jeudi 12 novembre 2009

ANTIPOP CONSORTIUM-maroquinerie


Deuxième jour d'une trilogie qui continue bien. Cette fois-ci c'est Antipop Consortium qui continue "musique volantes", et c'est encore à la maroquinerie que l'on va se délecter d'un des groupes légendaires du hip hop indépendant. Ca sent un poil moins la sueur et la bière que la veille dans la salle. Et encore une fois, je ne m'étendrais pas sur Apcsi, première partie un peu indigeste: visiblement, le duo a tout misé sur la chanteuse, à la voix impressionante, mais aux mélodies évidentes sur des beats fades (voir complètement récupéré, comme si elle faisait un mash up sur un mp3 de son camarade) quand le bonhomme au béret ne fait pas le MC par dessus pour plomber encore plus l'interet du truc. Au suivant.

L'horaire est quasiement la même que la veille, visiblement, l'organisation a bien tout préparé. Antipop Consortium est un des groupes les plus emblématiques du hip hop experimental de la fin des 90's, début 2000 au même titre que Company flow, Cannibal Ox, Scienz of life, Edan, Sebutones, Themselves et d'autres. Après une séparation de quelques années (2002-2007 je crois) ils se reforment et sortent un disque. Album d'ailleurs assez discuté ("leur musique est elle encore pertinente?") qui vient ici prendre toute son ampleur. Le Quatuor fait plaisirs à voir. Earl Blaize aux platines et au sampler, M Sayyid à la MPC, High Priest au clavier, et Beans au MK s'installent et pendant une intro électronique un peu molle et inquiétante, on se remémorre les différentes implications du groupes (Techno Animal en tête) dans la scène musicale. Puis tous se retournent (car organisé autour d'une table) et lance le premier morceau, tiré directement de Fluorescent Black. Ce qui ne semblait pas gagné d'avance nous explose alors au visage. Le son est colossal, massif, les 3 mc's sont en très grande forme, et prennent plaisirs à être là. Leur talent de MC's prend également toute son importance. Les flow sont impeccables, précis, aucun ne semblent perdu. Entre les morceaux joué (massivement issu du dernier album), le groupe oriente son set vers des passages électroniques. D'un coup, le groupe fait penser à deux formations qu'ils estiment de toute évidence: les Beastie boys et les Residents. Les premiers pour cette alternance entre morceaux hip hop et instrumentaux, à la différence qu'ici, batterie/basse/guitare sont remplacés par de l'électronique. Les Residents pour ce même gout des sons étranges, parfois cosmiques. D'ailleurs, cette référence se voit confirmer rapidement lorsque Priest et Sayyid laisse Beans seul abattre "Thundermouth" tiré de son dernier album, basé sur un sample de "mark of the molé" des globes occulaires.

Quand APC entame ghostlawn, l'ambiance devient brulante dans la salle, le public est ultra réactif au glorieu single du groupe. Puis une impro plus loin(amputé pour Beans qui semble bouder) est suivi d'un rappel formé d'un Ping Pong anthologique, sur-puissant dans le son et l'interprétation enragé de Sayyid qui crie dans un micro gavé d'écho. Après un second rappel où les 4 semblent vidés de la moindre idée (un morceaux obscure aux machines, un beat et des sons bazardés en 2 minutes), le concert se conclut, laissant un goût de satisfaction: si sur disque le groupe peut laisser perplexe, sur scène, APC fait assurément partie des rares formations réellement interessantes du genre à voir absolument sur scène.

3 commentaires:

Macho))) a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Macho))) a dit…

Apc, ca me fait rire de lire cette abréviation.

Damodafoca a dit…

Oh, doit bien y'en avoir un 3ème de groupe a partager cet acronyme.