On The Ellipse est l’exact opposé de Khanate, mais en poursuivant le même objectif final. On the Ellipse est peut être le meilleur bardo Pond avec Amanita, peut être le plus massif et celui dans lequel le son se fait le plus présent. La science du son, l’occupation de l’espace physique par les fréquences sonores. On the Ellipse en est surement la plus frêle expérience poursuivant cet idéal. Le traumatisme que Earth 2 avait crée chez moi, où le son pouvait être physique, ou les fréquences sonores pouvaient être palpées n’était qu’une introduction à l’importance que certains groupes donnent à cet aspect synesthesique. On the Ellipse poursuit clairement ce tout, ce remplissage du moindre recoin de la pièce par leur son. Il est frappant de voir à quel point la violence n’est pas l’outil utilisé, vu que ce disque est peut être le plus triste, le plus mélancolique de Bardo Pond, porteurs de mélodies enfantines, nostalgiques et rêveuses. Un aspect onirique renforcé par cette flûte, qui tapisse l’effort de sa grâce divine, par cette voix d’Isobel toujours fantomatique mais bien plus présente que par le passé. On the Ellipse est ce rêve éveillé, les yeux hagards, exorbités, ce rêve champêtre haut en couleurs, rempli de formes arrondies, toujours lisses, douces. Bardo Pond n’attaque plus du tout, laisse l’auditeur se balader au gré de cette rêverie, en prenant bien soin de peupler tous les recoins de l’espace de couches sonores bien agencées, chacune à leur place dans une omniprésence totale. On pourrait croire que ce qui donne cet aspect si physique à la musique de Bardo Pond est la surenchère d’effets, l’aspect bruitiste si venimeux. Pourtant même dans les passages acoustiques, complètement acoustiques , le son se fait porteur, dans cette façon d’attaquer les cordes, de sentir la corde vibrer, de laisser le son pénétrer l’espace et vivre, pour laisser flotter les mélodies, les laisser pénétrer l’imaginaire. Tout en douceur donc, pour cet aspect langoureux au xanax, mais aussi tout en force brute dans certaines parties bien plus chouinantes, au bord d’une rupture que l’on n’attend pas vraiment, et qui ne viendra pas vraiment car Bardo Pond additionne les couches calmement, sans jamais vouloir atteindre un point de rupture. L’ omniprésence de certains sons qui sont les fondements d’ un édifice sonique haut en couleurs sont maintenus tout le long de morceaux qui évoluent calmement. Les moments les plus agressifs sont amenés calmement (on pense à ce dernier morceau construit de la même manière qu’un I can see you de Neurosis, à comprendre introduction acoustique suivie d’un riff beaucoup plus métallique maintenu), sans jamais couper court à ce voyage initiatique. On the Ellipse c’est un voyage ardu, toujours sur la corde. Pourtant, jamais le groupe ne laisse s’effondrer ce fragile chemin et préfère nous maintenir sur la route du début à la fin, tout en suggestion.
mercredi 24 février 2010
Bardo Pond - On the Ellipse
mardi 23 février 2010
Bardo Pond - Dilate
L’autre jour j’ai fait ce rêve étrange, où j’étais un poisson, seul vestige vivant d’un monde où tout aurait disparu, et surtout l’humanité. Une humanité détruite par son manque de sensibilité, par son manque d’altruisme. Et ma malédiction était de contempler cette apocalypse biblique, où la terre aurait été recouverte d’eau, et où j’étais condamné à errer sans fin dans ma mer mondiale. Un poisson doué de raison en quelque sorte. Poisson avec ses propres préoccupations, qui consiste tout d’abord en sa survie (qui inclut se nourrir, ne pas servir de nourriture et aussi mais surtout procréation). Pourtant, je portais encore en moi les mémoires passées de mes illustres ainés de la race humaine. Comme un fil cloué dans un mur, et aboutissant exactement là où je me trouvais, le fil de l’histoire. En remontant ce fil, on comprenait pourquoi, en cet instant précis, l’eau avait recouvert la surface de la terre, et aucune espèce n’était capable de dominer l’autre ou d’évoluer vers quelque chose de plus consistant et surtout élaboré. Un poisson. Un poisson qui nage, qui flotte, qui erre sans but réel, plus guidé par son instinct que par une réelle finalité. Un poisson pourtant habité d’une conscience, rempli d’interrogations, suivant ce fil intégré dans une réalité en trois dimensions pour comprendre le passé, le présent, le futur comme des variables intégrées dans un satanée équation collective.
Au réveil, je n’étais pas un poisson, mais le premier homme. Je ressentais un mal de tête épuisant doublé d’une peur bleue du rêve que j’avais fait. Moi, le premier homme, qui devait engendrer une dynastie d’humains je portais le poids du futur en moi, la conséquence d’un échec aussi cuisant entrevu dans ce rêve prophétique. La paralysie me gagnait, j’essayais de retrouver ce fil rouge qui guidait nos existences. Je cherchais de l’aide pour pouvoir être assisté dans cette quête d’absolu. Mais j’étais seul et je devais assumer. A force de sonder et de chercher l’impossible, par peur d’agir et d’être le principal acteur d’une fin annoncée, j’ai préféré m’endormir, recroquevillé sur moi même en position foetale.
