dimanche 12 septembre 2010

PRODIGY en rouge


En un an, j'aurais vu Prodigy autant de fois qu'Antipop Consor... ah non, c'est faux.

J'aurais aimé faire court, même si je savais déja que le décalage entre Prodigy, le groupe apolitique absolu (ils ont toujours cherché à s'éloigner de l'étiquette qu'ils ont récupéré après Their Law), et la fête de l'humanité allait m'amuser, ne serait-ce que pour la dernière occupation en date de Keith"Maxim" Palmer, à savoir le pendentif de luxe (moche). J'ai l'impression d'arriver à ce genre de festivité un peu tard-je n'ai plus 15 ans- pour ma première visite, le coté "sympa on lève le poing on s'habille en rouge" m'amuse, même si je trouve la visite du village communiste un peu triste, de par ses débats inter-militants comme si ils n'y croyaient pas eux-même, et si l'esprit bonne enfant révèle quand même que les stands tenus par/pour des zones en dehors des régions françaises sont désespérément vides. Mieux encore, le fait qu'un mec en fauteuil roulant soit collé contre la barrière pour pouvoir profiter comme tout le monde du concert et que la sécurité refuse de le passer du coté photographe car "il n'est pas VIP" laisse le bon sentimentalisme tacite lié à l'idéologie rougeoyante s'effondrer comme un mur en 89.

En haut, Prodigy, malgré quelques apports de Milton Keynes (retouche de Poison-l'éternel insatisfaction parfaite de Master H, comme je le racontais chez Gulo à propos du maxi- ainsi qu'une version live de colours en revanche bien molle) offre un set qui ne se renouvelle plus trop et qui commence à trahir une certain fatigue de la part du groupe puisqu'ils vont bientôt entamer leur 3 ème année de tournée autour d'Invaders Must Die (ils ont commencé à l'automne 2008). Le son est bien faible au tout début du concert mais la boue de basse finira par s'imposer, peut-être à excès. Bref, Prodigy reste impérial sur scène, mais je ne peux m'empêcher de constater qu'ils sont sensiblement meilleurs en salle qu'en festival.

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