Le retour de Savage republic sur Neurot aura finalement pris la forme d'un album l'année passée avec ce 1938. L'ep Siam avait posé les bases d'un groupe conservant les mêmes envies et la même esthétique. Toujours tracassés par les mêmes thématiques, avec la crise des nations, la chute de l'humain et la décadence de la société, le groupe martèle toujours autant le meme genre de rythmiques plombées aux influences tribales. Toujours plus mélodique et processionaire, Savage Republic livre certainement un retour inattendu en trés grande pompe sur cd, voire peut être trop grande pompe. Tout d'abord les morceaux repris de l'ep Siam ont eu droit à une production lègérement différente qui leur enlève un peu de leur luminosité et les transforme en morceaux plus morbides. On se rapproche souvent de l'esthetique instrumentale d'un Ceremonial quitté de tout espoir se degageant de certaines mélodies épiques. L'apogée se situe d'ailleurs dans un morceau central (Caravan) d'un gros quart d'heure complétement prenant, ou un violon plaintif se mèle a une rythmique pesante de basse et a des claquements tribaux. Peu à peu le voile se lève pour mieux se déchirer dans ce morceau de bravoure anthologique.
Ensuite, le tout paraît moins inspiré comme si disque était un peu trop long, et que l'on aurait gagné à retirer certaines longueurs superflues dans des morceaux qui s'éparpillent trop. Le niveau final reste tout de même trés elevé, et ce retour permet de contextualiser l'évolution des musiques martiales et tribales, permet de comprendre la fascination de groupes comme Neurosis pour cet aspect lourd du son, mais tout le temps fin et mélodique.
Finalement, le groupe aurait gagné à livrer un album plus court, même si cette collection de morceaux finaux moins cohérents (mis à part un Peking et un Marshall Vito majestueux) est surtout pretexte à tourner, et a répondre au réel défi que le groupe se lance: le live, là où l'aspect processionaire se dévoile entièrement dans une incantation quasi religieuse. C'est là bas que l'on se donne rendez vous...(espérons pour ceux comme moi qui ont raté leur passage à Lyon.)
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