jeudi 20 novembre 2008
Godflesh - Songs of love and hate
C'est bizarre, j'aurais juré que ce serait mon collégue qui aurait réglé son compte à ce disque. Normal, vu la fascination qu'il portait à ce groupe au moment où je l'ai connu. Surement que les digressions de Broadrick l'auront fatigué et fait s'éloigner de ses premiers amours. Et c'est un tort. Parceque finalement godflesh reste LE projet fondamental de Broadrick avant que celui ne péte un cable (je m'excuse pour cette réduction sachant les nombreux projets géniaux du sieur, de techno animal à curse of). Mais il fallait le dire, il commence à nous ennuyer. Pourtant avant c'était autre chose que de l'ennui qui rongeait ses disques. Streetcleaner était un brûlot terrien, rampant de métal industriel, un truc empoisonné sinueux qui incrustait sa crasse dans toutes les endroits de ton cerveau. Un truc ennuyant car on ne comprenait pas ce qui nous attirait dans cette bête dégueulasse. C'est aprés un selfless quitté de toutes émotions, glacial que paraît ce qui restera surement le meilleur disque d'un des plus grands projets à connotation industriel jamais crée. Broadrick brouille encore une fois les pistes, en revenant à quelque chose de plus brut, de moins humain, empris d'une fatigue émotionnelle bien palpable au gré de riffs rebondissants, d'une rythmique qui claque, qui ricoche et revient dans ta propre gueule. Songs of love and hate (notez l'hommage à Cohen d'ailleurs) est un peu la balle de squash que tu n'attrapes jamais et qui au contraire profite de tous les rebonds pour te revenir dans la gueule et te frapper douloureusement. Même le chant est quitté de toute rage, sorte de traumatisme post selfless, un froid machinal d'une chaleur jamais égalée. Chaque riff englobe, se projète et revient le plus rapidement possible sans prévenir avec une rondeur incalculable. Ce son aussi, il faut en parler rend grâce à la musique en la rendant accueillante (et pourtant Dieu sait que ça n'était pas évident). Ca n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il sera remixé par broadrick lui même en version "dub" de part la fascination rythmique prouvée dans l'effort. Ne me parlez pas de Ministry qui n'est jamais arrivé à cet aboutissement machinal et deshumanisé, ce manque de vie, d'espoir. Welcome to the machine.
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