Rutger Zuydervelt est un peu l'équivalent noise/expe/ambient de Nadja pour le drone/rock/doom. Chaque semaine voit la sortie d'un nouveau Machinefabriek, mené de mains de maitre par notre seul Néerlandais, donc. Après avoir multiplié les sorties confidentielles, Zuydervelt assurait sur Lampse une sorte de compilation de ses meilleurs pièces sous le nom de Weleer. Et vous voyez, le moment où vous passez de l'état de curiosité pour un disque à celui du bonhomme happé violemment par le son? Le travail de production sur l'album est absolument remarquable et riche. Alternant entre passages aux mélodies tacites et efficaces dans leur simplicités se croisent des passages plus abstraits, plus bruyants. Il est d'ailleurs étonnant de voir le résultat si mélodieux du travail du sieur quand ont observe que son set en live n'est composé que de pédales et d'effets en tout genre (plus apte à ne délivrer que du bruit pure). Les textures sont profondes, vastes, délicatement manufacturées dans des tons cristallins pour se transformer en pierre rèche et délétère. Un double album riche et intelligement orchestré, une des toutes meilleurs sorties de l'année 2007.
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