Je ne pensais pas un jour chroniquer un disque de High Tone, ou pire encore l'apprécier réellement. Les premiers mots se dirigeront donc à un utilisateur d'un forum qui a su aiguiser ma curiosité sur ce disque en le calant à coté de noms qui étaient des valeurs sûres. High Tone semblait avoir atteint le paroxysme de sa musique sur Underground Woobble, beaucoup plus ambiancé, avec plus d'influences et beaucoup moins direct. Pourtant le disque restait quand même largement indigeste et pas foncièrement interessant. Ne parlons même pas du reste de leur discographie. Du coup High tone était rangé dans ma tête à côté de Zenzile, et archivé dans les groupes pas foncièrement éxecrables, mais pour lesquels une vie n'est pas suffisante et ne permet pas de perdre son temps. Il était inimaginable que ce groupe puisse sortir un double disque aussi ambitieux que celui ci. Dub Axiom en disque 1 et no border en second opus pour un choix découpage plus que réussi et seize pistes pleines à craquer. Dub Axiom d'abord serait la face la plus classique du groupe qui réexplore la ses propres influences et surtout sa propre musique. Ce sont aussi les pistes les plus interessantes que le groupe a pu réaliser. Une sorte de compilation dub, un hommage au genre qui les fait vibrer, du coté le plus old school aux dérives modernes dubstep, dub 8 bit... C'est aussi pléthores d'invités qui entourent le collectif, invités qui gravitent bien évidemment autour du collectif jarring effect. On songe tout d'abord au grand morceau de ce premier disque, le bien nommé liqor où Oddateee éblouit de son flow C'est aussi une claque à la propre musique d'high tone avec la fessée Spank, single et clip bien supérieur au reste de leur discographie. C'est aussi leur aspect le plus plannant developé sur fly to the moon avec des sonorités spatiales. Un hommage à ceux grâce à qui leur musique existe, un hommage aux potes, un hommage à leurs influences et surtout un plaisir à jouer qui se ressent. Le premier disque se boucle d'ailleurs sur un boogie dub production (référence facile à trouver donc) sans aucune réelle faute de gout à part peut ètre ce rub a dub anthem où puppa jim ne contente que par l'hommage à KRS one. C'est aussi en retirant tous les excès et ce qui dépassait de leur musique qu'high tone a su trouver l'efficacité réelle sur ce dub axiom.
Pour le deuxième disque, aucune frontière donc, avec un high tone qui éclate ses propres normes et visite des contrées qui élargissent le champ de leur son. Des morceaux plus libres, plus plannant souvent, qui sont autant de bijoux de compositions et d'ambiances qu'elles sont des pièces hommages à un autre pan de leurs influences. La scène française bien evidemment, avec Bästard (le morceau nommé de la même façon), mais aussi Hint qui résonne sur ce vengeur 7th assault et rappelle bien evidemment le collision tour avec ez3kiel. C'est donc des influences plus rock mais aussi plus ambiancées, avec un propal aride et western, quitté de toute vélléité dancefloor, un altered states contemplatif mais c'est aussi pour high tone un art de la composition auquel le groupe ne nous avait pas habitué sur le fou uncontrollable flesh aux limites du noisy, du moins dans certaines de ses attaques sonores.
Deux disques qui revisitent la musique du groupe, qui a su pour la première fois tourner son propos de manière intelligente et savante, tout en conservant une base festive dans leur musique.
Leur an zéro en quelque sorte, et un disque qui éclate tous les préjugés que l'on pouvait avoir sur ce groupe. Plus qu'une surprise, une jolie fessée. (Jarring Effect)
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