Au réveil, tournait ce Dilate, dans ma sono, fracas résonnant de rock drogué, de musique non évolutive mélangeant toutes sortes d’influences pour livrer un rock bruitiste, fait de couches de guitares (acoustiques, électriques, couplées de pédales d’effets) se superposant, s’additionnant pour finalement s’entrecroiser et exploser dans des crissements aigus bruitistes. Les mélodies sont une fausse excuse pour jouer la répétition, pour étirer les morceaux sans fin et faire rentrer l’auditeur dans une sorte de mer sonique psychédélique. Quelques incantations vocales ça et là, gémissements incontrôlés sorte d’échos aux feedbacks des amplis qui couinent. Le son sait aussi se faire plus sec, bien plus rêche pour revenir dans le flux de la mélodie de base. Non tempo, soutenu par une rythmique sous morphine, perdue dans les tréfonds de la wah wah qui ne s’est jamais mieux appelée qu’aujourd’hui la Cry baby (cry). Et après il y en a qui osent les comparer à Mogwai…
Au réveil, je n’étais pas un poisson, mais le premier homme. Je ressentais un mal de tête épuisant doublé d’une peur bleue du rêve que j’avais fait. Moi, le premier homme, qui devait engendrer une dynastie d’humains je portais le poids du futur en moi, la conséquence d’un échec aussi cuisant entrevu dans ce rêve prophétique. La paralysie me gagnait, j’essayais de retrouver ce fil rouge qui guidait nos existences. Je cherchais de l’aide pour pouvoir être assisté dans cette quête d’absolu. Mais j’étais seul et je devais assumer. A force de sonder et de chercher l’impossible, par peur d’agir et d’être le principal acteur d’une fin annoncée, j’ai préféré m’endormir, recroquevillé sur moi même en position foetale.
Au réveil, tournait ce Dilate, dans ma sono, fracas résonnant de rock drogué, de musique non évolutive mélangeant toutes sortes d’influences pour livrer un rock bruitiste, fait de couches de guitares (acoustiques, électriques, couplées de pédales d’effets) se superposant, s’additionnant pour finalement s’entrecroiser et exploser dans des crissements aigus bruitistes. Les mélodies sont une fausse excuse pour jouer la répétition, pour étirer les morceaux sans fin et faire rentrer l’auditeur dans une sorte de mer sonique psychédélique. Quelques incantations vocales ça et là, gémissements incontrôlés sorte d’échos aux feedbacks des amplis qui couinent. Le son sait aussi se faire plus sec, bien plus rêche pour revenir dans le flux de la mélodie de base. Non tempo, soutenu par une rythmique sous morphine, perdue dans les tréfonds de la wah wah qui ne s’est jamais mieux appelée qu’aujourd’hui la Cry baby (cry). Et après il y en a qui osent les comparer à Mogwai…
Unkle - End Titles...Stories for film
Arriver vierge sur Unkle en 2010 ça peut paraitre étrange vu l’engouement que ce nom avait suscité avec son précédent effort War Stories (chroniqué ici dans les balbutiements du blog). Pourtant, pas mal de noms m’ont forcé à m’y intéresser : Dj Shadow, Del Nadja, Mike D (Beastie Boys), Thom Yorke (noms qui ont bossé d’une manière ou d’une autre avec Unkle, pas les noms qui m’en ont parlé hein). Puis cet artwork de War Stories, pompé par Massive Attack sur leur EP Splitting the Atom, puis decliné ici en quelque chose de plus monolithique, de plus marbré, plus granuleux, moins coloré et plus funèbre aussi, tel une trace fossile de ce qu’est Unkle avant de mourir. C’est d’ailleurs 3D qui se charge de l’artwork (j’ai donc compris !), pour ce qui est la dernière livraison sous ce nom. Oui, c’est écrit dans la galette, ceci n’est pas vraiment un disque à part entière d’Unkle, plus une dernière livraison en hommage au cinéma, sorte de BO pour un film qui n’existe pas en guise d’adieu (moi j’y crois plus vraiment aux adieux). Alors comme tout effort voulant se rapprocher du cinéma, les poncifs sont respectés : fameuses interludes qui ne servent strictement à rien, 30 secondes par ci de string reprise, une intro inutile, des reprises de thèmes par là. Et au milieu de tout ce merdier qu’y a-t-il ? Des morceaux de rock synthétiques bien sur ! Du Radiohead version sono amplis fisher price, une production trop synthétique pour être attrayante, carrément insupportable dans les aigus, avec des invités qui arrivent parfois comme un cheveux sur la soupe. Josh Home fait même partie du lot (décidemment on le rencontre sur de plus en plus de productions récentes, nouveau Mike Patton boulimique qui pose sa patte et à la façon d’un Steve Albini bouffe à lui seul les aspirations sonores d’un groupe, je pense à Nosfell ou à ce fameux soufflé qu’est them crooked vultures). Alors on peut sauver quelque chose de cet effort, notamment dans les morceaux instrumentaux qui se veulent plus construits, plus attirants et plus évolutifs, surtout vers la fin du disque (24 Frame). Mais en majorité, cet effort reste surtout recommandable pour son artwork (que je ne peux m’empêcher de trouver fascinant), et au long de cette grosse vingtaine de titres, on ne suit aucune cohérence, on s’égare dans différents instrumentaux pédants qui ne sont en réalité un cache misère pour cet (vaguement) électro pop des plus banals. Pas demain que je risque de me pencher sur ce War Stories (peut être à tort). On lui souhaite plus de succès dans sa carrière visuelle.
