vendredi 23 mai 2008

MIASMA & THE CAROUSEL OF HEADLESS HORSES-manfauna


Après l'imposante mise en place du "post" rock ou post machin, il semble bien que ce soit au tour du progressif de se faire une place au panthéon des musiques indépendantes. Certes, cela ne date pas d'hier, et les têtes de gondoles ont deja largement fait honneur a Tool, Mars volta ou même Porcupine tree. Mais dans les souterrains se développe un nouvel élan progressif avec l'apparition de kayo dot, guapo ou la tangeante que semble prendre isis, avec plus ou moins de réussite. Car lorsque Toby Driver balance enfin un nouveau kayo dot peu inspiré et composé avec ses trous de nez, Miasma ( et tout le toutim, on va pas s'emmerder a répéter a chaque fois "& the carousel of headless horses") lache ce réussi Manfauna, et la comparaison parait bien violente.Miasma et son nom a rallonge (& the carousel of headless horses) est un groupe ultra indépendant de la perfide albion et qui compte dans ses rangs des membres de guapo-le monde est petit. Déjà auteur de quelques disques plutôt rares et dures a dégoter dans nos contrées, les voici mis sous les projecteurs ternis de southern via le sous label "latitudes". Chaque groupe de la selection latitudes doit enregistrer un disque avec semble-t-il une contrainte propre. Grails avait par exemple choisi de ne faire que des reprises psychédéliques de thèmes connues, shit and shine de ne faire un morceau que d'un riff jusqu'a épuisement (auditif?) et Dälek confrontera ses beats à des instruments traditionnels-quand celui ci sortira, il a 3 ans de retard! Bien sure, le tout sort en série limitée a 1000 copies, dans de magnifiques digisleeves cartonés.J'ignore complètement ("de le savoir") quels furent les contraintes choisies par Miasma et son immémorisable blase à rallonge (& the carousel of headless horses) mais en 3 morceaux,ils gravent sur le sillon un ensemble de compositions prenantes et passionnées, où le développement mélodique déployé par le collectif londonien est brillament mis en scène. La musique est dense et brillante, Miasma (& the carousel of headless horses, faut-il le rappeler) illustre un savoir faire des plus déléctables sans tomber dans la facilité du "1 riff= 1 morceaux". On est pas si loin du dernier shora en date, avec quelques raccourcis tout de même, les morceaux semblants moins longs. La production très crue permet également le rapprochement, tout en soulignant la diversité de l'orchestre; Miasma ( & the carousel of headless horses) déploie ainsi violons, trombonnes et claviers en plus du traditionnel trio "rock". Le thème de la première plage souligné par le refrain au violon leur confère même un degré de lecture cinématogrpahique totalement réussi. Il serait tout à fait souhaitable que ce groupe ait droit à plus d'attention suite a cette rondelle, là où ce genre aurait tendance à saturer en formations médiocres. Et puis juste pour entendre plus de gens demander ce Miasma & the carousel of headless horses absolument horrible pour les poissons rouges...

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