dimanche 12 juin 2011

Suicide Vs Scorn

Un petit aparté estivant avec la collaboration du stylo d'un collègue qui se prête au jeu d'un parallèle entre deux choses qui n'avaient pas forcément à être accolés, mais qui au final ont bien le mérite de cohabiter sur un même article. Des liens de parenté évidents, les grands pères et les tontons d'un mouvement mais aussi une approche du live qui justifie à elle seule l'existence de cet article. Deux mornifles, dans un genre différent, par Daminou donc, que l'on remercie de nous faire partager. Explications et impressions:



Suicide en concert, (Barcelone, Primavera Sound, 26/05/2011)
c'est Martin Rev qui balance des boucles de 2 ou 4 notes, hyper répétitives et qui par dessus nous assomme avec une sorte de chaos sonore, on le voit faire n'imorte quoi sur son synthé, on est à la limite de la cacophonie. A côté de ca, on a un Alan Vega, limite grabataire, sorte de trisomique autiste qui hurle des insanité dans son micro, qui peut à peine se déplacer mais qui pourtant à une présence incroyable. Ils jouent leur premier album, on reconnait pas grand chose, mais ca ne nous empêche pas d'en prendre véritablement plein la gueule. Certains fuient le concert en se bouchant les oreilles. Il faut reconnaitre que pour un concert en extérieur le volume sonore est hallucinant. Mais se faire défoncer les oreilles ne nous fait pas peur, on est en transe, hypnotisés par cette musique. On danse sur place, sans bouger, à la limite de la crise d'épilepsie. Suicide en live c'est véritablement un viol sonore, et à la fin on est épuisés, laminés, mais on en redemande.

Scorn en concert, (Toulouse, Bikini, 09/06/2011)
c'est Mick Harris derrière des machines et un Mac qui envoit des nappes sonores noisy, industrielles, proche du dark ambient. Par dessus, des basses hyper fortes qui nous font véritablement trembler de l'interieur. On sent les vibrations se déplacer à l'intérieur de nous. Il nous transporte véritablement en ajoutant une alternance de percu très froide et de gros beat bien lourd, bien chaud. Cette musique relativement lente, nous hypnotise, on commence un voyage vers l'inconnu, on pense au début que cela va être un aller simple pour l'enfer, puis assez rapidement on se retrouve sur un nuage (peut être bien radioactif). Le son de Harris est cotonneux, on pensait se faire agresser, mais pas du tout, on est simplement hypnotisé, une nouvelle fois en transe, mais d'une manière très différente, on danse, on bouge sur les rythmes lents mais bondissants et résonnants dans nos têtes.
On part vers l'inconnu, se perdant dans ces nombreuses sonorités industrielles. Harris en véritable chef d'orchestre numérique, nous sert de guide pour ce voyage au centre de nous même. On le suit volontier, on ne sait pas où l'on va, mais peu importe, la destination n'a aucune importance, ce voyage là se suffit à lui même. Magique.

2 commentaires:

Damien a dit…

Merci aux tauliers pour accepter mes quelques mots et à Macho))) pour sa belle intro.
L'idée de ce texte était uniquement de décrire mes émotions et sentiments sur deux énormes claques électroniques.
C'est parce qu'elles sont différentes et incomparables que c'est intéressant de les comparer.
Si j'avais écris à l'époque du concert, j'aurai ajouté, le show d'Aphex Twin au primavera 2009, rien a voir mais avec le reste, mais hallucinant aussi

Neocreed a dit…

Merde, je savais pas que Scorn passait a Toulouse...