Mine de rien, ce dvd sorti de nulle part et pas franchement attendu troue le cul à plus d'un. Inattendu car excépté les quelques fans fidèles qui restent dévoués à la cause du trio, peu de gens se soucient réellement aujourd'hui des beastie boys. Sorti dans l'indifférence? Non plus... Le fait est que l'objet est là, et qu'il prouve que les beastie boys restent un groupe majeur, qui encore une fois utilise le format dvd comme peu. A l'époque de leur best of de clips, toute la critique avait unanimement saluée le fait que le trio avait cherché à exploiter au maximum les possibilités liées à un nouveau format. Ici ils récidivent sous une nouvelle forme: confier 50 caméras à des gens éparpillés dans le public, avec pour seul ordre lors d'un concert «évènement» de ne jamais arreté de filmer-où le but serait de pouvoir se dire en remattant la prise " AWESOME! I FCKIN SHOT THAT! Le résultat est un montage hallucinant d'un concert qui prend des allures de «must hear» du gang , un condensé de ce qu'il faut entendre pour comprendre ( excepté les morceaux punk savament écartés des set list). Cet orgie musical se couple ici à des caméras à l'image sale, agressive, cru et prise sur le vif d'un concert sans répis. Montage sous prozac-comparé par un canard au projet blair witch- on ne rate rien -y compris les mecs qui font une pause pour pisser. Le son est excellent et retranscrit l'energie qui s'échappe du dome new yorkais. Remonté par Nathaniel Hornblower ( en fait , il s'agit d'Adam Yauch déguisé en tyrollien) avec en plus des petits ajouts psychédéliques pour faire une crise d'épilépsie devant son écran. Le film qui capte une très grande prestation du trio New Yorkais at home, au final, se voit récompensé, et devient un «documentaire» dans le cadre d'une expo itinérante sur NYC. Awesome!
vendredi 27 juin 2008
LOCUST- safety second, body last
Combo américain déguisé en sauterelles , les tarés psychotiques de the locust pratiquent une no-wave/power noise/Hardcore/grind épileptique totalement débridée et tarée, qui peut se targuer de faire cohabiter dillinger espace plan et les residents, Sonic Youth et devo, Napalm death et les swans. Jusque la , j'avais toujours échappé à ce groupe dont on m'avait vanté les mérites à plusieurs reprises. Finalement, c'est chez un petit disquaire que j'ai cédé, et que j'ai franchi le pas: acheter un disque de the locust. Le disque en question, c'est un truc étalé sur deux plages sorti sur le label de l'homme à moustache qui chante. J'avais plutôt retenu de the locust un ensemble de morceaux power grind hurlé et cacophonique, j'ai été agréablement surpris par les épaisses couches de synthés qui imitent le bourdon ou la cigalle , ou tout ce qui fait un bruit d'insectes, qui cisaille délicieusement les dix minutes qui composent cette galette. Entre deux coups de bourres hurlés et blastés, les gaziers qui se déguisent rajoute des plages presque ambiant assez bien foutues qui rendent le tout digeste et même agréable. Si j'avais fuit l'invasion de sauterelle tel la peste jusque la, ces courtes minutes m'ont offert un bien beau présent.
KHLYST- chaos is my name
Un disque qui commence comme une scène de l'exorsiste, et voilà, on se dit que celui-ci, soit on va le considérer comme le chef d'oeuvre absolu, soit comme le truc qu'on va rapidement revendre. Le gazier derrière cette funeste entreprise est James plotkin, bassiste, guitariste, producteur et bidouilleur de son au sein de khanate, atomsmasher, scorn, namanax, phantomsmasher, OLD, flux ...liste à détailler et bien trop longue pour être faite rigoureusement ici même. S'accouplant musicalement ici avec Runhild Gammelsaeter (hurleuse qui à 17 ans, enregistra l'unique album de thorr's hammer) qui hurle comme si dieu la baisait, ayant alors plus de rapport avec les gremlins qu'avec toute forme d'humanité. Elle balance aussi lorsque la musique se calme (tout est relatif) de loitains chants hypnotisants et troublants, comme pour vous enfoncer un peu plus encore dans ce cauchemard où la question crucial qui revient rapidement est «quand arrive la prochaine salve?». Plotkin a repris les sessions enregistrées avec la dame ,de pures improvisations qu'il a soigneusement remontées, découpées, réarrangées, retravaillées et overdub-bées pour conférer au tout une cohérence toute particulière. Car il s'agit là pas moins de chaos pure, abstrait, où le bruit et les attaques en tout genre se mèlent à de longues tirades ambiantes, ou la voix vénéneuse siffle au loin. Lourd comme le métal, opressant comme de l'ambiant , KHLYST défini une sorte de rock experimental extreme , ou la notion d'art est ici totalement pilloné dans le fond pour se régénérer dans la forme.
ZU+M. GUSTAFSSON - how to raise an ox
Une bande d'italiens à moitié manchots couplée à un mec dont j'ignore tout au saxo se regroupe dans un studio et sortent cette galette présentée dans un magnifique artwork! C'est m(oooo)oi ou ça rappel quand même un peu le délire du floyd avec cette vache, bouse au cul, qui semblait scruté bêtement le potentiel acheteur? Remarque , une vache ne regarde jamais intelligement . Les mecs de zu , que j'ai découvert via le split avec dälek, ont déjà prouvés qu'ils savaient manier le free jazz le plus fou avec le rock noisy le plus barré pour sortir un hybride qui leur a valu tous les suffrages . Ici ils s'en donnent encore une fois à coeur joie et même si y'a un gus en plus, le disque s'inserrera bien à coté du précédent. Pendant que le batteur tape à tout va sur son kit (qui doit tiré une sacré gueule) le bassiste s'amuse à greffer d'obscures lignes ultratendues. Parfois, ce marrant a même l'instinct de saccader un peu plus son jeu ce qui donne un coté math rock à la foire déjà présente, pendant que le sax de zu et mat machin se font des questions réponses ahurissantes. Le problème au final , c'est que je sais toujours pas élever de bestioles! MENSONGES!
COALESCE- salt and passage EP
Coalesce va probablement finir par apparaître comme les ramones du hardcore . Vous savez, ce groupe de punk rock dont il ne fallait pas rater le concert d'adieu , car ça aurait pu être le dernier. Coalesce, après de multiples tentatives de revenir et de se dissoudre réapparait de manière concrête en assurant une tournée aux USA dans un premier temps ( y'a 6 mois Sean Ingram expliquait que c'était inenvisageable pour l'europe , aujourd'hui c'est en discussion ...) et accompagne ceci d'un élegant 7" . Disponile en plusieurs couleurs, tout en edition limité, Coalesce place son retour sous un nouveau jour. Le groupe semble se rapprocher de plus en plus de Tool ( je vais faire hurler les puristes) dont Ingram , le chanteur est un grand fan . Les visus psychédéliques , les paroles étranges et hérmétiques , et cette musique qui compile en un temps record un nombre de plans, d'idées tout aussi notables. « Son of son of man », premier titre de l'objet présente un coalesce en grande forme. Malgré un changement de batteur , la dynamique coalesce est la, toujours aussi imperturbable , toujours aussi cassée et étrange , toujours aussi arythmique. Jes Steineger, guitariste de la formation (et seul membre originel , finalement , avec Ingram) prouve encore une fois qu'il reste un guitariste au jeux particulier , largement au dessus de la masse de six-cordeux. Le jeu de Nat ellis reste très tendu, comme si coalesce montrait sa filiation au noise rock. Mais surtout , Sean ingram , rescapé psychotique sous ses airs de bons bouseux prouve qu'il est une des grandes voix du hardcore, que son approche va bien au delà du simple hurleur. I am this , second morceau du disque est un poil plus rock, plus punk comme encore un clin d'oeil a ce rock seventies qu'ils ont embrassé sur leurs reprises de led zepellin dans la seconde moitié des 90's. Le rythme est soutenu , les cassures se multiplient. Coalesce grave en moins de 10 minutes deux morceaux cruciaux dans sa discographie, déjà classiques.
BATTLE OF MICE - a day of nights
La presse , les différents zines avaient plutôt bien accueillis ce disque sur lequel je me suis jeté aveuglément. Autre projet de la gueuse qui chante chez made out of babies ( qui est pourtant un combo que j'aime bien) accompagnée de J Graham , responsable des visus de neurosis et guitariste chez red sparrows , battle of mice avait tout pour me plaire. Basé sur un postulat totalement ridicule type elle et lui se détestent ( ils sont les cerveaux de ce groupes) ils ont mis de coté leur différents pour faire ce disque . Huh huh . Une fois dans la platine , c'est le plat le plus total qui est survenu jusqu'à mes pauvres oreilles , et si le disque s'écoute dans ce qu'il a de docile, il ne reste pas vraiment en tête. Pire encore, on frole l'ennui lorsque l'on pensait la relève de cult of luna/isis etc .. assurée. Oui , il s'agit encore d'une formation estampillée post hardcore ou je ne sais quoi , bref , lourd et qui se lamente. Une fille ( j'aurais aimé utiliser le terme « la belle » pour la désigner , mais étant donné que la photo de pochette est truqué et qu'en vrai , la madame a autant de classe que zezette dans le pere Noël est une ordure , je m'abstiendrais du commentaire machiste) au chant ? Peu importe : elle crie , chante, couine, miaule, en fait des caisses sans s'arreter pendant que la musique ne cesse de s'embourber dans le pathos de l'émotion la plus noire (en plastique). Il demeure cette étonnant et mystérieux sample qui cloture le sixième morceau , un des moins pénibles de l'album, mais dans l'ensemble , le disque s'avère fort long et verbeux.
