lundi 31 octobre 2011

The Roost de Ti West

Je zonais sur la toile lorsque j'ai vu que le réalisateur Ti West allait sortir un nouveau film au doux nom de The Innkeepers, une histoire d'hôtel hanté qui semble s'inspirer grandement du Insidious de James Wan ou des Autres d'Alejandro Amenabar. Cette petite bande annonce m'a rappelé au bon souvenir du premier film de Ti West, sorti incognito aux USA en 2005 et sorti incognito directement en DVD chez nous, sans que je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir le moindre exemplaire dans un bac... 

Si vous organisez une soirée posée chez vous et qu'au lieu de mettre une playlist d'ambiance glauque qui ressasse les mêmes thèmes de l'horreur depuis 40 piges (ce qui revient à comparer la musique de l'Exorciste à Alexandrie Alexandra de Claude François en gros) vous aviez l'intention d'être original et de mettre en fond sonore et visuel un film inintéressant, fauché mais que personne n'a vu et qui rentre dans les critères "Halloweenesques" (cette phrase est interminable), The Roost est pour vous. 

Déjà parce que personne n'aura besoin de réellement faire attention à l'intrigue: de jeunes gens se rendent à un mariage. Ils ont une panne de voiture en rase campagne et sont kidnappés dans une ferme sordide. Là ils se font attaqués par une bande de chauve-souris zombie-carnivores et par leurs victimes zombies qui reviennent pour le plaisir du pays de l'Oncle Entre-les-Morts. Autant dire qu'entre deux saucisses cocktail, un léger coup d'oeil-sourcil relevé à ce drôle de récit en fera sourire quelques uns. 

A signaler que le film marche aussi si vous êtes en mode "potes de bar", bière, masques de Jason et pop corn en prime. Faudra juste le mettre en amuse gueule pendant la première pizza pour éviter que vous ne vous endormiez. Ti West, avec ce premier film, ne brillait pas franchement dans sa maîtrise du rythme de la terreur. En découle de longues séquences atones et lentes, loin d'être extatiques. 

Si vous organisez une projection dans une grange par contre, ça peut être super stylé. Surtout quand on sait que, celle qui est utilisée dans le film, est la même qui servit à Hitchcock pour Pas de Printemps pour Marnie en 1964. Les fans apprécieront. 

The Roost n'est pas si vilain que ça. Disons surtout que son budget (50 000$) ne l'a pas forcément aidé. Argument qui ne tient pas tout à fait au regard des effets produits par les sous-productions Paranormal Activity et Blair Witch Project. Mais le premier film de Ti West (qui a réalisé la suite de Cabin Fever) ne joue pas dans la même cour. Il est clairement une séquelle d'un certain cinéma bis des 50's (voire d'un certain cinéma bis mexicain des 50's) dans son côté théâtre de Guignol mais aussi un héritage trash molasson mais volontaire des premiers slashers comme Massacre à la tronçonneuse qu'on aurait mixé avec le Bats de Louis Morneau. Si bien qu'au final, on est loin d'avoir boudé son plaisir. 

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