Sorti pour le Record Store Day, Aroo est le premier extrait de ce que l'on peut attendre d'un prochain King Midas Sound. L'annonce de la sortie de ce court 12" a d'ailleurs servi de prétexte à Ninja Tune pour officialiser la signature (c'était pourtant le projet initial lorsque le nom a commencé à circuler vers 2006-7) et annoncer qu'un second album était en préparation. Depuis, le groupe a enclenché les freins, Martin décidant de mettre un terme à son nouveau Bug avant tout autre chose.
Aroo - le disque - est surtout le témoignage de ce que le groupe est actuellement. Deux morceaux (dont un décliné en instrumentale) diamétralement opposés se répondent. Sur une première face, Aroo - le titre - est le morceau le plus vif et bruyant que KMS ait enregistré, mélange de boite à rythme martelante, de petites notes de xylophone électronique et de déflagration de bruit blanc sur la ligne de basse la plus rock que Martin ait produit depuis la fin de GOD. Kiki Hitomi gagne en charisme, en présence, passant de la collaboratrice discrète à une réelle incarnation vocale, à l'identité forte, puissante. Elle habite à merveille ce morceau qu'on se repasse comme un mantra qu'on aimerait plus long. Sur la face B, Funny Love prend l'exact contre-pied. C'est Roger Robinson qui mène le titre de sa voix singulière, féminine, totalement dénué de beat et se basant sur d'épaisses nappes gonflées de reverb qui évoquent facilement la clique Basic Channel. Funny Love sonne comme une superbe complainte mélancolique chantée dans une cité vide, aux pads résonnants comme autant de souffles s'engouffrant contre les vitres de batîments abandonnés. Après le morceau titre, c'est l'hydrocution sonique; un contraste fascinant.
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