DAFT PUNK-alive 2007
Je me suis laissé avoir comme un bleu, car ça fait pourtant bien longtemps que comme beaucoup j'avais laissé tomber daft punk, comme moults bas du front peut etre (ou pas) après homework. J'avais 14 ans quand le premier long jet du duo bourgeois sortit et comme beaucoup de gens de mon age, c'était là une porte d'ouverture vers la musique électronique, veritable gouffre dangereux où se mélait drogue, punk, homestudio, bref indépendance et DIY sauce néo moderne, l'enfance rock renouvellé, esthétique crado nouvelle vague, dans laquelle nous allions probablment tous tomber. Puis quand est sorti le second LP, suite d'un album qui a tellement tourner dans ma platine que j'ai comme des sillons de vynils gravés dans le cd, nous avions senti comme une trahison. Stupide. Croix rouge sur les deux robots. Il aura fallu 10 longues saisons pour que les retrouvailles aient lieus, et c'est un doux jour de décembre que la double galette arriva à bon port: chez moi.Les daft, dans une trance qui ne prend que peu le temps de respirer, emmène sauvagement son public-qui s'est ruiné pour voir du alice cooper version disco à coup de plusieurs dizaines d'euros le billet- là ou ils l'ont décidés dès les premiers kicks du set. Ils récitent facile 10 ans de carrière, si ce n'est 10 ans de musique electronique, celle qui suintait la crasse quelques années avant la techno parade, qui sampla des voix vocodés -pour être pillé par les escrocs ordurièrs( guetta , sinclar)- début 2000 avant de redevenir ce mouvement où seul les brillants réinjecte du sang neuf, dans un genre saturé qui ne s'interdit rien. Reste gravé là deux disques d'un set brillant.
mercredi 18 juin 2008
Neurosis - Given to the Rising
Ouais, t'as bien lu le nom, et ouais t'as bien vu la pochette. Pourtant ce n'est pas le Track of the hunted de Der Blutharsch dont je vais te parler. Neurosis sur Beyond the Noize, Neurosis dans ta voiture, Neurosis dans tes corn flakes, Neurosis chez ta tante, y'en a pas un peu marre là? A priori non, ce groupe a su s'imposer, album aprés album comme une référence tous styles confondus, un pont d'alliance entre beaucoups de genres. Mais là y'en a marre. Faudrait quand même pas nous tromper sur la marchandise. Retour aux sources blabla, Albini blabla,le son le plus lourd de l'histoire de Neurosis blabla. Mais la vérité est ailleurs (qu'ils disaient). Sans la faire à base de blabla parceque ca deviendrait irritant à lire, ça donnerait plutot un truc du genre son aseptisé, uniformisation, caricature, paté en croûte, cult of luna. C'est un peu ça le dernier Neurosis: risque minime, alors que le groupe avait toujours avancé. Là sous pretexte de reculer (mal au crâne) on nous livre la version film érotique de M6 (moins de 16 ans pour ceux qui n'ont pas vécu cette époque) de Neurosis. L'album qui passe bien aprés s'être enfilé les somniféres que sont Salvation, Panopticon et compagnie la voilà! Aprés ya quand même de bonnes choses, du genre Distill, ou le final Origin pas mal angoissant, accolé a un Fear and Sickness assez noisy. Mais ou diable sont passés les ambiances cathartiques de fin du monde passées, le romantisme poignant developpé sur la fin, la guerre des bruits tortueux accolées aux mélodies les plus épiques jamais entendues? Un enchaînement de gimmicks entrainants certes, mais qui se mordent la queue sur la durée, le tout ecrasé par une production albiniene passe partout, comme une paire de Converse dans une boîte de nuit.Aprés je sais pas si on est devenu trop exigents avec le groupe, mais quel est l'interêt du groupe lorsqu'il joue sans les trippes? En espérant que la collaboration de Scott Kelly aux côtés de Cisneros (OM), Wino (St Vitus) dans Shrinebuilder (prévu pour 2009) leur aménera un nouveau souffle artistique comme Jarboe avait pu le faire à son époque. Blabla.
[Macho)))]
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Nick Cave and the Bad Seeds - Dig!!! Lazarus Dig!!!
Le retour de Nick Cave avec les Bad Seeds, ou le retour de Lazare dans l'Amérique moderne. Un anachronisme humoristique, ou une vraie remise en question de la société? Tout ce que l'on sait c'est que Nick cave est pas le genre de gars à se prendre au sérieux (pourtant il pourrait j'entends dans la foule), ni les bad seeds. Avec l'influence qu'ont eu ces types là sur la musique moderne (Neubauten, et j'en passe hein...), on ne les imaginait pas capables de revenir à l'essence même de leur musique, le rock n roll. Au fond Nick cave a toujours teinté son rock de milles nuances, créant diverses ambiances, sorte de blues complétement hanté, des fois avec succés, d'autres avec un peu plus de difficultés. Alors oui, Abatoir blues et Nocturama ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable, bien que contenant des qualités indéniables. Surement que l'on attendait plus d'eux...Mais ce retour là je te l'assure, c'est du bon, le retour a l'electricité, à la tension, à l'humour, aux ambiances variées, aux rythmiques plombés comme à celles plus dejantées (Moonland, Night of the Lotus eaters). Puis Nick Cave fait un peu partie des meubles, dévolution, révolution, évolution, on ne sait jamais trop vers où il nous entraine, en bazardant autant de références dans des morceaux originaux, en construisant et déconstruisant autour de mélodies pas forcément évidentes. Puis cette voix qui tout le long méne le bal, sorte de prêcheur moderne, notre Lazare à nous en somme, récitations, énervements, chuchotements, ballades. On a beau savoir que ça fait partie des meubles, on ne sait pas trop comment ça s'immisce en nous, flattant notre partie nostalgique (surtout pour le son) sans pour autant sombrer dans le revival d'une grande époque. Là ou Tom Waits s'enfonce avec succés dans des ambiances de bars enfumées souvent psychédéliques, Nick Cave reste lui même, un gros joueur. Joueur d'ambiances, de sonorités, d'itérations, de thématiques. C'est en quelque sorte le mec toujours scotché à la roulette au casino, qui ne jouera que sur les noirs car il sait qu'elles lui portent bonheur. Et derriére il y a cette catin, qui l'encourage à miser sur le rouge, une bonne fois pour toutes. "Pas moyen, tu m'as pris pour un pigeon, va plutot encaisser mes gains, et raméne à boire, il fait soif içi". L'alliance ultime avec les Bad Seeds, la sublimation du tout est bien là. Jamais seul, ou dans d'autres projets le Nick n'aura atteint ces sommets, ou plutôt ces aspérités montagneuses sans fin. T'as entendu, il fait vraiment soif içi.
[Macho)))]
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mardi 17 juin 2008
SIXTOO-next , a primer on urban painting
Y'a des gens qui sont bien meilleurs sur un format court que sur un long. C'est le cas de Sixtoo qui est souvent félicité pour ses rapides, là où ses albums sont souvent décevants. C'est le cas parait-il du dernier en date que je 'nai même pas écouté. Oh, le 12" avec Damo Suzuki (non, je ne tire pas mon blaze de lui) était excellent et l'album qui suivit ne l'était pas autant. Enfin quelques mois avant de se paner avec son album sur Ninja Tune, le canadien avait sorti cet incroyable double 7" qui avait été aussi bien salué par la critique que mal distribué. A juste titre dans les deux cas puisqu'après tout, cette double rondelle devait être limitée (comme toute les sorties de l'excellent label BULLY). Les quatre faces sillonées de l'objet impose un Sixtoo dans ce qu'il sait faire de mieux: des pièces courtes et expéditives où la noirceur de ses recherches musicales rencontrent des samples claustrophobes. Un peu comme si, en extrapolant, les boards of canada rencontraient les dust borthers et causaient psychédélisme des 70's autour d'un bon livre de Palahniuk. Etonnament, Sixtoo a composé ces quelques titres pour accompagner un film de Pablo Aravena appelé NEXT et qui traite du milieu graffiti. Ce n'est pourtant pas le genre d'images qui vient à l'esprit en premier si vous écoutez la double rondelle, sauf si bien sure, vous êtes encore bloqué en 1995 et que pour vous, Paris sous les bombes c'est l'acutalité directe. Dans tous les cas, reste un disque qui ne date pas franchement d'hier (3 ans?) mais qui reste une excellente référence. Aussi, si vous avez l'occasion de le dégoter pour pas trop de pesos, n'hésitez pas à vous procurer cet extension officieuse au fight club du duo californien.
Opeth - Watershed
Il y aura toujours ces groupes, qui aprés quelques pièces marquantes garderont ce statut de culte dans une scéne, quitte à leur trouver toutes les excuses possibles et inimaginables. Alors oui, Orchid et Morningrise étaient d'excellents disques, blindés de détails mélodiques, d'épopées multipliant les cassures, les influences et les émotions. Oui, Blackwater park avait sublimé le groupe qui avait su se renouveller en livrant une piéce majeur du métal de ces derniéres années. Mais la blague s'arrète là. Non, Opeth ne sublime pas tout ce qu'il touche, ne synthétise pas le métal prog à lui tout seul. Vous risquez de lire un peu partout que là ou Ghost reveries était l'essai, Watershead serait sa transformation. Mais bordel, mettez votre disque dans une pochette de XXXX (n'importe quel groupe infâme métallisé de ces dernières années) et le constat vous sautera aux yeux. Sous pretexte de faire honneur au prog, le groupe optera pour le son le plus ridicule de tous les temps, kitsh au possible, mais pas dans le bon sens du terme, d'une propreté qui n'aurait d'égal que le visuel. Aucun profondeur, même la voix d'Akerfeld (normalement une des meilleures du genre) passe aussi inaperçu qu'un pack de biére dans une épicerie de nuit. Toutes les soi disant cassures rythmiques sont elles aussi bancales, peu inspirées, et loin d'être rattrapées par un riffing soporifique, anti mélodique (touche ma guitare silteplait). Sans envergure, il serait temps de démystifier ce groupe qui prouve encore une fois qu'il ne posséde plus aucun interêt, et de sucroit plus aucun atout. Un peu comme le dernier wagon du dernier train que voit passer un cheminot dans sa journée, ce disque passe sans que l'on ne s'en rende compte et posséde même un grand nombre de gimmicks irritants (cette voix claire bon dieu...). A quand le split?
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Meny Hellkin - Amputation Day
Je pourrais m'attarder sur les membres du groupe, leurs anciennes formations, et vous dire d'aller écouter (gratuit en plus, puis d'acheter, quand l'argent sera de retour, ou de faire une donation içi). Alors ouais au chant il y a un ancien Dead for a minute, Hyacinth et quelques autres, mais à la rigueur on s'en fout. Le style n'a rien à voir, les ambitions non plus, à part une interminable motivation pour le son et sa ruguosité. C'est pas trés long, mais pas trés court, et c'est rock n roll (facile celle là non?) le tout avec un choix sonique assez discutable mais qui gonfle le tout d'un peu plus de profondeur, notemment sur les parties cristallines (D'aprés les sondages). Ils s'en tirent bien, entre rythmes effrenées, mélodies entrainantes, et moments plus opressants. Ressort une bonne ambiance, bien maitrisée, sans tomber dans le sautillant à deux balles. D'ailleurs les deux derniers titres du LP, et surtout le dernier, pièce de 20 minutes qui lorgne vers des ambiances dronesques, inspirée par le Carnage Visor's: The Soundtrack des Cure (voire Khanate sur le final trés tendu) enfoncent le clou en délaissant ce côté survitaminé. Avec une bonne dose d'humour, sans intellectualisation (This is our black metal) le groupe se paye le luxe de faire ressortir pas mal de ses influences sans pour autant replonger dans le plagiat. Preuve en est je ne saurais même pas les citer, autrement que celle de Devo, pour le côté deshumanisé energique. C'est frais tout le long, et une partie de la réussite du LP vient du son réhaussé par une rythmique assez aérienne, chose pas forcément courante dans le genre. Aux confluents d'une activité scénique infatigable Meny Hellkin est en quelque sorte le dernier bébé de musiciens qui ne se lassent pas de tourner, et de faire partager cette énergie communicative sur scéne. Alors c'est bien beau, je donne des conseils, mais je n'ai ni encore acheté l'objet, ni foutu les pieds dans leur salle de concert. Choses auxquelles ce LP nous force à remédier.
