mercredi 27 octobre 2010

Le coup du parapluie – Philosophie, bien être et crimes passionnels

Les grands cons avec un parapluie blanc. Philosophie, bien être et crimes passionnels n'est pas le nouveau Woody allen, c'est un acte de décès de tout un penchant de la scène rock. Le coup du parapluie se porte bien, font ça en famille, et développent une ambiance atypique. Un peu à l'image d'un film qui ne voudrait pas dire grand chose, portant un message sérieux derrière des élucubrations d'un acteur un peu niais et peu charismatique. Un film de Woody Allen qui vaudrait la peine d'être vu en somme. Vous me direz que cela n'existe pas. Il fut un temps où Woody Allen avait son ambiance, et si ses dialogues où la portée de ses films n'étaient pas phénoménales, il existe certaines de ses œuvres qui peuvent être visionnées du début à la fin.

Le coup du parapluie serait un excellent film de Woody Allen. Un film que l'on n'aurait aucune envie de voir, qui nous parlerait choucroute quand on aurait envie d'un thé, mais un film qui aurait quelque chose d'historique. Une ambiance qui tisse sa toile au fil de morceaux consistants et qui nous amène à un endroit qui était prévu d'avance. Pas de syncope rythmique pour le plaisir de la démonstration ici, le coup du parapluie fait dans la finesse. On ne parle pas non plus d'arpèges cristallins lisses qui se rencontrent au bout d'une dizaine de minutes pour terminer un disque chiant comme la mort. Issu du punk, du post rock (les héritiers de Bastärd, à comprendre zëro, Marvin, binaire et un peu tout ça à la fois, assommés par une version noise métallisés comme si Unsane avait pondu des œufs). LCDP est un mammouth qui rencontre la progression intelligente d'un noise rock redécoré en version 2.0. Un raffinement dans l'assaut, avec une propension à toujours garder de l'humour et d e la distance, même quand l'ambiance se fait pesante (Colonel Mustard with an AK47 in the library). Un disque digeste tout autant qu'il est complet, avec ses morceaux de bravoure :le loup dans la bergerie et la chasse à la baleine, deux morceaux lorgnant vers la dizaine de minute à la structure dyslexique mais littéraire. Un disque aux confluents de plusieurs scènes en déclin, une sorte de synthèse de la scène punk moderne, un post hardcore qui aurait comme parent l'écurie dischord, un noise rock qui aurait coupé la queue au lézard, un post rock qui aurait fumé des cigares avec la scène française et quelques excursions en virée métalliques progressives qui permettent de lier le tout. Pourtant le ragoût est ragoutant (production impeccable aidant), et on sent que l'on tient un objet qui a quelque chose d'historique et qui met un point final à une époque qui semble en passe de se terminer. Et comme ils le disent eux même, ''there are no accidents''. (Myspace)

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