
Avant tout, cet effort est frais, bardé de tubes immédiats qui font mouche, avec notamment ce Soul Survivor qui rappelle le Mobb Deep des débuts avec son beat froid et clinique tout en mélodie, ses interludes finaux intercalés, son côté estivant du choix des samples, qui rappelle presque certains instrumentaux des Beastie Boys. Quelque chose au niveau des flows qui frôle la condescendance classieuse, sans aucun larmoiement ou apitoiement . Un passage de micro qui s’enchaine toujours bien, avec fluidité et quelques samples meurtriers (je pense à cette piste 7 donc je n’arrive pas à déchiffrer le nom sur la pochette). Pourtant jamais aucun beat n’irrite par son côté putassier qui déborde, qui tape trop fort ou rappelle les pires moments de ce que le hip hop peut nous amener. Les FPP ne sombrent pas dans la collection de beats fades, en gardant toujours une musique de fond comme une fresque latente à leurs morceaux, qui garderaient une ossature et une cohérence sans paroles.
Ensoleillé, festif, amical dans cette façon d’inviter the Bums, de faire signer des instrus par des amis sans tomber dans le prout/beat/proutprout/je te beate encore plus fort/blingbling/baf/ prout, hommage aux écoles de hip hops grandies aux musiques noires, hommage à l’instrumental comme ornement et satisfaction de l’appétit de composition, l’effort est plus que recommandable. (Téléchargeable içi: http://frontporchpoets.bandcamp.com/, myspute içi.)
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