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PUSCIFER-cuntry boner
Maynard James Keenan, chanteur d'une obscure formation de metal psychotique s'essaye au grand public avec son projet puscifer. Il n'en vendra pourtant clairement pas autant qu'il n'a de fois chanté stinkfist sur scène. Toujours est-il que si son projet de longues date a finalement accouché de deux albums totalement respectables d'un indus rock idéal pour trainer dans le désert (dans le Berry chez nous, le manque d'exotisme se fait parfois sentir), le plus surprenant reste cet étonnant 7" de country ou MJK démontre par A+B qu'en plus de jouer à fond l'image du beauf parfait, il sait s'entourer pour raconter des conneries puisque ce titre débile au possible est co-écrit pat un certain Tom Morello. Deux titres de country pour ce 7" expeditif comme il se doit,puisque de toute façon, les plus courtes sont les meilleurs.
DEADVERSE MASSIVE 12"
En attendant un hypothétique enregistrement pour southern et un album en fin d'année qui sera dixit Okotpus un mix entre Black sabbath et throbbing gristle (et qui fera sonner les précédentes productions comme une blague en comparaison, toujours dixit Alap Momin), Dälek et son posse au quasi complet grave sur un magnifique 12" signé Paul Romano quelques titres tout à fait honorable. Si les pink floyd ont largement été invoqués pour évoquer la sortie du précédent LP des américains, la comparaison pourrait largement être poussée jusqu'a ce nouvel essai tant la musique devient ici abstraite, flottante, énigmatique pour ne pas dire psychédélique. Dälek, accompagné ici de Destructo Swarmbot (guitariste live du groupe, qui sort aussi des disques d'ambiant sous son blaze) et Oddateee (assez discret depuis un album qui doit beaucoup a mon sens au premier wu tang) exporte sa musique habituelle vers des contrées nettement plus vaporeuses et enfumées. Mais Oktopus, producteur de génie derrière l'oeuvre du groupe illustre ici tout son savoir faire et démontre que tout en gardant sa patte, il sait coller sa personnalité à tout ce qu'il touche. Beats lointains, masses éthérés, voix qui se répondent et s'entrecorisent aux samples, nappes magmatiques ou pianos electriques en pagaille: Dälek renouvelle son vocabulaire avec classe.
lundi 16 juin 2008
ROBEDOOR-rancor keeper
Les deux geeks californiens de robedoor sortent là leur premier long jet après avoir exploré différents formats jusque là très confidentiels ( cd-r, live , etc...). Parce qu'il faut forcément être un geek pour coller un visuel (aussi joli soit-il) piqué à Lovecraft en guise de pochette. Et qu'il faut toujours en être un pour coucher sur galette 4 titres de non musique et arriver à faire passer le tout pour de l'art. Robedoor joue dans la cour actuellement sur-chargée des groupes qui mèlent le bruit d'un bourdonnement de guitares au foin possible avec une batterie, des claviers ou autres instruments. Avec une production playskool le duo s'inscrit dans cette nouvelle génération de hippies qui produit des albums à tour de bras, en faisant des concerts à 4 pattes autour de pédales d'effets. Quand cette scène va s'écrouler, tout cela prendra peut-être du sens. En attendant, Robedoor est dans la moyenne: ni mauvais, ni forcément excellent.
vendredi 13 juin 2008
Daydream Festival - Barcelona
On va profiter de ce report pour mettre fin à la légende que mon cher collègue est en train de faire courir sur ses experiences live comme quoi il écope toujours du connard de la salle. Ici, ce n'est pas un connard qui me collait, mais une quantité non numéraire, quasiment extensible à la totalité du public. En effet, si Radiohead peut être considéré comme un grand groupe, frôlant le génie en arrivant à réciter des canons pop à bases d'expérimentations, suffisantes pour "que les pétasses en slim ne soient pas rebutées" (je cite un ami), son public quand à lui est des plus déstables de la sphère musicale. Pour faire simple, Radiohead est impressionant, pas d'une prise de risque live complétement insensé, mais suffisamment pour que leurs concerts se transforment en bons moments. Assez généreux, avec un récital de 25 chansons incluant le dernier album In Rainbows entier (pas pour me réjouir d'ailleurs) autant que les canons des précédents albums, désormais classiques. On ne va pas s'attarder sur chaque morceau mais à noter que Radiohead frise le génie sur certains moments, notemment sur You and Whose army, The Gloaming et There there, sans compter le désormais classique moment live qu'est Idiotheque. Aprés au niveau show c'est trés carré, avec des jolies lights, peu de communication, un son trés propre, mais ça manque peu être de prise de risque à ce niveau quand même, et surtout ça reste trés superficiel, merde c'est un festival de rock, pas un show de Coldplay. Enfin, on pourra pas dire que tout ça était trés dérangeant vu que devant moi se situait le congélateur du public, le mec qui estaussi large que haut, et je peux vous dire qu'il était grand. Ensuite il a les furies, typiques d'un concert de ce type, la fameuse demoiselle que je nommerais Tania pour ce report, avec des yeux bridés, et qui pleure dés que Thom Yorke entame une ligne de chant. Tania n'est pas la plus dérangeante, elle fait ça proprement en silence, mais ce qui pose probléme, ce sont ses collégues Jean et Mélissa (liberté de l'auteur) qui se croient sous la douche et veulent nous montrer qu'ils conaissent bien les paroles, et donc chantent (faux) par dessus, histoire que bon, on entende pas trop ni la musique, ni le chant, on serait quand même pas venu pour ça... Et ensuite il y a le typique Claude/Jeanette, qui eux représentent 99% du public, et qui croient que lorsque Yorke ne chante plus, les chansons sont terminées, et méritent un tonnerre d'aplaudissement. SIC.
Au delà de cet imbitable entourage, gachant parimonieusement certains grands moments de bravoure du groupe, on peut dire que le grand vainqueur de cettesoirée est Greenwood, sorte d'ingénieur sonore/homme à tout faire/artisan de l'ombre du groupe qui touche un peu à tout, bidouille dans tous les sens, joue de la gratte avec son archet, du xylophones, sert des beats, tout ça sans trop l'ouvrir, assez impressionant. Puis dernier grand moment du groupe aussi, les affiches a l'entrée qui insistaient sur le fait que Radiohead demandait du respect, et donc d'éviter de danser de maniére agressive. A la limite j'aurais préféré qu'on me saute dessus en silence, plutot que de supporter tous ces enculés. Pour reprendre la phrase d'une amie présente au concert, c'est comme si j'allais au musée que et que dessinais des poils pubiens sur la tête de Mona Lisa. Somme toute, une belle bande d'attardés que se trimballe Radiohead en public. Pour la tracklist elle était dispo sur le net dés l'arrivée à la maison...
15 STEP
BODYSNATCHERS
ALL I NEED
AIRBAG
NUDE
PYRAMID SONG
ARPEGGI
NATIONAL ANTHEM
FAUST ARP
VIDEOTAPE
THE GLOAMING
OPTIMISTIC
THERE THERE
LUCKY
RECKONER
EVERYTHING IS IN ITS RIGHT PLACE
JIGSAW
HOUSE OF CARDS
PARANOID ANDROID
BANGERS'N'MASH
THE BENDS
IDIOTEQUE
YOU & WHOSE ARMY?
PLANET TELEX
On va quand même pas faire nos fines bouches, un concert de Radiohead reste tout de même égal a lui même et d'assez grande qualité. Mais ce message est surtout destiné à mon collègue qui ces derniers temps se plaint beaucoup je trouve!
Sinon il convenait de s'attarder sur Liars, vu avant, qui a livré LE concert de la soirée à mon goût, dans une optique trés early Sonic youth, noisy as fuck, jouant sur les distortions, les effets, créant une tension palpable. Une trés grosse prestation de la part du groupe qui écrase Radiohead en niveau de prestation scénique, avec un rendu beaucoup plus interessant au niveau sonique, un jeu constant sur les cassures et sur les ambiances, le tout complétement defoncés. Autre bémol, le public de Radiohead, qui s'en foutaient juste de la prestation, étaient là pour raconter leurs histoires, chier sur le groupe ("Tu crois qu'ils sont content de faire du bruit?"), ou encore réserver une place pour leur groupe fétiche à venir. Pourtant Liars fait forte impression, avec une capacité à s'adapter aux conditions, à changer d'instruments, et à varier sur les ambiances à la seconde même.
Pour terminer, nos pauses se sont faites sur fond de M83, les français n'ayant pas été gâtés par le son, je ne jugerais pas de surcroit sans connaitre, même si ça avait pas l'air de monter bien haut dans les sphères du mysticismes, on entendait surtout leurs pains vocaux et rythmiques. Finalement Bat and Lashes, de loin, avait l'air sympa, se dirigeant dans des contrées trés early Portishead (époque Dummy), sans le côté jazzy, pas forcément trés interessant non plus.
Grosse déception de la soirée aprés coup: avoir raté Faust.
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Au delà de cet imbitable entourage, gachant parimonieusement certains grands moments de bravoure du groupe, on peut dire que le grand vainqueur de cettesoirée est Greenwood, sorte d'ingénieur sonore/homme à tout faire/artisan de l'ombre du groupe qui touche un peu à tout, bidouille dans tous les sens, joue de la gratte avec son archet, du xylophones, sert des beats, tout ça sans trop l'ouvrir, assez impressionant. Puis dernier grand moment du groupe aussi, les affiches a l'entrée qui insistaient sur le fait que Radiohead demandait du respect, et donc d'éviter de danser de maniére agressive. A la limite j'aurais préféré qu'on me saute dessus en silence, plutot que de supporter tous ces enculés. Pour reprendre la phrase d'une amie présente au concert, c'est comme si j'allais au musée que et que dessinais des poils pubiens sur la tête de Mona Lisa. Somme toute, une belle bande d'attardés que se trimballe Radiohead en public. Pour la tracklist elle était dispo sur le net dés l'arrivée à la maison...
15 STEP
BODYSNATCHERS
ALL I NEED
AIRBAG
NUDE
PYRAMID SONG
ARPEGGI
NATIONAL ANTHEM
FAUST ARP
VIDEOTAPE
THE GLOAMING
OPTIMISTIC
THERE THERE
LUCKY
RECKONER
EVERYTHING IS IN ITS RIGHT PLACE
JIGSAW
HOUSE OF CARDS
PARANOID ANDROID
BANGERS'N'MASH
THE BENDS
IDIOTEQUE
YOU & WHOSE ARMY?
