Pendant que David Byrne s’amusait à aller avant-gardiser sa
pop audacieuse en samplant des bandes à tout va avec Eno, la section rythmique
de Talking Heads allait également s’engager dans un projet parallèle, qui fera
tout autant école que le projet du duo Byrne/Eno. De Mariah Carey à LCD
Soundsystem en passant par tous les producteurs de hip-hop ayant samplé la bête,
Tom Tom Club a marqué l’histoire de la pop et plus encore. Surtout connu pour
leur premier album, articulé autour de deux morceaux clés s’étirant en
longueur, Tom Tom Club resta longtemps un projet culte mais discret, Talking
Heads représentant une référence bien trop importante pour permettre à ses artisans
de s’imposer en dehors de ce projet. Tina Weymouth, bassiste chanteuse et Chris
Frantz remettent ça 10 ans après leur dernier enregistrement, et sortent ce
disque mi album mi maxi surgonflé, 9 titres composés d’originaux et de remixs.
J’avais lu du bien de ce disque, la déception est quand même importante. Malgré
les efforts que fait le duo pour imposer une certaine énergie et pour ne pas
passer pour des vieux sur le retour, ce Downtown rocker a bon fond, mais n’ira
pas beaucoup plus loin. Juste correct, sans marquer, sans vraiment laisser quoi
que ce soit en guise de souvenir. Ca aurait pu être bien pire : le disque entier aurait pu être du même
type que le morceau d’ouverture, sorte de pop inodore flirtant avec la variét’
grabataire. Les remixs qui concluent le disque sont dans la même veine,
totalement dispensables. On éjecte poliment le disque et on repasse Genius Of
Love.
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