vendredi 6 août 2010
Venetian Snares - My So called life
Aarun funk a décidé de s'affranchir de Planet Mu sur ce disque en sortant l'objet sur son propre label Timesig records. L'objet est donc le tout premier pour ce label. Cette démarche sied d'ailleurs bien à sa musique qui elle aussi s'affranchissait de plus en plus des modes ou autres considérations. Aaron funk s'éloignait de plus en plus d'une etiquette dont il était un des instigateurs, le breakcore. Certains de ses objets étaient d'ailleurs loin de tout ce que l'on pouvait attendre de lui, notamment ce Sabbath dubs chroniqué dans ses pages où il reprenait deux morceaux de black sabbath dans une version dub enfumée. Venait ensuite detrimentalist, en réel semonce old school voulant revenir aux origines de sa musique, la musique rave. Il semblerait que depuis, le garçon a retrouvé une rapidité et une fluidité de composition et la plupart de ses morceaux ont été d'après lui composé trés rapidement. Une démarche opposée donc à certains disques plus conceptuels où Aaron funk déployait une idée et la déclinait sur un album entier, qui serait représentatif d'une période de la vie de son compositeur. D'ailleurs il le dit lui même, "cette fois ci aucune connerie à raconter sur l'album". Du brut, de la musique comme il l'aime, toujours dans la même veine, d'une agressivité et d'une folie rare. Des morceaux disparates sous une bannière commune, une grosse teuf où se rejoignent mélodies onirirques déconstruites, beats fous et enragés, break déconstruits et dance music. Certains plans ne sont pas sans rappeler les grandes heures de Prodigy époque music for the jilted generation notamment sur welfare wednesday. Venetian snares n'a que faire de l'écueil dubstep ou de choisir des vocaux qui vont bien dans l'ère du temps: féminins ou ragga. Il s'en moque même sur certains plans (cadaverous Motherfucker) et impose donc son son sans que jamais l'on ose la comparaison (là où enduser s'enlise dans des plans d'hier). Résumer la musique de Venetian Snares à une agressivité brute n'est pas forcément juste, vu la quantité de plans sur ce disques d'une finesse instantanée, avec claviers oniriques et déconstructions salvatrices. La musique de Venetian Snares n'a peut être jamais été aussi colorée, aussi pleine d'humour (sound burglar vengeur ) et son auteur semble avoir trouvé son rythme de croisière et sa satisfaction de composition. Il semble que plus rien n'est à dire à chaque disque et pourtant aaron funk semble trouver une plénitude de composition là où certains disques ne déroulaient pas autant à l'époque. En quelque sorte il fait du nouveau avec de l'ancien (comme si la musique était de toute façon vouée à en passer par cette période) sans jamais recycler éternellement ses propres plans, ou alors en l'assumant entièrement dans des morceaux faisant office de suite. Un disque de Venetian snares donc, et un très bon même s'il reste peut être moins marquant que detrimentalist dans le cheminement du bonhomme.
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