PLANET TELEX
On va quand même pas faire nos fines bouches, un concert de Radiohead reste tout de même égal a lui même et d'assez grande qualité. Mais ce message est surtout destiné à mon collègue qui ces derniers temps se plaint beaucoup je trouve!
Sinon il convenait de s'attarder sur Liars, vu avant, qui a livré LE concert de la soirée à mon goût, dans une optique trés early Sonic youth, noisy as fuck, jouant sur les distortions, les effets, créant une tension palpable. Une trés grosse prestation de la part du groupe qui écrase Radiohead en niveau de prestation scénique, avec un rendu beaucoup plus interessant au niveau sonique, un jeu constant sur les cassures et sur les ambiances, le tout complétement defoncés. Autre bémol, le public de Radiohead, qui s'en foutaient juste de la prestation, étaient là pour raconter leurs histoires, chier sur le groupe ("Tu crois qu'ils sont content de faire du bruit?"), ou encore réserver une place pour leur groupe fétiche à venir. Pourtant Liars fait forte impression, avec une capacité à s'adapter aux conditions, à changer d'instruments, et à varier sur les ambiances à la seconde même.
Pour terminer, nos pauses se sont faites sur fond de M83, les français n'ayant pas été gâtés par le son, je ne jugerais pas de surcroit sans connaitre, même si ça avait pas l'air de monter bien haut dans les sphères du mysticismes, on entendait surtout leurs pains vocaux et rythmiques. Finalement Bat and Lashes, de loin, avait l'air sympa, se dirigeant dans des contrées trés early Portishead (époque Dummy), sans le côté jazzy, pas forcément trés interessant non plus.
Grosse déception de la soirée aprés coup: avoir raté Faust.
[Macho)))]
lundi 9 juin 2008
SHELLAC+MELT BANANA+MISSION OF BURMA+BOTTOMLESS PIT- Villette sonique
Dernière date du festival pour nous et dernier concert de cette semaine marathon ( devo/ratm/TG/shellac). Ouf! Pas de sieste au volant, pas de retard (trop) important au taff, pas trop de difficulté à se garer et arriver à l'heure aux concerts...tout s'est bien déroulé. J'ai même réussi à ne pas avoir la moindre photo de toute la semaine, c'est pas faute d'avoir tenté.Du premier groupe dont j'ai zappé le nom avec un truc en pit a la fin, je n'ai vu que 28 secondes, le temps précis qu'il faut pour aller de l'entrer de la salle aux chiottes en sous-sol. Mauvaise volonté, quand tu nous tiens. Pas la peine de venir me dire "tu as pas mis le nom du groupe dans le report alors que tu l'as écrit dans le titre" comprends bien que là tout de suite j'ai la grosse flemme de chercher dans le programme le nom du groupe, mais que dans un ultime effort, après relecture et correction partiel du bousin, je ferais en sorte de.Melt Banana! Finalement, j'ai peut-être rien d'autre à dire que de poser le nom du groupe avec un point d'exclamation derrière car fanchement, il n'y à pas grand chose à ajouter. Voila un groupe qui me plait. Sur disque je trouve Melt Banana très très sympathique, agressif et barré juste ce qu'il faut. Sur scène: La grosse claque. Pas la peine de poser, de se la jouer regard noir, de venir habillé comme il faut: Les japonais montent sur scène, le sound check a dûe être rapide vu le son de la batterie et l'absence de basse, et BIM! Mornifle. Ca joue fort, vite, très très puissament et avec une energie incroyable. La bassiste, l'air de rien, se donne à fond, le batteur est toujours dedans. Pour une dernière recrue , il a accumulé les 16 années d'histoire de melt banana et ne semble jamais se planter dans tout le repertoire. Le guitariste, un tom Morello sous amphet qui saigne du nez ( d'ou son eternel masque) fait des bruits, slide, saute, tape, joue energiquement enervé et nerveusement énergique. C'est la guerre! La chanteuse est totalement pechée mais bien dedans, couine de manière saccadé et ultra rapide sans jamais, elle non plus se vautrer. Melt Banana est tout simplement impressionnant sur scène. Personellement, ce groupe m'a mis une mornifle comme j'en avais pas eu depuis longtemps, ça faisait des lustres que j'avais pas trouvé un concert trop court! Et puis enfin un groupe qui change. Sans se prendre au sérieux, avec des visuels colorés et différents ( t- shirts au stand), une musique second degré tout en étant habilement bruyante et d'une très bonne qualité. Bref, Melt Banana est finalement bien moins adolescent que bien des groupes de grind ou death avec leur thématiques d'ados frustrés dans leur approche et leur rendu,et malgré un coté foutraque (pour ne pas dire simplement "japonais) évident.Mission of burma: que dire? Un son désastreux, notamment une batterie qui sonnerait comme une vieille production des années 80, un chant complètement faux... A aucun moment il ne se passe quelque chose musicalement. Les guitares font leurs mélodies, la basse et la batterie font le rythme: à contrario des autres groupes de la soirée ( que j'ai vu) MOB va dans l'autre sens. AUcun instrument n'est mis en valeur, seul une bouillie à chanson surgit, chacun se suivant mollement. On ajoutera juste que le guitariste a un projet d'envergure en tête: remettre le pantalon zoulou a la mode.Et enfin Shellac. Ca me paraissait dure de faire aussi bien que Melt Banana ce soir et pourtant, ils vont y arriver. Steve Albini monte sur scène, et la légende des ingénieurs moderne va nous infliger une bonne grosse tarte. Déja, le son. Identique sur les albums. Basse massive, batterie précise, guitare acide. Difficile de se rater avec 3 ingés sons dans le groupe. Les compos sont toutes ultra tendues et efficaces, bien que le groupe se veut être le defenseur du fun. Et puis les blagues: des questions posées par le public (un cerveau à coté de moi va hurler " why don't you suck your dick ?", toujours aussi malin...) ou le basseux du trio va en profiter pour se foutre de la gueule de celui qui pose la question. Et puis les faux departs, le batteur qui se barre avec une caisse claire faire le malin partout, et la fin avec la batterie totalement dépouillée ou le monomaniaque cogneur de fûts ne s'arrete pas pour autant. Bref, c'est du grand spectacle. mais surtout, shellac joue intelligement. Et de nos jours, c'est franchement plaisant.Vous pensiez que je n'avais pas de casse couille ce soir? Il n'avait pas de tête ce soir là, mais il avait une odeur. Difficile de retrouver dans cette immense salle celui qui vous gaze à 6 reprises. Salaud!
THROBBING GRISTLE+PAN SONIC+VIVA AND THE DIVA-Villette sonique
Act deuxième pour le festival Parisien, et j'ai toujours pas réussi à faire marcher ces lunettes qui prennent des photos de ce qu'on voit que j'ai acheté aux puces pour 500€. Je crois que je me suis fait arnaquer.Batteur des rita, clavier de poni hoax, guitariste de Limousine et la "nouvelle égérie des musiques experimentales" qui ressemblerait à une sorte de scarlett Johanson qui mangerait à sa faim forment Viva and the diva. Que des groupes dont je n'ai strictement rien à carrer et qui se seraient orientés vers le krautrock, nouveau terme à la mode ou tout les gens un peu rock s'engouffrent avant de retourner leur veste. Bref, il faut être kraut, mec, si tu veux percer et être bien vu. Mais ca ne durera pas, alors ne paye pas tes disques de CAN trop chers non plus.Le groupe ? Bien, très bien même. SYmpathique rock longuet avec de gros climats, de belles basses bien profondes et des nappes de guitares très plaisantes. La dame au chant qui se déguise en marie madeleine en morceau sur deux à une jolie voix qui part dans les graves, comme une certaine actrice qui reprend tom Waits. Clairement, je suis pas venu pour eux mais ils respectent ce qu'on attends d'un groupe de la sorte: ouvrir dignement pour la suite.Pan sonic m'a dèja laminé le cerveau et plus même lors de leur passage au nouveau casino, où leur son était tellement massif que le sol de la salle faisait autant de bruit que les beats à cause des vibrations. Ils reviennent aujourd'hui avec le difficile exercie d'ouvrir pour un groupe qui les a influencé. Et ils vont s'en sortir à merveille, pour même transcender ( à mon humble avis) la performance du quatuor anglais. Pan sonic va totalement enterrer sa prestation de l'automne dernier en présentant pourtant un show qui s'apparente beaucoup au précédent. La raison? La salle! La grande halle de la villette est une très bonne salle avec un son excellent. Et pansonic va nous démontrer les avantages d'une bonne salle. Spatilaisation du son, surpuissance et fidélisation des basses, distortion magnifiquement enivrante et englobante: Pansonic maitrise sa sonorité et l'architecture et les possibilité de la salle en elle même comme s'ils jouaient sur leur propre sono. Un concert définitivement impressionnant, pendant qu'au premier rang, le sosie de Michael Kelso et son pote nous font de petites danses type "le poulet sous acides" ou encore "pâs de loup dans la brume" la gueule colé sur le retour public.Premier passage de Throbbing gristle sur paris de toute leur carrière nous précise le programme de la villette: tout la communauté est là. Crêtes, cuirs, piercings, gothiques, androgynes... toujours amusant de constater que le public se déguise de manière bien plus élaboré que les artistes eux-mêmes. Sauf dans un cas: le/la chanteur/se de TG. Oui, Ex monsieur Genesis P-orridge refuse l'idée de masculin et de féminin, et comme me le souffle mon pote C.le transhumain va même pousser le vice jusqu'à ressembler d'avantage à une pétasse qu'à une simple femme.Comme d'habitude, mon casse couille du soir prend logiquement place derrière moi. Encore plus que la chanteuse du premier groupe, mon casse couille mange à sa faim, et même à celle des autres, ressemble à Sean Ingram et a tous les attributs du fan de metal de 40 ans qui serait resté bloqué sur les 90's de Pantera. Surtout, il va coller son ventre contre mon dos et mes bras. J'aurais beau le dégager ou tenter de le semer plusieurs fois, rien a y faire, mon casse couille restera collé à moi telle une vilaine tique. A croire que certains lisent mes reports maintenant.Musicalement, l'envie de voir TG sur scène après les formidables disques de la formation et surtout grâce à l'incroyable endless note de l'an dernier est à son comble. Les 4 membres s'installent: Fanni Tuti à gauche, avec laptop et guitare, Peter Christoferson et Chris Carter au centre, derrière les machines et Genesis à drotie, avec micro et violon. Le set va assez diviser l'audience dans son ensemble. Beaucoup ont trouvé ça très abouti, très interessant et de très bonne facture. Pour notre part, la décéption est grande. L'envie de se prendre une claque sans doute. Les morceaux son très ambiants, ne semblent jamais décoller et être toujours en flottement, en construction. Parfois, les morceaux s'articulent autour d'un son de basse répétitifs marrié à une nappes chaude et lointaine. Par dessus, de discrètes guitares survolent tandis que Genesis parle en étant trafiqué par Carter et Christoferson ou joue du vilon avec un traitement identique. En fait, la chose qui échappe rapidement, c'est de comprendre pourquoi les membres de TG sont aussi nombreux pour un rendu aussi simple et minimaliste (pour ne pas dire vide). Parfois , Tutti reste sur le coté, les bras balants ou pendant de longues minutes concentrée sur son laptop, comme si elle ne faisait que vérifier que la sequence ne rencontre pas de bug. Le manque d'intérêt pour ce concert va remonter d'un cran lorsque le logo TG derrière le groupe laisse place a un film de coum transmission ( premier nom de TG), où un charmant jeune homme se fait emasculer ( Carter par Tuti?) . La réaction est assez immédiate dans le public: beaucoup s'en vont, s'écartent, ou même tombent (notamment un gazier qui dansait type tout fou sur pan sonic,et ce à deux reprises). Etait-ce là le seul artifice pour maintenir le public eveillé? Le rappel, plus noise issu de leur second album va finalement illustrer le concert dans toute sa splendeur: TG donne l'impression de se foutre de sa performance puisque de toute façon, ils sont déja cultes. Dommage. j'attendais beaucoup
plus.
