Arriver vierge sur Unkle en 2010 ça peut paraitre étrange vu l’engouement que ce nom avait suscité avec son précédent effort War Stories (chroniqué ici dans les balbutiements du blog). Pourtant, pas mal de noms m’ont forcé à m’y intéresser : Dj Shadow, Del Nadja, Mike D (Beastie Boys), Thom Yorke (noms qui ont bossé d’une manière ou d’une autre avec Unkle, pas les noms qui m’en ont parlé hein). Puis cet artwork de War Stories, pompé par Massive Attack sur leur EP Splitting the Atom, puis decliné ici en quelque chose de plus monolithique, de plus marbré, plus granuleux, moins coloré et plus funèbre aussi, tel une trace fossile de ce qu’est Unkle avant de mourir. C’est d’ailleurs 3D qui se charge de l’artwork (j’ai donc compris !), pour ce qui est la dernière livraison sous ce nom. Oui, c’est écrit dans la galette, ceci n’est pas vraiment un disque à part entière d’Unkle, plus une dernière livraison en hommage au cinéma, sorte de BO pour un film qui n’existe pas en guise d’adieu (moi j’y crois plus vraiment aux adieux). Alors comme tout effort voulant se rapprocher du cinéma, les poncifs sont respectés : fameuses interludes qui ne servent strictement à rien, 30 secondes par ci de string reprise, une intro inutile, des reprises de thèmes par là. Et au milieu de tout ce merdier qu’y a-t-il ? Des morceaux de rock synthétiques bien sur ! Du Radiohead version sono amplis fisher price, une production trop synthétique pour être attrayante, carrément insupportable dans les aigus, avec des invités qui arrivent parfois comme un cheveux sur la soupe. Josh Home fait même partie du lot (décidemment on le rencontre sur de plus en plus de productions récentes, nouveau Mike Patton boulimique qui pose sa patte et à la façon d’un Steve Albini bouffe à lui seul les aspirations sonores d’un groupe, je pense à Nosfell ou à ce fameux soufflé qu’est them crooked vultures). Alors on peut sauver quelque chose de cet effort, notamment dans les morceaux instrumentaux qui se veulent plus construits, plus attirants et plus évolutifs, surtout vers la fin du disque (24 Frame). Mais en majorité, cet effort reste surtout recommandable pour son artwork (que je ne peux m’empêcher de trouver fascinant), et au long de cette grosse vingtaine de titres, on ne suit aucune cohérence, on s’égare dans différents instrumentaux pédants qui ne sont en réalité un cache misère pour cet (vaguement) électro pop des plus banals. Pas demain que je risque de me pencher sur ce War Stories (peut être à tort). On lui souhaite plus de succès dans sa carrière visuelle.
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3 commentaires:
En fait Del Naja signe la pochette du précédent, déja, c'est même UNKLE qui l'a poussé à se remettre à la peinture.
C'est bien ce que je pensais, mais j'avais pas le skeud pour confirmer.
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