Flatline Skyline - All Sound/No Vision
L’ami Bowie avait le son et la vision. La prescience ultime. Flatline Skyline, pour leur deuxième effort n’ont que le son, entièrement le son. Et ils construisent leur édifice entamé avec Horizon Grid dans une synthèse d’influence synthpop, industrielles, ambiant mais aussi et surtout pop. Un peu à l’image d’une Nine Inch Nails débridé, dans ses moments les plus pops, mais sans jamais sombrer dans l’insipide ou le très gai. Flatline Skyline c’est un peu Radiohead qui aurait enlevé tous ses artifices rock et pop, Radiohead qui n’aurait jamais ecouté REM, Radiohead qui aurait commencé sa carrière avec Amnesiac et qui aurait durci le propos dans une voie plus industrielle. Alors forcément, Flatline Skyline livre un propos à base de chansons, dans leurs artifices le plus direct, en conservant une durée qui sied le mieux à ce format, en déglutissant des mélodies, mais sans jamais oublier de rechercher leur beauté dans les tréfonds de nappes industrielles, salissant le propos dansant jusqu’à créer une alchimie entre chansons et morceaux épars. Comme si Autechre avait habillé quaristice de chants cassants et fragiles, et avait réduit toutes ces idées pour en faire de réel canons pop.
Alors forcément, All Sound/No Vision devient incontournable, rappelant même certaines ambiances de Coil dans ses derniers instants, toujours plus mélodiques et acérés dans sa manière de créer du beau avec du laid. On pense notamment au tube potentiel Fox fight, o combien mélodique et dansant mais déglingué de part et d’autres par des bruits stridents typés Neubauten dans la période Kollapse, salissant les synthés pour les rapprocher parfois d’ambiances plus glauques, parfois funèbres. Mais la mélodie est toujours là, belle proche d’une sensibilité féminine (Other dreams et sa basse lancinante), contemplant l’ampleur du dégât. L’ambiance de ce petit second se veut plus colorée, plus bardée d’artifices, plus dansante, plus destructrice, moins contemplative.
Flatline Skyline se veut une porte d’entrée plus que recommandée pour explorer les contrées plus brutes et plus aventureuses dans le format, mais se veut aussi une entité fascinante aux influences non consensuelles pour livrer son format pop. Ce All Sound/No Vision laisse de coté la contemplation pour jouer sur la cassure, sur l’écroulement de l’architecture sonore, sur la destruction des acquis du duo, pour mieux profiter de ces quelques coupures bien mieux mises en valeur.
Alors forcément, All Sound/No Vision devient incontournable, rappelant même certaines ambiances de Coil dans ses derniers instants, toujours plus mélodiques et acérés dans sa manière de créer du beau avec du laid. On pense notamment au tube potentiel Fox fight, o combien mélodique et dansant mais déglingué de part et d’autres par des bruits stridents typés Neubauten dans la période Kollapse, salissant les synthés pour les rapprocher parfois d’ambiances plus glauques, parfois funèbres. Mais la mélodie est toujours là, belle proche d’une sensibilité féminine (Other dreams et sa basse lancinante), contemplant l’ampleur du dégât. L’ambiance de ce petit second se veut plus colorée, plus bardée d’artifices, plus dansante, plus destructrice, moins contemplative.
Flatline Skyline se veut une porte d’entrée plus que recommandée pour explorer les contrées plus brutes et plus aventureuses dans le format, mais se veut aussi une entité fascinante aux influences non consensuelles pour livrer son format pop. Ce All Sound/No Vision laisse de coté la contemplation pour jouer sur la cassure, sur l’écroulement de l’architecture sonore, sur la destruction des acquis du duo, pour mieux profiter de ces quelques coupures bien mieux mises en valeur.
vendredi 19 février 2010
The Front Porch Poets - For The Record
Je me souviens d’une discussion avec mon collègue, sur l’intérêt du sample, son évolution et sa place dans le hip hop. Je crois bien que l’on parlait de dalek, en pionniers novateurs dans la manière de se défaire des influences hip hop passéistes, samplant la Motown jusqu’à plus faim. Pourtant, il ne faudra pas le nier, le hip hop se nourrit de ces dites black music depuis sa naissance, que ce soit le funk, la soul voire le jazz. D’ailleurs c’est souvent ce qui donne ces sonorités old school à un effort, dénicher LE son fatal, LA ligne de basse qui fait mouche et l’accoler à un beat plus que jamais « cool ». Et c’est aussi ça qui fait mouche dans le hip hop, cette capacité à recycler pour sublimer, à transformer pour reconstruire. Au pays des Puzzle hip hop, bardés de ses influences black music, clairement ancré dans ses habitudes old school et aucune honte à assumer ses influences, ce premier effort entièrement auto produit se situe bien. Il apporte même un gros vent d’air frais. Il n’évitera pas certains défauts dans le choix des sons, certaines décisions de production peut être parfois un brin naïves(le parti pris du choix du tout informatisé se ressent parfois, inconvénient comme c’est aussi une force), une utilisation parfois un brin ulcérante des scratches, mais ça serait trop facile de les blâmer la dessus.
