Il fallait que ça arrive, même si on avait pas vu le truc se présenter comme ça. Cisneros a franchi le pas et sort (enfin ?) le(s) disque(s) qu'on attendait de lui depuis cet obscur 7" sorti sur Sub Pop d'OM qui donnait le ton quant à ses goûts musicaux. On sait que le type est obsédé par le dub et le reggae, cela avait été confirmé via le cd/Mix que le groupe avait sorti en exclu au Souffle Continu l'an dernier avec son dernier album. Ce qui était moins attendu, c'est que ce soit Cisneros en solo qui se soit chargé de sortir un vrai disque de dub contemporain, qui plus est sur son propre label monté pour l'occasion.
Dismas est le premier disque sorti. Comme le suivant, un morceau décliné en deux versions sensiblement identiques, infimes variations dans les explorations de basses. Dismas est comme une sorte de suite logique à Advaitic Songs : basse ondulante et percussions arabisantes rentrent en transe, lézardés de samples vocaux pour ensuite se faire illuminer le groove par des sons qui rappellent les claviers oscillants et résonnants de Boards Of Canada.
Teresa Of Avila, sorti plus récemment, continu l'exploration, mais le rythme est cette fois-ci assuré par une boucle de batterie ralenti et éloigné. On regrette tout de même que les deux faces B proposent trop peu de changement par rapport à l'originale. Mais surtout, malgré l'enthousiasme qui entourent ces sorties, on songe méchamment à Wordsound. Avec toute la bonne volonté de Cisneros, on ne peut ignorer que cette musique était produite il y a 15 ans à Brooklyn et qu'elle hante depuis bien longtemps les disques de Slotek, Scarab, Laswell, Teledubgnosis et bien d'autres, et qu'elle n'a jamais dépassé le succès d'estime. A méditer (!) avant de passer en caisse.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire