Arrive Lichen, crédité sous son vrai nom (Robert aiki Aubrey Lowe) sur God is Goood, une sorte d'illuminé qui s'installe tout seul avec des pédales et une guitare. Un set court, d'une seule pièce, plutot bien faite, qui a laissé place au hasard. C'est surtout l'impression qui se dégage de sa prestation en bon fan de pran nath, des raggas indiens et de Six organs of Admittance. Une boucle de guitare pour commencer, qu'il module avec sa voix pour terminer sur une boucle noise pleine de gimmicks, en rajoutant quantités de couches qu'il ne maitrise probablement pas tout à fait (au vues de certaines superpositions un peu hasardeuses) mais qui pourtant fait son effet sur format court.
Arrive OM. Les ayant vu il y a bientôt deux ans, leur son a clairement changé. Première chose frappante, c'est que l'entité s'obstine toujour sur disque comme en live à vouloir livrer des formats courts. Ils commencent avec les trois dernières chansons de God is Good (trois morceaux courts) aidés par l'ami Lichen à la guitare tambourins et autres effets vocaux (et OM avec une guitare ça n'est pas un contresens ultime?). Cette perspective est appuyée par le choix de to the shrinebuilder (décidemment un de leurs tubes lives) qui se transforme en bouillie express flight of the eagle (quel Gachis!). On continue dans le marathon avec un bhima's theme de Pilgrimage commencé à son break et remodelé à partir de la distortion... On rajoute au mécontentement (oui, mon collégue n'est pas le seul à se trimballer toutes les raclures lives dans ses concerts) une sorte de sent mauvais des cheveux dreadeux qui s'efforce d'agiter ses flamboyantes dreads puantes dans notre gueule et de faire évacuer quantités de mauvaises odeurs. On compte aussi sur une balance aproximative oú l'on entend que trés peu les vocaux et pour l'instant la soirée s'annonce suspecte.
Pourtant OM a fait mouche à partir d'un At giza magnifique (on passera sur un public qui s'efforce de crier au moindre break, essence même de la musique du duo). Amos livre une prestation plus que juste derrière les futs en bon architecte sonore et travailleur sonore , rôle qu'il tient à merveille dans Grails.Le retour des vocaux fait son effet et la fin du set se fait beaucoup plus prenante pour retranscrire l'experience qu'est sensée être le groupe.
Alors une dernière question: Pourquoi un groupe qui fait effet dans la durée, pour lequel le format long est quand même une marque de réussite s'efforce à nous livrer des 7'', des disques courts et à tronquer ses morceaux en live. Génial et à la fois légérement décevant.
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