Avant tout, cet effort est frais, bardé de tubes immédiats qui font mouche, avec notamment ce Soul Survivor qui rappelle le Mobb Deep des débuts avec son beat froid et clinique tout en mélodie, ses interludes finaux intercalés, son côté estivant du choix des samples, qui rappelle presque certains instrumentaux des Beastie Boys. Quelque chose au niveau des flows qui frôle la condescendance classieuse, sans aucun larmoiement ou apitoiement . Un passage de micro qui s’enchaine toujours bien, avec fluidité et quelques samples meurtriers (je pense à cette piste 7 donc je n’arrive pas à déchiffrer le nom sur la pochette). Pourtant jamais aucun beat n’irrite par son côté putassier qui déborde, qui tape trop fort ou rappelle les pires moments de ce que le hip hop peut nous amener. Les FPP ne sombrent pas dans la collection de beats fades, en gardant toujours une musique de fond comme une fresque latente à leurs morceaux, qui garderaient une ossature et une cohérence sans paroles.
Ensoleillé, festif, amical dans cette façon d’inviter the Bums, de faire signer des instrus par des amis sans tomber dans le prout/beat/proutprout/je te beate encore plus fort/blingbling/baf/ prout, hommage aux écoles de hip hops grandies aux musiques noires, hommage à l’instrumental comme ornement et satisfaction de l’appétit de composition, l’effort est plus que recommandable. (Téléchargeable içi: http://frontporchpoets.bandcamp.com/, myspute içi.)
Avant tout, cet effort est frais, bardé de tubes immédiats qui font mouche, avec notamment ce Soul Survivor qui rappelle le Mobb Deep des débuts avec son beat froid et clinique tout en mélodie, ses interludes finaux intercalés, son côté estivant du choix des samples, qui rappelle presque certains instrumentaux des Beastie Boys. Quelque chose au niveau des flows qui frôle la condescendance classieuse, sans aucun larmoiement ou apitoiement . Un passage de micro qui s’enchaine toujours bien, avec fluidité et quelques samples meurtriers (je pense à cette piste 7 donc je n’arrive pas à déchiffrer le nom sur la pochette). Pourtant jamais aucun beat n’irrite par son côté putassier qui déborde, qui tape trop fort ou rappelle les pires moments de ce que le hip hop peut nous amener. Les FPP ne sombrent pas dans la collection de beats fades, en gardant toujours une musique de fond comme une fresque latente à leurs morceaux, qui garderaient une ossature et une cohérence sans paroles.
Ensoleillé, festif, amical dans cette façon d’inviter the Bums, de faire signer des instrus par des amis sans tomber dans le prout/beat/proutprout/je te beate encore plus fort/blingbling/baf/ prout, hommage aux écoles de hip hops grandies aux musiques noires, hommage à l’instrumental comme ornement et satisfaction de l’appétit de composition, l’effort est plus que recommandable. (Téléchargeable içi: http://frontporchpoets.bandcamp.com/, myspute içi.)
samedi 13 février 2010
ULVER, La cigale
Première fois que je mets les pieds à la cigale. Un peu avant, Crimble Cabalaro (ex membre du groupe de Power Trash crust "Crimble Cabalaro & the dead commando", qui n'avait sorti qu'une cassette démo) m'avait fait l'historique de la salle: ancien cinéma qui s'était reconverti dans le film de Kung Fu uniquement avant de fermer jusqu'a ce que les Rita s'occupent de son cas un peu plus tard. Belle histoire pour une salle qui a de la gueule, avec ses sièges assis grand confort pour looser comme des gros.
Void Ov Voices c'est en fait juste le nom qu'a pris Attila Csihar (Mayhem, SunnO))), entre autres) pour jouer des vocalises de bavaroises avec sa loop station. Un peu chiant comme la pluie son truc, même si quand le tout prend forme, force est de reconnaitre que les grands coups martiaux de voix font leur effet. Au prix de la place, on croise juste les doigts pour qu'Ulver rentabilise tout ça.
