dimanche 7 novembre 2010
Ni - Ni
''We Are the Knights who say Ni''. C'est le sample des Monthy Pythons le plus prisé par ce groupe Mâconnais. Le line up rappellera quelque chose aux français les plus assidus ou aux régionaux habitués aux sessions live. Diatrib(a) pour la plupart, avec un ancien JMPZ qui se rajoute, mais surtout une grosse dose d'humour et de je m'en foutisme vital pour cette scène math quelque chose. Du verbe à en revendre, des proses musicales alambiquées et un propos haletant qui donne le tournis seraient les principales qualités de cet ep condensé qui requiert une attention accrue. Une rythmique épileptique s'adjoint les services de sautillement groovy et funky d'une guitare qui électrise le propos en se métamorphosant en des riffs qui rebondissent. Ni est une convulsion sans démonstration. Là où le propos aurait pu être intello, ou s'intellectualiser de lui même, en jouant sur une rythmique éreintante plus que décomplexée, Ni saccade ses mélodies pour les rendre encore plus entrainantes. Un tourNIs et puis s'en va, une fois les cordes triturées et la musique savante tournée en ridicule. Poppy est un exemple de cette décontraction musicale où Ni avance et libère un plan qui aurait pu bugguer. NI pute NI soumise aux codes qu'ont pu forger leurs prédécesseurs, la musique de NI est vivante. La grâce de ce maxi est de réussir à nous perdre tout en nous tenant par la main au gré des structures labyrinthiques pourtant limpides. Quatre morceaux électriques qui se jouent de nous, qui nous font succomber au plaisir de danser allongé tout en convulsant et qui réussissent à nous faire apprécier le trajet parcouru pour retourner au point de départ. On finit sur une note encore plus festive, les instruments qui forNIquent et succombent aux assauts constants de l'humain qui les attaquent. Car c'est bien le point fort de ces morceaux. On sent encore que c'est l'humain qui se sert de l'instrument, et non pas le contraire. Un CarNIvale reptilien (www.myspace.com/niiii)
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