plus.
vendredi 6 juin 2008
Throbbing gristle - Part Two The Endless Not
Genesis P. orridge était fatigué que l'on catalogue son oeuvre à quelque chose de glauque, destructeur, masochiste. C'est pour cette raison, pour éviter les erreurs journalistiques qu'il y a mis fin pour se lancer corps et âmes dans d'autres projets, dont Psychic TV, pour y insuffler l'autre âme du personnage, plus humaine, plus sensible. Pourtant, en 2007, la nouvelle tombe comme un couperet, TG est sans fin (endless) et leur reformation aurait un sens. Lequel? Pourquoi reformer un groupe qui "a fait son temps", qui est allé jusqu'au bout dans toutes ses formes artistiques, qui a incité à la réaction par tous les moyens? Surement parceque Throbbing Gristle était le seul moyen existant pour ses fondateurs de s'exprimer jusqu'au bout, que la marque de fabrique justifiait à elle seule tous les extrèmes possibles, et l'aboutissement des fantasmes musicaux les plus inavoués. Il y aura ceux qui ne comprendront pas, et qui cacheront cette incompréhension derriére des excuses plus qu'erronées. Non, malgré ce que vous avez pu lire, ce nouveau TG n'est pas un nouvel album de Coil camouflé, et il n'a pas à decevoir de ne pas être ce qu'il ne doit pas être, un énieme report anuel complétement perdu dans les âges, qui essayerait de raviver cette réaction haineuse qu'est l'industriel. TG est l'industriel, et cette nouvelle livraison fait office de piqure de rappel. Mais la réaction n'est plus la même, ce n'est plus de la Discipline qu'il nous faut. Le contexte s'étant extremisé, le vécu des musiciens aussi (Rip Lady Orridge), cette livraison pousse la musique dans ses retranchements les plus vicieux. Et ce n'est pas l'allure de calme que nous délivre les premiéres écoutes ou la pochette apaisée qu'il faut fantasmer. TG est de plus en plus effrayant, malsain, se glisse par tous les moyens dans les expérimentations soniques toujours plus diversifiées, du jazzy Rabit Snare au schizophrénique Lyre liar. Le combat moderne ne se joue plus avec les mêmes armes, et ça le groupe l'a bien compris, en jouant avec la richesse des agressions sonores, sous une ambiance feutrée bien plus intimiste. Pourtant il reste quelque chose, les rythmiques sont souvent plombées, sorte de facade ancestrale soutenant l'experimentation récente. La fameuse technique de cut up se fait plus moderne, à base de diversifications sonores, d'utilisation vocales plus poussées dans les échos, les effets. Virtuose sans chercher la démonstration throbbing gristle impressionne, laisse sans voix car encore une fois on subit leur son, ne pouvant pas choisir la façon d'utiliser ce totalitarisme sonore. Le sentiment de guerre totale moderne couvre le tout, possédé, hanté par ce désir de pousser encore plus loin dans ses retranchements la prestation artistique. Le but n'est plus de provoquer, de dégouter car le contexte l'accepte, mais de façon encore plus malsaine de s'immiscer pour créer ce sentiment d'agression sonore qui force à la réaction. Pour ceux qui ne se le sont pas dit, la guerre moderne est ouverte, et elle est sans fin...
[Macho)))]
[Macho)))]
jeudi 5 juin 2008
RAGE AGAINST THE MACHINE + SAUL WILLIAMS- bercy
Ceux qui ont pris le temps de lire le laborieux rapport du concert de Devo auront bien compris que je suis dans l'incapacité de fournir des photos de concert jusque là, et en 24 heures, ma citrouille ne s'est pas changé en carosse. L'an dernier, Cornell, légendaire objet de sécrétions féminines de soundgarden avait laché l'affaire audioslave, ce super groupe-super blague qu'il formait avec le trio qui pouvait encore se sentir après 9 ans de loyaux services chez Rage aginst the machine. Et il leur aura fallu 7 ans pour faire revenir la voix du légendaire groupe. Légendaire ? c'est un bien grand mot, mais n'ayons pas peur, c'est le cas. A l'inverse d'un nirvana, RATM n'a pas eu besoin d'un drame pour devenir culte, et à l'instar des mêmes, ils sont aujourd'hui un des rares groupes de rock à exister depuis moins de 40 ans et à être totalement culte et respecté aussi bien chez les morveux que chez les plus vieux. Une longue attente pour rentrer dans ce merdique endroit qu'est le POPB plus tard, nous voici dans l'arène où se déroule l'évenement. Penses-tu l'ami: Groupe contestataire par excellence ( car malgré ce qu'on pourra dire, ils font partis des seuls chez qui le discours dépasse l'aura des ventes d'une auto prod ),
reformé après un hiatus en forme de blague, avec comme résultat des billeteries à secs ( en places, pas en pesos) en 5 minutes top chronos, ça se pose là. D'autant plus qu'il faut bien voir que RATM s'est séparé pendant une conjoncture musicale embarassante ( comprenez: le néo metal) et revient aujourd'hui dans un tout nouveau contexte. Le rock'n'roll est revenu, les sons de guitares lourds mais naturels aussi, etc etc... Bref, l'aspect rok et même zeppelin-ien du quatuor devait trouver un écho tout neuf dans bercy ce soir... sauf que lorsqu'on s'approche de la salle, il semblerait qu'on ait été aspiré par une faille spatio-temporelle qui nous aurait ramené en 1999. Godasse de skate, dread locks,Le che, mao, t-shirt de communiste... Tous les rebelles ( avec l'argent des parents) sont de sortie. Les marques de fringues se portent bien, merci pour elles.La salle, bien sûre, est détestable: Immense, beaucoup trop même, avec un son magmatique et imprécis. Saul Williams a déjà commencé sont set lorque l'on arrive et sa bouillie hip hop industriel n'est clairement pas gâté par le son. Mieux encore, comme tout bon gros concert qui se respecte, la place de la première partie est à la musique ce que la place passager est à la voiture: celle du mort. Hué à plusieurs reprises, on pourra entendre dans la fosse (public plus jeunes j'ai l'impression, plus hystérique aussi) des "casses toi enculé", " va te faire foutre, on est pas venu te voir!" j'en passe et des meilleurs. Il faut être honnète que Williams a deja fait mieux sur scène et il n'est pas sûre que sa nouvelle orientation passe bien l'épreuve du live. le coté zoulou cyber punk avec un mec faussement taré qui marche sur sa mpc... moué. Mais de là à l'insulter. Ratm a de quoi être fier de son public! Sachant que la moitié du public rêverait d'être à la place de Williams, le fait qu'il ne laisse aucune chance à la formation est risible. Après une attente inter-minable où le groupe va se faire désirer pendant plus de 50 très longues minutes, les lumière s'éteignent et "l'internationale" résonne dans la salle. La blague est totale.Le public sur-looké ( la fille devant moi porte un jean qui tape dans les 200 euros, a titre d'exemple) lève le poing avec toute sa petite fierté. Le décalage est tellement énorme que ca en devient très rapidement ridicule. Soyons clair: RATM est un groupe qui a un discours et ils s'y sont toujours tenu. Leur révolution n'aura probablement pas lieu, mais ils ont largement mis leur parole en act. Le problème vient de ce qui entoure le groupe: 50 euros la place, un dispositif inhumain et sur-impressionnant. Pourquoi ne pas avoir choisi une salle à taille plus humaine quitte a multiplier les dates? Bref, le débat pourrait être sans fin...Ceci dit, le groupe a probablement consicence du décalage évident entre le discours et l'auditoire. J'en veux pour exemple le moment ou Zach De La Rocha fait de grands sourire niais et nous fait coucou d ela main avec une tête de noeud en chantant de manière quasi ironique " sleep now in the fire!!". Ou encore la transition entre les deux morceaux de rappel ou il chante avec une grande justesse " this is just music".