Ulver fait parti des groupes facinants, qu'on aime ou pas le résultat. Formation très estimée du Black metal pour sa "trilogie", le groupe, obsédé par Future Sound Of London et Coil opéra un changement brutal de style à l'aube des années 2000 pour s'orienter vers une musique bien plus singulière, unique, qui après être passé par une rigoureuse recherche électronique s'est ré-enrichi du rock depuis Blood Inside pour conférer à sa musique une complexité telle qu'aujourd'hui, l'entité se situe aussi bien du coté du rock expérimentale que de l'électronique, de l'ambiant, du glitch (!) ou même d'une pop mutante et pastorale. Bref, Ulver ne s'écrit ni ne se raconte, Ulver s'écoute. Néanmoins, leur fanbase est solidement composé de metalleux comme nous avions pu le voir dans la longue queue qui s'était formée dehors ( 40 minutes de retard à faire attendre les gens par -5°C, sympa l'orga!): cheveux longs, vêtements noirs, bref, tout le monde s'était déguisé comme il fallait. D'ailleurs l'un d'eux, au premier rang, nous fera le possédé pendant quasiment tout le concert-tes parents peuvent être fiers de toi- en applaudissant tout seul, mimant les enfers l'inter-pénétrant, bref tout ça fut saisissant (et drôle, à ses dépends). On en oublierait presque de parler d'Ulver sur scène, qui redonne des concerts après une interruption de 15 ans. L'aspect mythique et unique de la soirée est confirmé dès les premières notes d'Eos qui ouvre. Ulver, augmenté d'O'Sullivan de Guapo, jouera largement de son répertoire (seconde époque): les morceaux sont aussi bien issu de Shadows of the sun que Perdition city, blood inside, Teahcing in silence ou même Svidd Neger qui est une bande originale allant ainsi d'un rock hybride a l'ambient religieuse, en faisant un détour par l'electro parfois quasiement hip hop (n'entends-je pas un scratch??). Derrière, les projections diffusent aussi bien des extraits de National geographic que des enfants regardant avec obsession la caméra, ou encore des camps nazis (ce qui semble poser problème au vu de certaines réaction sur les forums, ce qui m'amène a me demander si Arte reçoit des mails de contestations à chaque diffusion de "nuit et brouillard"). N'étant pas adepte des grandes citations musicales, je dois pourtant bien admettre que parler d'Ulver, c'est bien comme danser sur de l'architecture: il se passe évidemment quelque chose de très interessant sur scène car le groupe déploie en un seul concert bien plus d'idée que bien des groupes en toute une carrière-même si, encore une fois, on peut ne pas adhérer à cette musique. Mais voilà, Ulver ça s'écoute, ça se voit, mais ça ne se raconte pas vraiment. A tous les curieux, le seul mot d'ordre sera: n'hésitez pas.
vendredi 12 février 2010
The Horrors - Primary Colors
Au pays des groupes que l’on préférerait détester, The Horrors arrive dans le peloton de tête. On les avait laissés sur un Strange House plus qu’honorable, carrément recommandable, avec une influence post punk/death rock bien enlevée, sorte de Cramps moderne dans toute la maitrise de son art qui enchainait les tubes les uns après les autres. Pourtant, on avait envie de le détester ce petit second. Rien que pour son artwork, pompé outrageusement sur un des disques fondateurs de la musique moderne : Pornography. Mais aussi pour les influences, pour le buzz médiatique qui se créait autour, pour le côté nouvelle sensation alternative du moment et le statut que le groupe semblait se créer. On crevait d’envie de prendre ce disque et de pouvoir dire « ils me la feront pas à moi ». Pourtant ce serait une grossière erreur, et rejoindre les rangs des suiveurs qui brandissent ce disque comme la nouvelle sensation rock est de rigueur. Alors oui, il y a des influences plus que consensuelles tout au long de l’effort. On pense bien évidemment à Joy Division pour ces vocaux écorchés et graves, pour ces intonations bien anglaises qui sentent la banlieue industrielle en friche. On a envie de les conspuer pour ces influences soi disant shoegaze en plein milieu d’un revival qui n’en peut plus d’irriter et de fatiguer. On crèverait d’envie de les accoler à tous ces groupes insipides type Deerhunter ou the Pain machin pure at heart. Pourtant quelque chose se passe clairement à l’écoute de cet effort. Cette sensation d’avoir à faire à quelque chose de dissonant dans le bon sens du terme, de novateur dans la digestion boulimique d’influences consensuelles. A aucun moment le groupe se la joue A Place to Bury Strangers, en balançant des distorsions mélodiques visant à rappeler les grandes heures de Loveless. Les distorsions sont fines, jouées en partenariat avec un feeling mélodique un brin prétentieux, mais toujours bien senties et à deux doigts de la cassure. La rythmique se veut binaire et monolithique, itérative et appuyée par une basse lancinante. Les tubes se succèdent et quelque chose sent le rouillé, comme sur Pornography d’ailleurs, qui reste l’effort le plus sournois et le plus insidieux que les années 80 nous ont livré. On est loin de ce disque bien entendu, car ce disque a déjà été composé il y a bien longtemps, mais on sent l’hommage à plein nez, et on apprécie le geste. Puis quelque chose est immédiat mais reste quand même. Peut être la patte de Barrows de Portishead qui livre une production ou il pose son nom (certains claviers me rappellent Third, notamment sur Sea Within a Sea, brulot krautrock qui se transforme en hymne électronique mais aussi cette frappe sèche de batterie fait écho aux récents travaux du sieur). Effectivement, ça sent le réchauffé à plein nez, mais on reste happé par l’essai passionnant de bout en bout, alternant hymnes et sonorités déjantées. Du coup, The Horrors devient encore plus le groupe que l’on aimerait détester, le groupe de vingtenaires arrivistes en The qui vient d’angleterre. Pas tout de suite que l’on pourra leur chier dessus.
jeudi 11 février 2010
Massive Attack - Heligoland
On va commencer par le côté poseur. Vous avez quelle version de ce disque vous? Parceque bon, entre les quatres couleurs différentes disponibles, toutes les versions limitées (itunes, LP, LP+CD), on commence à croire que personne n'a le même produit final. Je n'ai malheureusement pas trouvé la pochette rosée/saumon fumée que je possède, choix cornélien auquel seul Michael Jackson nous avait soumis.
Bref, le support devient un outil qu'utilise O combien bien le groupe qui soi disant se secoue la nouille de ces considérations.
