mercredi 11 mars 2009

Coil - The new Backwards

Deuxième édition. Dérive nocturne, manque total de discernement. Un traitement autre que light est prôné. Impossible de ne pas revenir aprés coup sur ce qui a été dit...par moi même. Revenir, pas vraiment, plutôt ajouter. The new backwards n'est pas juste une enième livraison d'un Coil hyperactif, d'un chrisopherson archiviste de la mémoire de John balance, ou minutieux avec des souvenirs. Ce disque représente bien plus qu'une galette pour fan en manque.

Ceci est mon testament,
Je soussigné John Balance, désigne Peter Christopherson comme légataire universel. Peu de choses d'ailleurs, une grande part de tristesse, de difficultés, mais quelques vocaux, et une longue carrière faie d'alchimie sonique sans précédent. Ces bandes sont tout ce qu'il reste de moi, dans une dernière course effrenée vers la beauté ultime extraite de la laideur. Travail d'orfèvre dûment buché par ce stakhanoviste de Peter, je laisse derrière moi l'une des plus belles aventures de la musique moderne, l'une des plus poussées, des plus abouties. Pas vraiment ma dernière fanfaronnade, plutôt ma dernière introspection. Poussées à l'extreme, mes névroses sont catalysés par les instrus toujours plus riches de Peter. La science du langage, cette capacité à parler avec les sons, a créer et a détruire des toiles toujours plus ambiancées. The new backwards est ma dernière signature, notre dernière signature sous le nom de Coil (ou non...). Grandiloquance dans les sonorités rampantes, agencement de textures improbables, de rythmiques faite à base de rien, de cercles sans aucuns centre, la plus grande laideur aboutit à notre plus grand bonheur mélodique. Qu'il est facile de poser n'importe quelle partie vocale dessus. Peut être avec un certain manque de cohérence, je n'étais pas là pour en vérifier et en modifier les aboutissements, mais elle sont bien là, d'une rare vérité, sincérité. A fleur de peau, souvent ecorchées, mais toujours rendues belles par la grandeur de la toile de fond, par son apaisement, par son côté spatial et lunaire. Impensable. Religieux. Profane. Profondément tranquille, quitté de toute crainte. Tel un pendule le son se fait insistant, et chaque apport révèle le précédent, chaque aboutissant montre au grand jour les tenants. Musisque du corps, en rien cérébrale, viscères mises à nues, d'une sensibilité exacerbée. Je te et vous lègue Coil, mon seul enfant.

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