Mais une chose n'a pas changé: l'énergie. RATM a toujours été considéré de son vivant comme un des meilleurs groupes de scène. Et ce n'était pas usurpé. Ca ne l'est toujours pas, avec 7 ans de plus au compteur. Les premières notes sont énormes, l'impression d'assister à un truc complètement unique, surpuissant, se fait sentir immédiatement. Brad Wilk, le batteur tombeur de ses dames tape fort et juste ( en même temps il n'est pas réputé pour sa technique). Tim Commerford, la bête à "65% tatoué" est un monstre musculeux impressionnant, à la gestuel groovy comme son jeu, à la présence juste et imposante. Il martèle le show de sa 4 cordes tout du long, sans jamais s'arrêter de gonfler la salle de sa lourde basse. Tom Morello à longtemps prouver qu'il n'était plus un homme mais bien au delà, et sans diminuer la place de ses compagnons, il s'inscrit comme un des grands guitaristes de sa génération. Casquette eternellement vissé sur son crane chauve ( et pas rasé) , Morello saute dans tous les sens, se bat avec sa 6 cordes, et bien sure, joue. Non, d'ailleurs il ne joue pas, il est la guitare. Et il fait ce qu'il veut. Des sons de bombes sifflantes, des sirènes de polices assourdissantes, des platines, de l'harmonica: sa guitare a dépassée le spectre de la 6 cordes classique pour n'être plus que la continuité de sa créativité propre. COuplé a son energie sur scène, le tout devient exemplaire. Voir ces 3 là mettre autant de coeur et de corps à l'ouvrage est particulièrement déléctable quand on s'est tapé pendant trop d'année l'obsolète et insultant audioslave. Zach de la Rocha est un démon contestataire sautillant. Le plus engagé des membres de la formation est aussi la voix du quatuor californien. Malgrè une longue absence ( il en est ou ton solo zach??), De La Rocha est toujours aussi dynamique, hurlant parfois toute ses convictions avec une énergie rare. Il possède la scène dans on ensemble, va la visiter en long, large, travers, diagonale,par roulades, petits sauts, grandes enjambés, grands sauts, en restant sur place... bref, tout ce que ses jambes lui permettent tout en assurant à la perfection son essouflant discours politico-musicale. Si vous avez lu mon épopé devolutionesque, vous savez aussi que j'ai le don d'attirer les casses couilles. Ok, en me mettant au premier rang dans la fosse (circonstances imprévus, j'étais sur le coté tout peinard au début puis un mouvement de foule nous a bien introduit dans la salle dès les premières notes) j'avais des chances de multiplier mon aimant à glands. Toujours est-il que mon gland du jour ressemble à Laure Manaudou, que c'est donc une damoiselle. Maligne, Laure va minauder le malaise pour qu'on la laisse passer devant puis se caler avec son appareil photo une fois bien placé. Suite à ça, Laure, qui visiblement n'a pas estimé qu'elle était déjà assez casse couille va filmer tout ce qu'elle pourra grace à son bestiau des temps modernes, bien sure en posant ses bras sur tous les imprudents qui l'auront pas gentiement ejectée. Mais mieux encore, Laure a un don: elle hurle, tout le temps pendant les pauses entre chaque morceaux. Son visage se défait litérallement, elle ressemble alors plus au truc d'alien 4 qu'à la nageuse suceuse d'italiens en transperçant les oreilles de ses voisins. Bien sure, il est beaucoup plus difficile de semer quelqu'un entouré de de 13000 personnes que de 300 ( va comprendre). Laure va donc m'accompagner pendant l'heure de concert dispensée par les 4 révolutionnaires. En haut, ca s'agite dure: Les 3 albums sont largement représentés, avec même la très bonne reprise d'afrika bambataa issu de leur album posthume. Testify en ouverture, et Killing in the name en rappel comme si tu t'y attendais pas. Rappel qui d'ailleurs sera l'occasion de mesurer les efforts en anglais du public qui réclamera au bout d'une heure tout pile de show le retour de "WÊIDGE" sur scène. Beaucoup ont causés sur le retour de RATM. Toujours est-il que ces mecs là ont sur scène, de quoi donner des leçons à bien des formations qui ne sont pas en aussi bonne forme avec parfois 20 ans de moins dans les genoux. Et même si ils ont fait ce rafus pour le blé, ils le font d'une bien belle manière!
reformé après un hiatus en forme de blague, avec comme résultat des billeteries à secs ( en places, pas en pesos) en 5 minutes top chronos, ça se pose là. D'autant plus qu'il faut bien voir que RATM s'est séparé pendant une conjoncture musicale embarassante ( comprenez: le néo metal) et revient aujourd'hui dans un tout nouveau contexte. Le rock'n'roll est revenu, les sons de guitares lourds mais naturels aussi, etc etc... Bref, l'aspect rok et même zeppelin-ien du quatuor devait trouver un écho tout neuf dans bercy ce soir... sauf que lorsqu'on s'approche de la salle, il semblerait qu'on ait été aspiré par une faille spatio-temporelle qui nous aurait ramené en 1999. Godasse de skate, dread locks,Le che, mao, t-shirt de communiste... Tous les rebelles ( avec l'argent des parents) sont de sortie. Les marques de fringues se portent bien, merci pour elles.La salle, bien sûre, est détestable: Immense, beaucoup trop même, avec un son magmatique et imprécis. Saul Williams a déjà commencé sont set lorque l'on arrive et sa bouillie hip hop industriel n'est clairement pas gâté par le son. Mieux encore, comme tout bon gros concert qui se respecte, la place de la première partie est à la musique ce que la place passager est à la voiture: celle du mort. Hué à plusieurs reprises, on pourra entendre dans la fosse (public plus jeunes j'ai l'impression, plus hystérique aussi) des "casses toi enculé", " va te faire foutre, on est pas venu te voir!" j'en passe et des meilleurs. Il faut être honnète que Williams a deja fait mieux sur scène et il n'est pas sûre que sa nouvelle orientation passe bien l'épreuve du live. le coté zoulou cyber punk avec un mec faussement taré qui marche sur sa mpc... moué. Mais de là à l'insulter. Ratm a de quoi être fier de son public! Sachant que la moitié du public rêverait d'être à la place de Williams, le fait qu'il ne laisse aucune chance à la formation est risible. Après une attente inter-minable où le groupe va se faire désirer pendant plus de 50 très longues minutes, les lumière s'éteignent et "l'internationale" résonne dans la salle. La blague est totale.Le public sur-looké ( la fille devant moi porte un jean qui tape dans les 200 euros, a titre d'exemple) lève le poing avec toute sa petite fierté. Le décalage est tellement énorme que ca en devient très rapidement ridicule. Soyons clair: RATM est un groupe qui a un discours et ils s'y sont toujours tenu. Leur révolution n'aura probablement pas lieu, mais ils ont largement mis leur parole en act. Le problème vient de ce qui entoure le groupe: 50 euros la place, un dispositif inhumain et sur-impressionnant. Pourquoi ne pas avoir choisi une salle à taille plus humaine quitte a multiplier les dates? Bref, le débat pourrait être sans fin...Ceci dit, le groupe a probablement consicence du décalage évident entre le discours et l'auditoire. J'en veux pour exemple le moment ou Zach De La Rocha fait de grands sourire niais et nous fait coucou d ela main avec une tête de noeud en chantant de manière quasi ironique " sleep now in the fire!!". Ou encore la transition entre les deux morceaux de rappel ou il chante avec une grande justesse " this is just music".
Mais une chose n'a pas changé: l'énergie. RATM a toujours été considéré de son vivant comme un des meilleurs groupes de scène. Et ce n'était pas usurpé. Ca ne l'est toujours pas, avec 7 ans de plus au compteur. Les premières notes sont énormes, l'impression d'assister à un truc complètement unique, surpuissant, se fait sentir immédiatement. Brad Wilk, le batteur tombeur de ses dames tape fort et juste ( en même temps il n'est pas réputé pour sa technique). Tim Commerford, la bête à "65% tatoué" est un monstre musculeux impressionnant, à la gestuel groovy comme son jeu, à la présence juste et imposante. Il martèle le show de sa 4 cordes tout du long, sans jamais s'arrêter de gonfler la salle de sa lourde basse. Tom Morello à longtemps prouver qu'il n'était plus un homme mais bien au delà, et sans diminuer la place de ses compagnons, il s'inscrit comme un des grands guitaristes de sa génération. Casquette eternellement vissé sur son crane chauve ( et pas rasé) , Morello saute dans tous les sens, se bat avec sa 6 cordes, et bien sure, joue. Non, d'ailleurs il ne joue pas, il est la guitare. Et il fait ce qu'il veut. Des sons de bombes sifflantes, des sirènes de polices assourdissantes, des platines, de l'harmonica: sa guitare a dépassée le spectre de la 6 cordes classique pour n'être plus que la continuité de sa créativité propre. COuplé a son energie sur scène, le tout devient exemplaire. Voir ces 3 là mettre autant de coeur et de corps à l'ouvrage est particulièrement déléctable quand on s'est tapé pendant trop d'année l'obsolète et insultant audioslave. Zach de la Rocha est un démon contestataire sautillant. Le plus engagé des membres de la formation est aussi la voix du quatuor californien. Malgrè une longue absence ( il en est ou ton solo zach??), De La Rocha est toujours aussi dynamique, hurlant parfois toute ses convictions avec une énergie rare. Il possède la scène dans on ensemble, va la visiter en long, large, travers, diagonale,par roulades, petits sauts, grandes enjambés, grands sauts, en restant sur place... bref, tout ce que ses jambes lui permettent tout en assurant à la perfection son essouflant discours politico-musicale. Si vous avez lu mon épopé devolutionesque, vous savez aussi que j'ai le don d'attirer les casses couilles. Ok, en me mettant au premier rang dans la fosse (circonstances imprévus, j'étais sur le coté tout peinard au début puis un mouvement de foule nous a bien introduit dans la salle dès les premières notes) j'avais des chances de multiplier mon aimant à glands. Toujours est-il que mon gland du jour ressemble à Laure Manaudou, que c'est donc une damoiselle. Maligne, Laure va minauder le malaise pour qu'on la laisse passer devant puis se caler avec son appareil photo une fois bien placé. Suite à ça, Laure, qui visiblement n'a pas estimé qu'elle était déjà assez casse couille va filmer tout ce qu'elle pourra grace à son bestiau des temps modernes, bien sure en posant ses bras sur tous les imprudents qui l'auront pas gentiement ejectée. Mais mieux encore, Laure a un don: elle hurle, tout le temps pendant les pauses entre chaque morceaux. Son visage se défait litérallement, elle ressemble alors plus au truc d'alien 4 qu'à la nageuse suceuse d'italiens en transperçant les oreilles de ses voisins. Bien sure, il est beaucoup plus difficile de semer quelqu'un entouré de de 13000 personnes que de 300 ( va comprendre). Laure va donc m'accompagner pendant l'heure de concert dispensée par les 4 révolutionnaires. En haut, ca s'agite dure: Les 3 albums sont largement représentés, avec même la très bonne reprise d'afrika bambataa issu de leur album posthume. Testify en ouverture, et Killing in the name en rappel comme si tu t'y attendais pas. Rappel qui d'ailleurs sera l'occasion de mesurer les efforts en anglais du public qui réclamera au bout d'une heure tout pile de show le retour de "WÊIDGE" sur scène. Beaucoup ont causés sur le retour de RATM. Toujours est-il que ces mecs là ont sur scène, de quoi donner des leçons à bien des formations qui ne sont pas en aussi bonne forme avec parfois 20 ans de moins dans les genoux. Et même si ils ont fait ce rafus pour le blé, ils le font d'une bien belle manière!
