Quelques temps après avoir sorti ce qu'il serait de bon ton de considérer comme son seul album réel, Coalesce sortait, voici 10 ans, peut-être sa plus grande réussite. Le précédent long avait montré les premières limites du quatuor. A savoir que comme beaucoup de groupe de rock brut (pour éviter de rentrer dans des considérations etiquettantes hasardeuses) le format album était un piège dans lequel le groupe s'est etouffé lui-même. On ne l'y reprendrait pas, son disque le plus long serait alors un neuf titre expedié en 23 minutes (et vendu à prix d'or par relapse) et son dernier pour un bout. Mais surtout, la formation était arrivé jusqu'à son paroxysme de la violence et de la brutalité sur give them rope. Le suivant montre donc un coalesce qui commence à reprendre sa respritation, à aérer ses compositions et le déroulement de son disque. Bien sure, le changement est subtil, coalesce reste coalesce. La rythmique s'affole, change régulièrement au sein d'un même plan, le batteur propose toujours la quantité obligatoire de breaks typiques. Steineger reste l'artiste de coalesce, mutlipliant les trouvailles de génie, les plans et riffs improbables qu'il intègre parfaitement au squelette complexe de la bête coalesce. Son jeu possédé, alternant passages bruyants dénués de riffs et passages savamment composés accompagne la descente infernale et verbeuse d'Ingram, toujours perdu dans ses déboires hermétiques. Si le disque semble si particulier, frais comparé au précédent, c'est aussi dûe à la composition malsaine posée dès la deuxième plage. Le batteur,James Dewees, impose ce glauque passage ambiant dès un début agressif. Le principe sera d'ailleurs repris sur "revolution in just listening" mais à l'exact opposé ( en avant dernier donc). Enfin, Ed Rose offre au groupe une production absolument brillante. Tout est ici clairement défini, chaque membre du groupe dispose de sa propre aire de jeux, sans aller empiéter sur celui de son camarade. Le disque bénéficie d'une production sur mesure et limpide, qui fait gagner au groupe en cohésion et en clarté ce qu'il a pu éventuellement perdre en magma brutalisant. Second Nature nous offre donc ce disque dans un visuel retravaillé (le premier pressage était un disque en forme octogonale si je ne m'abuse) pour les 10 ans. Cette fois, le label à semblé trouver un moyen judicieux de rendre hommage à la pochette calque originale du cd en trouvant une autre astuce graphique. Enfin, voilà surtout une occasion de se procurer cet incroyable joyaux de Hardcore (ca y'est, c'est dit), qui contient parmis les plus grands morceaux du combo.
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1 commentaire:
100eme chro. c'est beau.
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