranoïaque accentuée par la prise de drogues.
C'est ainsi que le groupe livre un double album composé d'expérimentations studio et d'un live. L'album studio trace un croix sur une certaine manière de composer de la part des Floyd. LEs morceaux sont des suites psychédéliques axés autour de thématiques qui se répétent et qui montent crescendo. L'utilisation des instruments est largement noisy, créeant parfois une ambiance spatiale mais conservant un rythme crescendo inquiétant tout au long du disque. Les prémices de tous les grands albums sont déjà là dedans, et les surpassent surement même. La veine pop n'est pas pour autant perdue avec un the narrow way qui culmine sur des vocaux annonçant déjà ce que sera echoes (Meddle). Autant dire que cet album n'est pas un brouhaha masturbatoire d'un groupe faisant le deuil de son cerveau dérangé. Ummagumma studio c'est surtout la base de tout ce que sera les Pink Floyd par la suite, en conservant le sens aiguisé de la composition psychédélique et en jouant sur des ambiances largement recommandables.
Quant au disque live, il restera surement la prestation enregistrée la plus interessante du groupe (quand on voit les dvd sortis recemment, où les prestations mollassones période post dark side, on se demande si l'on a à faire avec le même groupe). La prestation est complétement dérangée, habitée et les morceaux des deux albums de Barrett (les meilleurs j'entends dire) sont propices au live, à l'improvisation. Ils vivent et se renouvellent par l'experience (la prise de drogue aidant) live. Certaines montées deviennent des tortures mentales (A saucerful of secrets) et l'agonie se transforme en sommets émotionnels. En plus, on a le droit à Set the controls for the hearts of the sun. Objet culte.
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