Comme tout bon film aussi culte que méconnu, downtown 81 se résume à un scénario qui tient en peu de mots: Jean Michel essaye de vendre une toile pour payer son loyer. On est très loin des 283 articulations scénaristiques du DK de Nolan, c'est sûre! Mais c'est surtout un prétexte pour transformer une fiction en documentaire sur la scène artistique de NYC au début des années 80 (pour ceux qui bloquait sur le "81" du titre). Filmé avec le charme typique des prods 80's, images blanchies, Basquiat évolue dans un NYC qui voit autant de groupe no wave que hip hop alors balbutiants. DNA avec Ikue Mori, aujourd'hui dans la garde rapprochée de Zorn pour bidouiller des laptops, en tant que batteuse inadaptée (elle ne parle pas anglais, et mieux, ne sait pas jouer de batterie) ou encore ce DJ couplé à un MC typique old school qui se lache crassement sur un vynil de funk. Basquiat se ballade en long, large et en travers de ce lower east side méconnaissable, toile sous le bras, déboires d'artistes et musicaux comme seul rebondissement jusqu'a cette surprenante scène digne du Brazil de Gilliam où Debbie Harry fait son apparition ...en fée. Le film fût abandonné en cours de production et ne sera repris que 15 ans plus tard. Mais entre temps, Basquiat qui joue comme le lui permet le rôle ( parfois naturellement, parfois bien maladroitement) a disparu. Saul Williams assure la voix off de ce film à voir, comme un documentaire avant toute chose.
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