Maintenant, KK qui livre l'objet CKK010, j'en viens à soupçonner les Kito de faire une fixette. A bientôt sur les planches. (Chez Kito Kat et Myspace du projet)
mercredi 6 octobre 2010
Alone With King Kong – Three hats on one head (CKK010)
On sent qu'une des têtes pensantes de Chez Kito Kat a quelque chose à voir avec le monde de l'éducation. Ce maxi est comme un cadeau de fête des mères qui arrive dans ta boite aux lettre. Une missive tout ce qu'il y a de plus infantile, dans son fourreau fait main (c'est une habitude) mais cette fois ci complétement bricolé. Pas forcément réussi d'ailleurs, au niveau pratique, qui te force à déchirer le paquet agrafé pour en retirer la galette. Mais finalement en se laissant convaincre par ces vingt minutes on comprend le pourquoi. Alone With King Kong est une sorte d'éternel enfant du rock, héritier des plus grands, qui balance ici avec humilité des pops songs allant du cool au carrément génial. Décontraction et humilité font souvent bon ménage en musique, et Alone with King kong nous balance un disque bancal et foutraque, ou les trombones secouent avec une bonne humeur cette contrebasse nonchalante et cette voix de loser assumé qui avoue ne pas être Neil Young, qui avoue ne pas composer ici les meilleures chansons du monde. Marrant d'entendre avec quelle grâce le (bien?) nommé KK nous fait siroter ses notes en leur donnant une teinte lo fi sans aspirations autres que la légèreté de la musique. Musique qui d'ailleurs semble être son moyen d'exprimer son manque de confiance en lui ''I'm gonna sell this guitar/ Throw my tunes in the fire/It's over''. C'est aussi la principale explication du parti pris artistique de l'artiste qui décide de ne jamais trop en faire, que ce soit dans le format court, dans les morceaux immédiats, dans la voix qui sait toujours rester à sa place ou encore dans les instruments qui ne deviennent jamais pompeuses (écueil propre des hommes orchestres d'ailleurs). Nick Drake sur Quiet Nights et son violon sur un accord à la Cohen, les Kinks salis par ce trombone génialement placé sur LE tube du disque ''Better than mine'', ou comment revisiter ses propres standards en balançant une poignée de morceaux bien sentis, pour la fête des mères.
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