mercredi 30 décembre 2009
TODD-Big Ripper
Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur ce qu'on appel le "noise rock". Toutes les références que vous aviez lu sur le genre sont réduites en cendres, parce que Todd prouve ici que le "noise rock" est composé de deux mots: Noise, qu'on écarte finalement bien trop souvent de la mixture et rock, ce que la plupart des groupes associé au genre sont la plupart du temps. Todd est bruyant, extrêmement même, et injecte suffisamment de sonorités parasites dans sa mixture immonde pour rappeler que le bruit a du sens ici bas, bien plus que chez tous les propres sur eux qui jouent quelques accords un peu plus couillus que chez les groupes "indies" classiques. On parle de jesus lizard comme des maitres du genre mais au vu du niveau gentiment agréable de bruit, on émettra des réserves. Aujourd'hui, Todd est peut-être ce que certain ont vu chez Black Cobra il y'a une bonne paire d'année: les seuls a pouvoir tenir tête aux Melvins. Et leur "noise" est ici salement signifiante au même titre que les White Mice, que Geisha, que Greymachine (on parle d'intentions, pas de qualité) ou que... Shit & Shine. Le rapprochement n'a jamais eu autant de sens qu'aujourd'hui. Si le groupe partage non seulement un lieu (todd ranch) et une écurie (riot season) mais aussi des membres (Clouse, au moins), $&$ n'apparait plus aujourd'hui comme la simple anti-chambre à répétition de Todd, mais bel et bien son équivalent, ni plus ni moins. Un binôme malsain allant dans le même sens désormais: le bruit. La production est en cela très proche de "grils against shit", tout dans le rouge, toute en saturation crades, en débordements et en aproximations précises (!). En somme, la formation texanglaise à monter d'un cran la folie de sa musique, rendant par la production ultra-saturée son oeuvre comme plus éloigné d'une forme de réalité commerciale (car ces disques s'achètent) déja longuement ignoré de par chez eux. En effet, depuis "Purity Pledge" Todd a toujours fait grimper sa cote d'inaccessibilité, chaque album-disque étant un echellon supplémentaire vers un point de non retour (la fin du projet annoncé l'an dernier, qui n'a pas eu lieu). Entre un solo par-ci, un feeling blues par là, la distinction avec $&$ est maintenant fine, mais Todd propose ici son meilleur album, et peut-être un des disques les plus réussis de la sphère rock de ces derniers temps avec son profond mépris de tous les codes et respects esthétiques en vigueur. Une galette qui rétame beaucoup d'autres ersatz d'audacieux à guitares, qui fait justice au rock à taches.
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