
D'ailleurs, vu que de musique dites "électronique" nous parlons, il serait presque logique de faire un parallèle avec la programmation. Mais au bout de ces 4 faces que constituent ce magnifique double LP (avec typo vernies du plus bel effet emballant deux vinyles blancs) c'est la science et l'intelligence de Pansonic que l'on célèbre. De programmation il n'y a pas vraiment. Dirons nous qu'il s'agit d'un squelette rythmique, d'une boite à rythme monomaniaque. Mais sur le rythme ne s'appose jamais le moindre "riff" ou la moindre séquence mélodique. Sur le beat reste le bruit, lâché comme un chien fou, mordant l'oreille pour ne la rendre qu'une fois saignante. Mâchée avec vigueur et haine, recrachée avec mépris. Les machines de Pansonic ne sont que des instruments mises en vie sur scène. Les sons se déploient, comme de longs larsens, de longs plans gluants, sans structure. Le duo articulaient le son comme il venait et jouait à le dompter au mieux pour le rendre envahissant. De structure il ne semble plus y avoir, mais juste un socle et une éternelle soif de moduler le son, le transformer directement, et utilisant les osccilateurs et réverbérations, les effets et dégradations comme autant d'outil sculptant la musique même et non plus la nature seule du son. Un concept arrivant pourtant à l'impression de finir sur une expérience finie, globale et totale. Dans un dernier souffle discographique (à ce jour), Pansonic émet un dernier râle qui impose le respect.
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