Deuxième fait important: ce cd marque le retour à la forme "duo" (du moins dans le côté apparent de la chose) avec le grand retour de Daddy G (que l'on remarque sur sa malheureusement unique prestation vocale présente sur l'EP critiqué dans ces pages). En gros, il y avait de grandes chances pour que ce disque soit LE grand disque que l'on attendait, suite à un Mezzanine fabuleux et un 100th windows tout aussi fascinant. On faisait aussi nos pronostics, avec un Tricky qui se rapproche du collectif, assez pour que l'on imagine sa présence sur une future sortie des gaziers, et un collectif qui se rapproche de Tricky avec leur nouvel amour pour Martina Topley.
En gros, on en attendait TROP. On avait nos raisons d'ailleurs, le groupe n'a jamais déçu, même lorsqu'il était acculé dans ses apparats les plus simples. On rajoute aussi le fait que le collectif a énormément tourné pour faire murir ses morceaux tout au long de ces dernières années.
Qu'est ce qu'il y a dans ce Heligoland à l'arrivée?
Du plutot très bon, du tube en puissance, des morceaux imparables, une collection de tout ce que sait faire Massive Attack de la plus belle façon. Des lignes de basse dantesques (Girl I love you), des explosions électroniques magiques (Atlas Air), des morceaux plus epurés (Psyche), des schizophrénies instrumentales qui n'aboutissent à rien appuyées sur un son clinique (Flat of the blade, surement le meilleur morceau de cet album, minimaliste et ovni dans sa construction), des prouesses vocales que seul le collectif arrive à amener à une telle alchimie sonique. Evidemment Martina Topley est au sommet de sa forme sur ce Babel et ce Psyche, Horace Andy toujours aussi plaintif dans un morceau vengeur et toujours très sombre (girl I love you) bardé de ses cuivres, 3d se farcit des lignes vocales narcotiques en bon disciple de tricky qui prend son envol et daddy g manque tout au long de l'effort après une prestation fort remarquée. La liste pourrait être sans fin (Tv on the radio, elbow) mais en disséquant on ne trouvera aucun défaut aux morceaux, tous plus ou moins imparables (sauf le Paradise Circus qui est déjà éreintant peu de temps après sa première digestion, faute à des violons mielleux).
Alors oui, ça fait énormément plaisir de retrouver ce groupe après tant de temps, concrétiser ces tournées dans un effort louable. Mais concrètement Massive Attack ne livre pas içi un album et on a la vague sensation de naviguer dans une compilation de titres composés pendant ces six années sans aucune continuité ou effort de consistance. Pour un groupe habitué au sans fautes, aux sans concessions, il auraient pu intituler ce disque 2003-2009. Cela est renforcée par l'existence selon le groupe de pleins de morceaux non selectionnés pour le disque qui paraitront sur un prochain ep. Qu'est il devenu d'un collectif si soucieux de ce genre de détails qui parait livrer quantités d'objets eparpillés sans nous donner la clé de voûte du réel effort.
Trouver des défauts à Heligoland ça peut paraitre difficile, tant le groupe maitrise plus que jamais son sujet, mais pourtant reste un sale gout d'inachevé et surtout la sensation de se faire enfler sur le produit final. Au jeu du consumérisme artistique, ils finissent par tenir les cartes bien en main. Malheureusement, je n'arrive pas à leur excuser le fait que eux même si aventureux auparavant se satisfassent sur une livraison finale d'un Saturday Come Slow consensuel (le mot est laché!) alors qu'il existe encore des morceaux trainant partout (encore une fois selon leurs dires). La dématérialisation artistique ne leur sied pas bien.
Bref, le support devient un outil qu'utilise O combien bien le groupe qui soi disant se secoue la nouille de ces considérations.
Deuxième fait important: ce cd marque le retour à la forme "duo" (du moins dans le côté apparent de la chose) avec le grand retour de Daddy G (que l'on remarque sur sa malheureusement unique prestation vocale présente sur l'EP critiqué dans ces pages). En gros, il y avait de grandes chances pour que ce disque soit LE grand disque que l'on attendait, suite à un Mezzanine fabuleux et un 100th windows tout aussi fascinant. On faisait aussi nos pronostics, avec un Tricky qui se rapproche du collectif, assez pour que l'on imagine sa présence sur une future sortie des gaziers, et un collectif qui se rapproche de Tricky avec leur nouvel amour pour Martina Topley.
En gros, on en attendait TROP. On avait nos raisons d'ailleurs, le groupe n'a jamais déçu, même lorsqu'il était acculé dans ses apparats les plus simples. On rajoute aussi le fait que le collectif a énormément tourné pour faire murir ses morceaux tout au long de ces dernières années.
Qu'est ce qu'il y a dans ce Heligoland à l'arrivée?
