lundi 17 mai 2010

BEAK>-Beak>


Quand Barrow a du temps libre, entre deux tournées (le truc qui veut rien dire sachant qu'entre les deux dernière tournées il s'est passé 10 ans), il monte un label ou fait un groupe avec des potes. Les deux sont subtilement combinés ici pour ce premier album de Beak>, projet ou le pousse-disque de Portishead passe à la batterie accompagné d'un clavériste et d'un guitariste. Barrow, comme Utley, s'est passioné pour le doom et le krautorck, au point de dénaturer complètement Portishead. Le problème c'est que ce qui s'apparentait à de l'audace commence de plus en plus à ressembler à un acharnement stylistique opportuniste et vulgaire. Le titre pour Amnesty international sorti récemment du groupe de Bristol a tendance à révéler un groupe qui commence à en faire un peu trop dans le "regardez moi comme je suis crédible". En attendant, Beak> s'illustre comme l'essai un peu graveleux, un peu pute. Néanmoins, on ne pourra taxer Barrow de vouloir se faire du fric car clairement, Beak> ne gonflera pas considérablement son compte en banque. Beak> se contentera juste d'être un peu maladroit, un peu simple, et peu convainquant. Allant du rock minimaliste très germanique dans l'intention à des envolées plus bruyantes ou parfois même se rapprochant des terrains de chasse d'un Mogwai, le trio brasse un ensemble de sous-genre assez vaste tout en restant très spécialisé. Et si "3" était très réussi, Beak>, ne pouvant échapper à la comparaison, peine à convaincre.

2 commentaires:

gulo gulo a dit…

pas abouti, ni fait ni à faire, wtf : j'arrive pas bien à savoir exactement ce que ça me fait, mais pas grand chose en tous les cas

Damodafoca a dit…

oui, en soi c'est pas mauvais, mais soyons honnête, ca sert a rien.