dimanche 16 mai 2010
Jamie Lidell - Compass
Jamie Lidell est au croisement d'un joli pot pourri entre hype, artistes et ébullition d'un son moderne. En les balançant au hasard, on naviguerait entre Beck, Wilco, Feist pour les collaborateurs plus connus, autant dire pas de réjouissances à priori. Simplement ce type là est signé chez Warp et livre sa vision d'une Soul moderne, teintée de funk, de rock et d'une production électronique. Ses morceaux sont fleuves, libérant quantités de rythmes, appelant à un grand nombre d'influences de « black music » au cours d'un même morceau. Les chansons sont souvent éclatées et les choix sonores rendent le tout étrangement très rock, loin des disques les plus froids et cliniques produits par Warp. Un côté moderne est présent dans ce disque, pas très loin des excellents Tv on The Radio, dans cette façon de livrer un Melting pot d'influences tout à fait inédit et de maitriser des constructions complètement éclatées. Pour faire simple la rythmique est toujours sèche, que ce soit au niveau percussif qu'au niveau des lignes de basse toujours enlevées. Par dessus se rajoutent claviers (de tous types, brassant une quantités d'influences évidente), quelques guitares, et cette voix qui n'en peut plus de descendre dans tous les déhanchements possibles, à la fois pleine d'âme (facile pour l'influence Soul) mais n'hésitant pas à monter dans certaines contrées Gospel. Voix assez folle d'ailleurs, qui même si elle en fait surement trop (le chanteur de Tv on the radio m'a d'abord énervé avant de me conquérir) arrive à remplir l'espace à elle toute seule par pleins de moments et à se faire écho à soi même pour créer des phrases musicales qui permettront à l'évolution d'une chanson. Après, le disque est peut être un peu long, pour déceler toutes les nuances qu'il recèle et rester accroché du début à la fin. Certains passages sont clairement en trop, notamment l'utilisation de l'acoustique ou certaines phases trop pompeuse tous cuivres et cordes sorties. (Warp)
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