mercredi 4 juin 2008
DEVO+MARVIN (villette sonique)
Pas de photos, directement, pour cette première soirée de la vilette sonique, mon téléphone étant trop archaïque pour ce genre de performances high-fi!Avec mon pote C, on a un don incroyable, celui d'attirer les casses couilles. En concert, y'a toujours un mec qui va faire chier en bougeant dans tous les sens, en parlant fort, en faisant ce que tu veux mais qui t'emmerde. A tout les coups, je suis à coté. Et ça va commencer fort avec un mec dans la rue qui vient nous voir pendant qu'on s'administre une pizza, en nous racontant qu'il est francais et que la vie est dure, qu'il ne comprend pas la définition du mot "désolé" et que les gitans et les chinois c'est ce qu'il y'a de pire... pour ce que j'ai réussi a distinguer. Cinq jours intensifs organisés par la vilette sonique, avec une selection pointue et très interessante. Pour la première soirée donc, Devo, accompagné des sudistes de Marvin. On fait le tour du proprio, on guette sur quoi vont se relayer pendant une petite semaine devo, Throbbing gristle, pan sonic ou encore shellac. Oui, la salle a un son honorable malgré la configuration de hangar avec des poutres en fer dans tous les sens. Et lorsqu'on pénetre dans la salle, Marvin a déjà largement commencé son set. Surf/noise/rock que j'aurais bien du mal a décrire. C'est rapproché de battles ou de ligthning bolt sur les flyers et ca semble pas trop faux...quoique. Ils ont l'habitude de faire une reprise de Devo en temps normal mais la décense veut que ce soir ils s'abstiennent et c'est tant mieux. Ils opteront pour une excellente et drolatique reprise de Led zeppelin-immigrant song- l'intouchable, qu'ils vont joyeusement réinterpréter au vocoder pour la voix, par la préposée aux claviers. Le son est bon- notamment le son des claviers, absolument etouffants dans les infrabasses! Marvin balance des compos assez riches et bien construites, assez dansante et tout le toutim. Il me semble bien que ces gens là sont assez friands de cochonneries comme Man or astroman? et c'est totalement plaisant, bien digéré! L'assitance semble apprécier poliement Marvin. D'ailleurs l'assitance sera composée d'un public très divers. Des vieux punks tatoué avec coupe au pento, jeunes lecteurs de rock'n'folk, ou post punk des temps moderne, jeune qui se croit drôle en venant déguisé: le public est large pour voir le groupe qui n'a pas foulé le sol parisien depuis 25 ans... quand une bonne partie du public n'était alors que dans les semances de papa en somme. C'est là qu'intervient notre casse couille de la soirée, il se colera à nous et pour des raisons pratiques, nous l'appelerons Jaky. Jaky a une acné persistante, dans les 20 ans et semble tout droit sortir de boite où il a longuement élaboré ses petites chorégraphie de supporter d'un club de foot, appris à aimer et pratiquer lui-même le tunning et où il à également attraper le ver solitaire, qui nous permettra donc de profiter pleinement de sa bougeote une bonne partie de la soirée. Et Jaky doit être une sacré enflure car malgré bien des tentatives pour le semer, Jaky nous retrouvera tout le long du concert. Devo arrive après que les roadies mettent un cerain temps à tout raccorder. La scène est en long, tout le monde en ligne , batterie à gauche, les "mouvants" au milieu, entourés de retours, et les claviers à droite. Cinq collones lumineuse tiennent quarte draps ou est inscrit une lettre sur chaque, faisant ainsi un magnifique DEVO en fond. Ahhhhh, dire que des gens ont appelés leur mômes comme ça. Les 5 mecs de DEVO montent sur scène après qu'un mini film recoupant plusieurs images de leur clips et qu'un petit bonhomme au coin de la cheminé nous donne des conseils vestimentaires pour assister à ce concert auquel nous avons eu l'excellente idée de nous rendre ( 50 euros, quand même!) ne soit diffusé. Combinaisons jaunes et chapeaux rouges sont bien présents. Lorsque le concert commence, un moment de doute s'empare de nous. l'impression franche de voir nos grand pères faire les cons sur de la musique d'une autre époque est vite perturbante. Mais le show est excellent. le son est brillant (peut être manque de volume) et précis, les membres bougent correctement, insufflant une certaine vie aux morceaux. Au bouts de 4 morceaux, les mecs virent leur chapeaux, et les morceaux deviennent un poil plus rock. Le public, d'abord accueillant mais timide se lache enfin, ca devient une véritable foire dans la grande halle de la villette. Lorsque le batteur apparait alors décoiffé, ce bonhomme qui aparaissait plus jeunes que ces 4 autres compères nous revient alors immédiatement. Pluss de doutes possible lorsqu'il fait virevolter ses bras entre deux coups de cymbales: Josh Freese ce soir assure la batterie, puisqu'il est membre de devo depuis quelques années sur scène déja. Le palmarès du sieur est impressionnant, une liste complète serait plus longue que ce report, mais on mentionnera tout de même qu'il a tapé du fut avec Perfect circle, NIN ou les vandals...Jaky à coté de nous donne tout. Il lève les bras en se tortillant, tape dans ses mains très régulièrement, en rythme, comme chez Michel Drucker. On est vraiment revenue dans les années 80.Devo sur scène enchaine tube sur tube, le tout dans une ambiance totalement folle voir iréelle quand ont connait l'habituel fougue parisienne. Au fur et à mesure, les membres déchirent leur magnifiques ombinaisons jaunes pour apparaitre en t-shirts noirs griffés DEVO et en short, type arbitre. Le concert devient de plus en plus fou jusqu'au morceau titre de leur premier album.Suite à ca, le show va légèrement s'essoufflé (mais pas Jaky) notamment à cause de morceau plus mielleux ( ceux que j'apprécie un peu moins personnellement, comme freedom of choice) et de problème de sons ( où est passé la basse? ou est le kick de Monsieur Freese ??) . Le rappel est quand même très appréciable lorsque le chanteur fou Mark Mothersbaugh revient déguisé en petit pieux jeune homme ou pieuse grosse femme, j'ai encore du mal a bien dicerner. Après avoir distribué chapeaux et tenues jaune, ce même chanteur videra ses poches pleine de balles rebondissantes où figure dessus un smiley... qui sera reproduit sur la face du public à la sortie de ce concert exceptionnel.
mardi 3 juin 2008
Bob Mould Band - District Line
Je savais pas trop quel jeu de mot un peu faisandé trouver pour décrire ce disque. Pas mal me sont venus à l'esprit, tous aussi pauvres les uns que les autres. "Bob Molle tu connais?" C'est l'ancien frontman de Hüsker Dü qui bande qu'à moitié! Allez, j'avoue pas génial. Sinon j'avais aussi pensé à une longue métaphore sur les bienfaits de chier, mais Jean Louis Costes l'avait déjà fait avec bien plus de classe. Alors passons outre les délires stylistiques pour simplement dire que ce disque est une belle bouse, sent mauvais du début à la fin, entre mièvreries hard rock low fm de bas étage et chansons plus pêchues rock hard low fm de bas étage aussi. Je commence à comprendre pourquoi il se situe dans les étalages inférieurs dans les disquaires (bas étage vous avez saisi?). L'interêt de la chose? Surement que la retraite avec un cigare, sous un parasol en sirotant un bon mojito lui a convenu qu'un temps, ou qu'il est resté sans crédit pour consommer. Enfin tréves de bavardages, on s'en branle, passez outre ce disque. L'interêt d'en parler? S'économiser un voyage chez le disquaire, et par la même l'argent du disque.
Elle est bob celle là...
[Macho)))]
Elle est bob celle là...
[Macho)))]
KAYO DOT-blue lambency downward
Vous vous êtes deja tous dit au moins une fois dans votre vie, si ce n'est ( beaucoup) plus " tu entends ce truc en fond? C'est chiant a mourir", ou encore "mais c'est tout pourri le truc qu'on entends!" en traversant une gallerie marchande, en allumant la radio, en allant chez le coiffeur...Et bien maintenant, c'est pareil et chez moi, dans mes enceintes. 7 titres par kayo dot -le retour après deux albums réussi et un split prometteur- qui sont autant de tentatives ratées de faire quelque chose d'interessant. Tu testes, tu testes Toby, mais ca ne veut pas. Ah non, ca veut vraiment pas.
OM - Pilgrimage
En bons seigneurs on revient peu à peu aux groupes présents au festival catalan qui valaient le déplacement. Et Conference of the birds annonçait beaucoup, avec cette mutation en forme de retour sur soi même, de delaissement de la distortion sur la premiére face. Ce qui annoncait beaucoup aussi c'est des noms, Steve albini à la production entre autre...De quoi effrayer vu que celui ci laisse son empreinte sur un disque, en filigrane ou même carrément au vernis noir, grossiérement. Pourtant içi le travail est phénoménal, l'entité OM n'en ressort que plus puissante, plus sonore et plus vivante. Rond, sinueux ce disque ferme une boucle. Eternel recommencement que ce pélerinage opiacé, marqué par l'experience. Mystique, religieuse, en tout cas centrée sur quelque chose de spirituel, appelant les eprits, les libérant et les canalysant, l'experience est un réel combat apaisant, une lutte contre ses peurs dans un premier temps, pour enfin les dompter et arriver à la transe, la libération. Alors en effet OM ne dit pas grand chose de nouveau dans Pilgrimage, mais c'est bien le lot du groupe, un retour sur soi même, une exploration continuelle tendue et libératrice. Les explosions sont ravageuses, fidéles au ressenti live, présentant une esthetique particuliérement cathartique. Les vocaux sont aussi particuliérement soignés, et ses variations ou plaintes sont poussées au maximum pour rentre le tout plus physique. OM continue à faire des fixettes de fascination sur Set the control for the heart of the sun des Pink floyd (A Saucerful of secrets) comme sur cette science du riff itératif. Sûrement plus calme, plus introspectif, plus religieux, d'où ce choix artistique au niveau des couleurs, de la couverture avec un abandon des éléments ornithologiques. Au final le batteur partira, ce qui ne met tout de même pas fin au projet avec un 7' prévu sur Subpop et un Live at Jerusalem. Toujours plus loin dans l'experience, ou dans la blague pour certains.
