mercredi 27 août 2008

OCTAVIUS-Audio noir


Plus noir encore. Non, encore plus. C'est mieux... ou pas. Vous pensiez avoir tout entendu? Etre venu à bout de tout et de tous? Même en hip hop? Détrompez vous, de toute évidence vous n'aviez jamais écouté ça. Octavius, William Marshall de son vrai nom a ramené dans son laboratoire un certain nombre de carcasses, de bout de viandes désolidarisé de leur corps, puis en a fait une mixture unique (un pre millenium par ici, un bout de consummed par là, une pointe de 2nd annual report, un zeste d'absence, une touche d'irony is...). Le bruit et l'entrail industrielle; l'écorce même du hip hop et les structures instables, imprévisibles; les beats ralentis, concassés et le mur du son grandeur nature. Sous l'épaisse nappe de feedback vous entendez une voix au loin se débattre, à moins que vous ne l'ayez juste rêvée, ou esperée. Non, Octavius ne posera que trop peu sa voix sur son squelette instrumental. Le reste, vous l'imaginez. Les claviers stellaires arrivent. Une pause? hors de question. La séquence rythmique qui suit vient de toute façon laminer le travail en finesse sur le son juste avant. Flottant et labyrinthique, ils sombrent. Comme le reste. Tout se déstructure, se dérobe au fur et à mesure. Un cauchemard serait beau, en comparaison. Vous cherchiez un passage régulier pour comprendre, pour vous reprendre? Impossible. Tout est redécoupé, remonté, comme si la structure même du morceau se réorganisait à chaque écoute, ou au fur et à mesure que vous avancez. Les sons se remontent d'eux-même, prennent la forme d'un escalier en colimasson. Vous sentez la fin du morceau proche, une repsiration possible? Non. La boite à rythme vous bave dessus, et la voix, rare, intervient et vous pointe du doigt. Vous n'aviez pourtant rien fait. Mais maintenant, ça ne sert à rien de regretter. Sombre chef d'oeuvre.

2 commentaires:

Macho))) a dit…

Tu fais tourner, introuvable.

gulo gulo a dit…

pécho pour 3reu sur marketplace