mercredi 28 octobre 2009

Massive attack - Heinken Music Hall (Amsterdam)

Ca commence par Martina Topley Bird, invitée par Massive attack sur cette tournée pour interpréter certains chants. Franchement, autant Tricky a l'oeil sur ses disques, et ses vocaux sont sublimes sur Nearly god, ou maxinquaye, mais là, à part une sorte d'ersatz de björk en mode chiant, je ne peux penser qu'à Camille, du genre "je joue avec mon loop system, et putain qu'est ce que c'est fun".

Par contre Massive Attack, c'est la guerre promise. Déjà, je les plains du son, méga aigu, qui modelera leurs chansons vers certaines contrées qui ne leur correspondent pas trop, un manque de grave marquant sur les plus anciennes chansons. Mais sinon, de A à Z ils maitrisent leur sujet. En passant des contrées les plus électroniques et limites dansantes de leur discographie, au côté le plus sexuel de Mezzanine, en passant par leur aspect le plus enfumé (safe for harms ou Karmacoma), le groupe se ballade au gré des ambiances urbaines de leur musique du monde, synthétique et libre. D'une richesse inouïe sur le son, 3D se révèle le véritable chef d'orchestre de ce crew dejanté (quand même une douzaine de têtes au total, pour une orgie sonore à aucun moment proche de la bouillie).
On retient Horace Andy en tête des vocaux qui soufflent, avec une attitude classieuse pour un défoncé de la soixantaine, qui impose gestuellement autant que vocalement, avec une envie et une joie scénique. On oublie pas Shara Nelson qui livre une prestation endiablée qui renvoie Erykah Badu dans les platines de mon collégue. Quant à 3D et Daddy G, ils se passent aisément le flambeau, l'un en fond sonore permanent, l'autre en crooner endiablé.
Le crew en impose au long de ce concert bien carré, visuellement familial et plein de gaieté, et les nouveaux morceaux se révèlent bien plus électro, mais aussi bien plus chauds que sur 100th windows. A part splitting the atom, sublimée en live, on retiendra un morceau plein de claviers, proche d'un prodigy d'invaders must die, enveloppé d'une ambiance à la dälek.
Rêveuse, l'ambiance l'est clairement, bardé d'un fond bien sexuel, et surtout une nostalgie à toute épreuve á l'écoute de morceau comme riginson, angel ou inertia creeps.
Le bouchon est poussé encore plus loin lorsque le crew revisite un teardrop tubesque en une version plus epurée, plus intimiste, où l'on retrouve la martina topley au chant. Osé, mais gagnant, pour cette chanson devenu generationelle.
En conclusion, on aurait eu Tricky, ça aurait été le paradis.

1 commentaire:

Damodafoca a dit…

Même si c'était pas Nelson, je prefer Erykah Badu, au moins elle ne fait pas des pseudos chorégraphie échapé de top of the pops! Ah oui, et elle en fait 5 fois trop!