Du plutot très bon, du tube en puissance, des morceaux imparables, une collection de tout ce que sait faire Massive Attack de la plus belle façon. Des lignes de basse dantesques (Girl I love you), des explosions électroniques magiques (Atlas Air), des morceaux plus epurés (Psyche), des schizophrénies instrumentales qui n'aboutissent à rien appuyées sur un son clinique (Flat of the blade, surement le meilleur morceau de cet album, minimaliste et ovni dans sa construction), des prouesses vocales que seul le collectif arrive à amener à une telle alchimie sonique. Evidemment Martina Topley est au sommet de sa forme sur ce Babel et ce Psyche, Horace Andy toujours aussi plaintif dans un morceau vengeur et toujours très sombre (girl I love you) bardé de ses cuivres, 3d se farcit des lignes vocales narcotiques en bon disciple de tricky qui prend son envol et daddy g manque tout au long de l'effort après une prestation fort remarquée. La liste pourrait être sans fin (Tv on the radio, elbow) mais en disséquant on ne trouvera aucun défaut aux morceaux, tous plus ou moins imparables (sauf le Paradise Circus qui est déjà éreintant peu de temps après sa première digestion, faute à des violons mielleux).
Alors oui, ça fait énormément plaisir de retrouver ce groupe après tant de temps, concrétiser ces tournées dans un effort louable. Mais concrètement Massive Attack ne livre pas içi un album et on a la vague sensation de naviguer dans une compilation de titres composés pendant ces six années sans aucune continuité ou effort de consistance. Pour un groupe habitué au sans fautes, aux sans concessions, il auraient pu intituler ce disque 2003-2009. Cela est renforcée par l'existence selon le groupe de pleins de morceaux non selectionnés pour le disque qui paraitront sur un prochain ep. Qu'est il devenu d'un collectif si soucieux de ce genre de détails qui parait livrer quantités d'objets eparpillés sans nous donner la clé de voûte du réel effort.
Trouver des défauts à Heligoland ça peut paraitre difficile, tant le groupe maitrise plus que jamais son sujet, mais pourtant reste un sale gout d'inachevé et surtout la sensation de se faire enfler sur le produit final. Au jeu du consumérisme artistique, ils finissent par tenir les cartes bien en main. Malheureusement, je n'arrive pas à leur excuser le fait que eux même si aventureux auparavant se satisfassent sur une livraison finale d'un Saturday Come Slow consensuel (le mot est laché!) alors qu'il existe encore des morceaux trainant partout (encore une fois selon leurs dires). La dématérialisation artistique ne leur sied pas bien.
mercredi 10 février 2010
KING MIDAS SOUND- Waiting for you
La première collaboration entre Robinson et Martin remonte, à ma connaissance, au maxi Dead man's curse de Techno Animal, en 2001. Sur un seul morceau, Robinson posait ses versets sur les rythmiques assommantes du duo Broadrick/Martin, donnant au morceau des allures de course poursuite où la paire tentait d'écraser systématiquement chaque apparition vocale du "poête", le tout enrobé dans ses sonorités cristallines et distordus que tissait l'entité. Depuis, Robinson est devenu un proche de Martin, insufflant un peu de repos au milieu des albums de The Bug (pressure et london zoo) entre deux missives de rude boy. Malgré le succès du dernier Bug en date, on pourrait croire que Martin fait désormais la part des choses: d'un coté ses prods les plus dance hall ouvertement présentés chez Razor X, et ses aspirations plus mélodiques chez King Midas Sound, dont voici enfin le premier album.
Si certains indices n'étaient pas présent pour nous contredire, on pourrait penser que Martin à changer. Si on songe aux premiers disques de God, ou que l'on réécoute 16-17 auquel il avait largement participé en plus de signer le projet sur son feu (et néanmoins excellent) label Pathological on ne peut que constater le parcours. Après deux maxis (chroniqués ici) et des apparitions chez Soul Jazz (Box of dub, ce qui est assez normal puisque Martin doit passer pas mal d'heure à arpenter els rayons de Sounds Of Universe a Londres, le magasin du label) un mix pour le webzine FACT nous dévoilait un Kevin qui mixait du Reggae à du Sade tout en douceur. Les temps changent.
Waiting For You donc, premier album attendu, promis depuis longtemps, passant d'une énigmatique page Myspace il y'a une paire d'année et des échos d'avertis parlant du prochain Maxinquaye, à l'objet, enfin. Pour que la présentation soit complète, il faut également parler de la dernière pièce du Puzzle selon les dires du géniteur: Hitomi, chanteuse de dance hall énervée qui appliquait sa voix sur un inédit signé Black Chow sur la compil des 5 ans d'Hyperdub (également chroniqué ici). Embarqué dans les périples du duo, elle permet à la paire d'envisager une fin pour ce projet de longue haleine- et de signer l'artwork.
Waiting For You est un album qui promettait beaucoup de par un casting impeccable, cohérent, et grace à ses teasers soigneusement distillés jusque là. Au final, l'album n'apporte pas de réelles surprises car il est parfaitement dans la lignée de ce qui était attendu. Pas décevant, non, mais sans révélation pour qui a suivi l'affaire depuis le début. Martin a produit de toute pièce un écrin magnifique, subtil d'une musique qui semble brasser tout ce qu'a pu faire de plus délicat l'Angleterre depuis les 3 dernières décénnies. Sur des ambiances pluvieuses, fantômatiques, les rythmiques gavées d'échos transpercent de leur aura noir les tunnels de basses. Robinson transforme sa voix pour lui donner des résonnances féminines, hybrides. Sa partition se complète parfaitement avec les apparitions trop rares de la troisième tête. Parfois, Robinson reprend sa voix de lecteur et donc plonge dans une ambiance plus grave le déja sombre navire KMS. Car King Midas Sound ressemble à un énorme navire qui sombre, chaque morceaux étant une pièce de plus innondée, ou encore à un labyrinth couvert, duquel on ne voit jamais la sortie. Malgré la douceur de la musique, jamais le son n'est relaxant. Rares sont les fragments de musique qui semblent rappeler qu'il existe encore une part d'humanité dans le "piège" KMS. Qu'il s'agisse des basses glaciales, ou encore de son banjo qui résonne sur Lost, tout semble pointer du doigt une présence disparue. Mais au delà de l'asphyxie sonore, l'album sonne étonnament urbain, et son lieu de conception- Londres- n'est pas étranger au résultat. A écouter la nuit, un casque solidement fixé sur le crane, le son au maximum, si possible dehors, tant qu'il fait froid.
