mardi 20 avril 2010
Narrow Terence - Narco Corridos
Cette pochette ferait rêver nos amis fans de burritos et autres régals pampesques. Puis ce Mariachi au milieu, qui continue son activité normale au milieu d'un entrepôt désaffecté avec des cadavres qui l'entourent, il donne le ton du grand n'importe quoi, entre kitsh assumé et film de série B. On avait entendu ce nom rattaché avec Ez3kiel, une collaboration, du live, ou quelque chose de ce genre. Du coup en jetant l'oreille dessus, on est content de voir que ça ne ressemble pas du tout à ez3kiel (entendez moi, un seul suffit, ce qui ne retire aucunement la qualité intrinsèque de ce groupe). Narrow terrence n'est pas un one man band, encore moins mexicain, mais un groupe complet, français, composés de touche à tous les instruments, voguant entre eaux rock, blues, folk, saupoudré d'un violon. Narco Corridos est long, rempli, complet, bourdonnant d'idées et donne cette sensation de se faire plaisir à jouer tout en se balladant le long de ses diverses influences. Une sorte de carnaval de l'étrange (oui oui), à la fois nocturne, à la fois éraillé et cabaret, récitant des comptines ou éructant même celles ci (Tom Waits, tu n'es parfois pas si loin), délivrant des guitares marc ribotiennes par ci, des ambiances feutrées, des escapades francophoniquement arty (rock à violons, un peu sautillant), et même de franches parties métallisées bien enlevées. A l'arrivée, Narc Corridos est attrayant de bout en bout (malgré sa durée) et arrive à conserver une cohérence (malgré son coté foutraque). Même les parties folks acoustiques (hommage à l'alcool, déception amoureuse) s'intègrent parfaitement à l'ensemble et ne viennent pas enrayer la machine. Le tout est chanté en Anglais (ce qui évite le groupe de se faire taxer de chanson française, faute de mieux), et musicalement fourmillant d'idées, à l'image des Cesarians. (Ballroom)
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