jeudi 6 janvier 2011
The Third Eye Foundation - The Dark
Le retour aux affaires de Matt Elliott sous son projet the third eye foundation est quelque chose d'aussi inespéré que naturel. Il avait récemment sévi sous ce nom pour une poignée de remix aux côté de différents artistes mais semblait pourtant avoir mis au placard cette partie de sa musique depuis longtemps, en explorant l'aspect folk des carpathes sous son nom. Matt Elliott semblait avoir besoin d'aller plus loin, de varier les essais et surtout de s'éloigner de cette musique guerrière flirtant entre ambiant et drum n bass qu'il avait crée sur Ghosts. Mon partenaire avait signalé sur la chronique de sa rétrospective Collected works qui reprenait ses trois disques et quantités de live et inédits, l'intelligence de la musique de Third Eye foundation, capable de se renouveler en s'alimentant de ses propres sonorités passées. On sent chez Matt Elliott une intelligence de la discographie dans son ensemble, comme si les choses évoluaient naturellement chez lui. Le travail de l'anglais devient en quelque sorte cannibale en mangeant son propre vécu pour toujours recréer et aller de l'avant. Et c'est finalement ce qui saute à la gorge à l'écoute de cette nouvelle galette. Retrouver les sonorités agressives et dépressives de ghosts n'est pas le but de son créateur. Mais revenir sur la friche laissée par little lost soul en poussant encore plus loin l'attrait qu'il a eu pour cette musique calmée et profondément triste, où les rythmes sont découpés de manière feutrée pour mieux servir la diversité instrumentale et insister sur une profonde mélancolie. C'est ce que fait matt elliott dans the dark. Encore plus loin, encore plus profond et encore plus triste, sans se singer ou utiliser des gimmicks périmés. The Third eye foundation est actuel, et navigue au cours de ses quatre premières pistes qui n'en forment finalement qu'une au gré des ambiances de little lost soul qui aurait appris des cordes et des boucles superposées du projet folk de matt elliott. Deux guests pour ajouter encore plus de couches à cette ambiant fantomatique et rythmée (Chapelier fou le violoniste et manyfingers) se rajoutent à la fête. Quatre pistes pendant lesquelles Matt elliott nous dévoile un paysage aride et pourtant confortable, sans soubresauts, entre rythmes de velours qui peu à peu accélèrent par dessus ces chants d'opérette et qui se transforment sans jamais aller bien loin. Une dernière piste cathartique, bien plus proche de Ghosts, qui se permet de tapper plus fort et d'enlever un peu le faux rythme de tout l'album en sorte de réminiscence de ce à quoi ressemblent les finaux des concerts de Matt Elliott. Quoi qu'on puisse lire ci et là, un grand retour, dans un grand packaging, et une pièce de plus à une œuvre complètement cohérente. (Ici d'ailleurs)
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5 commentaires:
Pas convaincu par ce disque, car comme tu le dis, il se retient de démarrer tout le long, jusqu'à la fin....et c'est un peu longuet. Beau travail sur le climat, et le son, mais dans sa globalité, je suis pas convaincu. Les albums d'avant gagnent à être re-écouté. En revanche, l'artwork est magnifique!!
Joli carrelage, d'un blanc cassé ravissant.
Ouaip pour le carrelage, c'était ça ou ma housse de coutte a rayures pour la photo.
Je voulais mettre le LP ouvert en pochette,ça avait plus de sens que le seul coté visible sur le net.
Content que tu kiffes mon carrelage.
@damo: Je capte que beaucoup trouvent ca chiant, c'est d'ailleurs l'impression générale que j'ai pu lire sur le net. Aprés moi je trouve ça trés cool, et assez intelligent, dans la continuité de l'oeuvre du bonhomme.
Beh moi c'est bien la 1ere fois que je n'aime pas un album de Matt Elliott ou Third eye Foundation... J'attendrais donc le prochain retour !
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