samedi 6 février 2010
OM/Lichens - Utrecht
Arrive Lichen, crédité sous son vrai nom (Robert aiki Aubrey Lowe) sur God is Goood, une sorte d'illuminé qui s'installe tout seul avec des pédales et une guitare. Un set court, d'une seule pièce, plutot bien faite, qui a laissé place au hasard. C'est surtout l'impression qui se dégage de sa prestation en bon fan de pran nath, des raggas indiens et de Six organs of Admittance. Une boucle de guitare pour commencer, qu'il module avec sa voix pour terminer sur une boucle noise pleine de gimmicks, en rajoutant quantités de couches qu'il ne maitrise probablement pas tout à fait (au vues de certaines superpositions un peu hasardeuses) mais qui pourtant fait son effet sur format court.
Arrive OM. Les ayant vu il y a bientôt deux ans, leur son a clairement changé. Première chose frappante, c'est que l'entité s'obstine toujour sur disque comme en live à vouloir livrer des formats courts. Ils commencent avec les trois dernières chansons de God is Good (trois morceaux courts) aidés par l'ami Lichen à la guitare tambourins et autres effets vocaux (et OM avec une guitare ça n'est pas un contresens ultime?). Cette perspective est appuyée par le choix de to the shrinebuilder (décidemment un de leurs tubes lives) qui se transforme en bouillie express flight of the eagle (quel Gachis!). On continue dans le marathon avec un bhima's theme de Pilgrimage commencé à son break et remodelé à partir de la distortion... On rajoute au mécontentement (oui, mon collégue n'est pas le seul à se trimballer toutes les raclures lives dans ses concerts) une sorte de sent mauvais des cheveux dreadeux qui s'efforce d'agiter ses flamboyantes dreads puantes dans notre gueule et de faire évacuer quantités de mauvaises odeurs. On compte aussi sur une balance aproximative oú l'on entend que trés peu les vocaux et pour l'instant la soirée s'annonce suspecte.
Pourtant OM a fait mouche à partir d'un At giza magnifique (on passera sur un public qui s'efforce de crier au moindre break, essence même de la musique du duo). Amos livre une prestation plus que juste derrière les futs en bon architecte sonore et travailleur sonore , rôle qu'il tient à merveille dans Grails.Le retour des vocaux fait son effet et la fin du set se fait beaucoup plus prenante pour retranscrire l'experience qu'est sensée être le groupe.
Alors une dernière question: Pourquoi un groupe qui fait effet dans la durée, pour lequel le format long est quand même une marque de réussite s'efforce à nous livrer des 7'', des disques courts et à tronquer ses morceaux en live. Génial et à la fois légérement décevant.
Arrive OM. Les ayant vu il y a bientôt deux ans, leur son a clairement changé. Première chose frappante, c'est que l'entité s'obstine toujour sur disque comme en live à vouloir livrer des formats courts. Ils commencent avec les trois dernières chansons de God is Good (trois morceaux courts) aidés par l'ami Lichen à la guitare tambourins et autres effets vocaux (et OM avec une guitare ça n'est pas un contresens ultime?). Cette perspective est appuyée par le choix de to the shrinebuilder (décidemment un de leurs tubes lives) qui se transforme en bouillie express flight of the eagle (quel Gachis!). On continue dans le marathon avec un bhima's theme de Pilgrimage commencé à son break et remodelé à partir de la distortion... On rajoute au mécontentement (oui, mon collégue n'est pas le seul à se trimballer toutes les raclures lives dans ses concerts) une sorte de sent mauvais des cheveux dreadeux qui s'efforce d'agiter ses flamboyantes dreads puantes dans notre gueule et de faire évacuer quantités de mauvaises odeurs. On compte aussi sur une balance aproximative oú l'on entend que trés peu les vocaux et pour l'instant la soirée s'annonce suspecte.
Pourtant OM a fait mouche à partir d'un At giza magnifique (on passera sur un public qui s'efforce de crier au moindre break, essence même de la musique du duo). Amos livre une prestation plus que juste derrière les futs en bon architecte sonore et travailleur sonore , rôle qu'il tient à merveille dans Grails.Le retour des vocaux fait son effet et la fin du set se fait beaucoup plus prenante pour retranscrire l'experience qu'est sensée être le groupe.
Alors une dernière question: Pourquoi un groupe qui fait effet dans la durée, pour lequel le format long est quand même une marque de réussite s'efforce à nous livrer des 7'', des disques courts et à tronquer ses morceaux en live. Génial et à la fois légérement décevant.
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