dimanche 19 décembre 2010

Cyclobe - Wounded galaxies Tap at the window

Troisième partie de ce bilan 2010 en forme d'hommage à Peter Christopherson, une chronique d'un projet qui n'a à proprement parler rien à voir avec Sleazy. Le line up vous en dira plus. Tout d'abord, Ossian Brown, qui a bossé avec le Coil époque postérieur à 2000, époque de la série de live, mais aussi d'éditions en tous genres d'albums obscurs et dronesques (ANS, Constant shalowness leads to evil, time machines, mais aussi le magnifique remote viewer). Le numéro deux de mon duo, Stephen Thrower a lui aussi travaillé avec coil, notamment sur la BO de hellraiser. Pour terminer, les invités : avec Thigpaulsandra, musicien s'occupant des claviers qui a aussi travaillé avec Coil sur la partie la plus lunaire de leur carrière mais aussi divers musiciens ayant bossé avec Current 93 ou Nurse with wound. Le topo est posé, ce disque contient plus de membres de Coil que Coil n'en contenait lui même. Cyclobe n'en est pas à son premier essai, et a collaboré avec Nurse with wound ou a projeté diverses expositions. Rendre hommage à Sleazy était notre but, et quelque part les lents paysages musicaux dressées par Cyclobe sont monstrueusement Coilesques. On retrouve notre cornemuse de remote viewer qui se mue lentement, nos marimbas utilisés lors des dernières tournées, ce violon sinueux et déchirant. Cyclobe possède une liberté que Coil atteignait seulement live ou sur leurs disques où les machines tournaient toutes seules. Cyclobe devient une entité à part entière, quelque chose de diabolique qui peut à peu se réveille et insuffle une verve psychédélique. De longs drones qui s'enchevêtrent sur des phrases rythmiques plus feutrées, le tout sali par violons parasites et insectoides, voilà cyclobe. La magie opère sur la longueur, et les morceaux centraux sont les plus marquants, notamment la longue procession forestière qu'est ''the woods are alive with the smell of his coming''. Tout un programme industriel et ambiant, qui essaye de faire vivre un organisme musical bien personnel, avec ce je ne sais quoi qui nous rappelle les prestations live de coil les plus libres. Un grand disque, qui nous permet de saluer encore une fois l'influence de Coil, de christopherson sur les musiques modernes, rituelles et avant tout magiques.

Aucun commentaire: