mardi 11 mai 2010
Emeralds - Does it Look like I'm Here?
Ne pas s'attendre du tout à ça. Voila comment les affiliations font un travail de désinformation des fois, tout comme le feront ces billets d'ailleurs. Voila bien la limite qu'a l'information musicale. Emeralds que je croyais affilié à Robedoor, Robedoor qui m'avait rebuté au point que je suis passé largement à côté d'un dernier album (qui semblerait en soit plutot bon). Une scène américaine arty, pleine de drones et se voulant héritière du psychédélisme 70's, avec des affiliations aux musiques expérimentales modernes hype (à comprendre kraut et drone), voila ce que Robedoor représente. Ces types ont tout de même l'air cools, dans leur façon de vouer un culte à l'objet qu'ils distribuent, en le confectionnant de leurs petites mains délicates et en gérant leur back catalogue comme ils le peuvent. C'est pour cela qu'au départ je ne savais même pas si on avait à faire là au même groupe, signé chez Mego, le label de Peter Rebherg, excellent choix de musiques électroniques déviantes, propices aux expérimentations tout en gardant une douceur et une chaleur propre. Fennesz en gros représentant de ce catalogue assez fascinant, livrant disques ambiant epurés, glitchs controlés et peignant des paysages toujours différents, aux albums avec des connotations saisonnières. On pense aussi à Daniel Menche, plus agressif et jusqu'au boutiste dans son jeu avec les machines (Animality chroniqué ci bas). Effectivement, on a toujours pas la certitude que ce groupe est le même, vu qu'Emeralds est un patronyme douteux que beaucoup peuvent utiliser comme blaze. Il y a fort à parier vu les relents narcotiques et psychédéliques que ce disque recèle que l'on parle bien des mêmes gaziers. Au Mastering, James Plotkin et vu ses différents remix ou ses aptitudes à bidouiller le son pour scorn, KK Null ou même sunnO))) (officiant dans les morts Khanate), le son est en effet massif et immersif. Un épopée fantastique, une chevauchée dans des contrées célestes, remplies de mélodies d'outre monde soutenues par des synthés cosmiques et des pads de guitares (j'imagine) leur permettant de traiter le son d'une manière beaucoup plus spatiale. Deuxième surprise, les morceaux sont courts, là où ces groupes arty nous avaient habitués à des disques à un ou deux morceaux longs (et souvent chiants), ici retour aux fondamentaux psychédéliques, sans intros qui triture des drones imbitables. On enfourche directement sa monture pour s'échapper dans des sonorités proches d'une Musique électronique triturée, une mélopée folle (ash ra Temple). Au milieu, un morceau de bravoure, le seul s'échappant au dessus des 10 minutes, combat de titans entre un riffing de clavier (oui oui) et une guitare aqueuse que l'on ne reconnait plus du tout. Does it look like I'm here est un vrai renouveau psychédélique, un disque électronique lumineux truffé de mélodies qui invite foutrement plus au voyage que certains drones irrespectueux. (eMEGO)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
C'est même pour l'instant le meilleur album de musique électronique/expérimentale de l'année !
Joli texte !
Yep, magnifique album.
Enregistrer un commentaire