[Macho)))]
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CLIPSE-hell hath no fury
On est pas des salauds, quand on cause d'un truc passé trop discrètement jusque là, on corrige le tir. Oué, y'en a un tas de groupe issu du festival espingouin dont on a pas causé, mais TG arrive ( normal, pour une des meilleurs sortie de 2007!) et en attendant, on cause caillera. Oué, vous avez eu tort de fuir cette immonde pochette. Parce que c'est vrai qu'elle est immonde mais en général, en écoutant du bruit ou des musiques déivantes, vous aimez bien dire à votre entourage des conneries bas du front type "l'habil ne fait pas le moine". Alors , ca marche plus pour le hip hop? Les deux vilains poseurs sur la pochette ont tout de même pondu un des trucs les plus réussi de 2K6 ( bitch!), et leur recette tient en un nom, unique, depuis peu oublié à cause d'un certain Timbaland: Pharell Williams. Avant de s'engluer dans son merdique essai solo ( et de finalement reformer N.E.R.D.), le petit Pharell a produit, mixé, arrangé ce truc et y a mis tout son savoir faire de branleur et étale sur une douzaine de morceaux ses beats secs et reconnaissables entre mille, ses claviers analogiques épais et ses samples bancales. Tout ca. Et excepté la dernière piste, totalement mauvais goût et qui ferme l'album de manière bien moche, que des réussites. La production est brillante et du premier morceaux à l'avant dernier en passant par des petits joyaux de caille-itude (wamp, keys open doors) aux boom bass qui feront sauté les enceintes de ta twingo full tunning ( bitch!) ca score sévère. Parfois sombre, souvent habité, et totalement convaincant, entrainant en permanence, le tout colle aux flow et aux thèmes ( classiques, certes) évoqués. Par dessus, les voix nasillardes et non chalantes des deux frangins fait miracle. Reste un espoir: que la suite soit à la hauteur, ce qui n'est souvent pas le cas dans ce genre.Ca manque pas un peu de rock lourd sur ce site ?
lundi 2 juin 2008
Fuck Buttons - Street Horrsing
Fuck Buttons est un peu l'énigme de cette année, le disque qui sert un peu de liens entre différentres scénes, finalement pas mal attendu. Il sert de pont entre Autechre, Aphex twin et toute la scéne drone. Drone, les nappes le sont carrément, axées sur la puissance sonore, l'occupation physique du son et leur répétition. En plus le duo nous gâte, en rendant le tout accesible de part la création de mélodies cernables et aisément reconaissables. C'est pourtant un dédale sonore qu'ils essayent de créer, d'une richesse incroyable, basées sur le sample instantané et sa répétition au moment adéquate: samples de hurlements, enregistrés sur le tas en live, samples de percussion qu'une seule caisse claire exécute, le tout réhaussant l'impact de ces mélodies. Aux confluents de beaucoup de musiques experimentales, Fuck Button donne une touche personelle et acessible d'une rare fraicheur, revigorisant et rendant l'écoute du disque à la fois interessante mais reposante. En quelque sorte, ce voyage coloré peint des paysages optimistes tout en restant trés cultivé et fourmillant de détails. L'impact du projet est largement appuyé par la rigueur sonore qui réalise un sans faute, permet de donner un impact énorme aux nappes tout en cédant le pas aux détails. Le duo crée la surprise en s'engouffrant dans une scéne où ils n'étaient peut être pas bienvenus, et en donnant une leçon à tous les dinosaures qui font partie de celle ci. Loin de l'intellectualisation outranciére de certains, sans aucune prise de tête Fuck Buttons livre une des productions les plus sincéres de l'année qui ravira les fans venant de pleins d'horizons différents.
[Macho)))]
Primavera Sound 2008
Le primavera sound 2008 c'est un peu à lui tout seul l'affiche qui fait rêver, voire cauchemarder au vu de l'impossibilité de tout voir. Des sacrifices allaient devoir être faits.
Au départ devant y assister deux jours, et pensant que vendredi 3h du matin signifiait vendredi 3h du matin et non pas samedi 3h du matin (horaires de perchés), je me trouvais à l'entrée dans la nuit du jeudi au vendredi et revenais avec un pass trois jours en apprenant que Portishead jouaient dans le prochain quart d'heure.
Me dirigeant le plus rapidement vers la scéne centrale pour les voir, j'entendais les premiéres notes du set, composé à la fois d'ancien succés (cowboys, mysterons...) et de chansons du dernier album. Ce sont d'ailleurs celles ci qui prennent une autre tournure en live, plus épiques, plus libres, les mélodies saccadées sont jouées jusqu'à épuisement, dans la plus pure tradition des musiques chamaniques. Beth Gibbons ne se transforme pas en maîtresse de cérémonie, et avec sa timidité caracterisée s'écarte de scéne dès que les parties instrumentales font leur apparition. Typique visage angoissé, gravement porteur de vocaux desilusionés, ses vocaux se font fébriles, limite criés d'un lourd desespoir à certains moments (We Carry on). Ceux qui voulaient enterrer le trio de Bristol suite à ce Third devront attendre, ils ont encore de bons atouts.
Profitant d'une euphorie, je m'ecclipse de la scéne centrale pour aller voir un peu le décor du scénario de ces prochaines journées et je tombe en début de set de Explosions in The Sky. Autant que sur cd, un gros soufflé qui s'écroule, d'une rare mollesse et d'une trés faible intensité me fait bailler.
Et là je me rends compte que De La Soul va commencer son set sur la scéne ou Portishead nous avait laissé enchantés une bonne demi heure avant. Aucun regret, un set d'une rare energie, avec la part belle faite à l'ambiance guerriére du gros, nous pilonnant de tubes et rameutant tout le public vers eux, sur un fond de révolution des moeurs.Grosse énergie et surtout grosse présence scénique pour ces Mc's qui restent humble et remercient Public Enemy ou Portishead d'avoir largement ouvert le pas à la soirée.
Fin du set et sachant que le plus gros restait à faire, une bonne nuit de repos m'attendait aprés n'avoir raté "que" Boris et Moho pour aujourd'hui.
Le lendemain était la journée trés attendue avec un programme assez chargé qui s'est rapidement déchargée à l'annonce faite au guichet: "plus de place pour Portishead" qui jouait en salle interieure. On remercie l'orga d'avoir prévenu que ce deuxième concert se déroulait sous réservations. Libérant le début de soirée, on essaye de se satisfaire de ce manque palpable (puis on les aura vus la veille au soir quand même, pas grave).
C'est ainsi que l'on se dirige vers Six Organs of admittance sans aucune attente, aprés les quelques écoutes sur cd. On a bien eu tort d'ailleurs, car ce concert en valait plus que la peine, instaurant une ambiance noisy, jouant sur les sonorités et la distortion de mélodies magnifiques, le groupe nous laisse mélancoliques et songeur, assis sur des gradins sur lesquels ont vient d'assister un spectacle assez epoustouflant. Cet endroit prenait de suite une autre ampleur avec ce qu'il venait de s'y passer. Toujours ce satané trou a boucher donc, ce sera chose faite avec Bob Mould Band, derniére épopée de l'ancien frontman de Hüsker Dü. D'ailleurs à part le nom, il ne reste pas grand chose de cette énergie, de ce son, de cette rage si ce n'est un rock passablement lourd mais surtout trés miévre dans la droite lignée des Foo fighters ou autrres réjouissances FM. Commençant légérement à s'impatienter, on se dirige vers la scéne encore non visitée pour assister au set de Subterranean Kids, représentants métalcore du festival pour l'Espagne. Une demi chanson et le ton est donné, vraiment pas ma came.
Un trou qui commence à s'éterniser avant que Devo ne prennent place sur une des scénes centrales. Et bien sur c'est à une prestation inhumaine à laquelle on assiste, robotisée, depersonalisée, un gros show de géants qui s'amusent, profitent de ce retour pour nous asséner tous leurs tubes. Are we not men? We are devo! Dansant comme des humanoides mongoloides, le public commence à sortir de son propre corps lorsque biggy boy (un poulet transgénique?) personnage du groupe fait son apparition sur scéne, qu'un mec deguisé en lapin monte sur scéne et que le son s'arrète. Tout est allé bien vite et on ne saurait même pas expliquer ce qu'il s'est passé sinon que l'on continuait à voir le groupe s'agiter sans rien entendre. Prestation absurde, kitsh, dansante, debilisante, mais tellement prenante, Devo nous donne la premiére claque du festival, et on part les yeux dans le ciel en tendant l'autre joue.
C'est avec des espoirs que l'on part car nous attendent Fuck Buttons et OM sur la scéne du fond. Fuck Buttons d'abord remplit plus que haut la main le contrat de "grosse surprise à laquelle on s'attendait tout de même au vu du cd bien prometteur". Sur scéne c'est juste une sorte de messe initiatique entre drone, noise et electronique tribale que nous refourguent ces deux prodiges, en programmant des vocaux criées, des percussions sur caisse claire resamplées sur le moment et des nappes d'une rare intensité mélodiques le tout en étant face à face et en headbanguant violemment. Affaire à suivre donc, car ces deux là ont donné un autre rythme au festival qui commence largement à ressembler à la fin du monde.
Fin du monde qui va d'ailleurs se confirmer avec OM, groupe qui à lui seul justifiait quasiment ma présence à ce festival. M'approchant de la scéne, voulant profiter à fond de cette experience sonore mystique, on profite des balances entre Al Cisneros et le nouveau batteur remplacant de l'ex Sleep. Angoissant d'ailleurs car ces deux là n'ont pas encore l'air de bien se sentir, impression confirmée au cours du set par un Cisneros vigilant sur le jeu de son nouveau batteur. POurtant cela ne gachera en rien un set TROP court composé de Flight of the eagle, to the shrinebuilder et At giza, un peu plus de 50 minutes donc, donnant l'impression d'une coupure temporelle. On est bien sortis de notre corps, bougé au rythme de ces incantations, vibrant au son d'une basse au volume indécent et senti la tension palpable dans chacun de ces accords attendant la libération, l'envol. D'ailleurs revenir à ses esprits était difficile, la conscience du temps et de l'espace ayant été largement floués. Tel que je l'attendais, l'experience la plus troublante du moment ne déçoit `pas mais laisse un arriére goût serein dans la bouche, un sentiment d'accompli.
C'est donc sur le chemin du retour que l'on s'interroge sur la journée de demain qui devra conclure ce festival de bien belle maniére.
Aprés la prestation de OM, l'envie de me déplacer pour des groupes pour lesquels je ne me berçais pas d'illusion ne m'excitait qu'á moitié, c'est donc pour Throbbing Gristle a 21h45 que je me dirige vers le lieu du crime.
Même coup que pour Portishead le deuxième jour, TG joue a l'auditoire, et nécessite donc l'achat de places (assises). Cette fois ci on obtiendra les notres et le sourire d'un enfant pour qui Noël approche se faufile sur nos lévres.
Aprés une coup passablement longue on s'installe dans une sorte de théâtre quitté de toute lumière où les membres s'installent chacun derriére une table, estampillé des insignes du groupe. Ils installent une projection avec leur logo, et Genesis P Orridge se léve pour entamer les premiéres notes de chant. Le son fait son entrée, mur palpable, physique, les samples sont lachés de maniére agressive et Orridge nous montre toute sa maîtrise androgyne, son savoir faire malsain pour chambouler nos dogmes musicaux. Violons életriques complétement distordu à l¡appui le groupe cherche à créer cette ambiance dérangeante, pas réellement apaisante qui oblige à la réaction. C'est d'ailleurs lors de After cease to exist, qu'ils retransmettent les images de Coum Transmission, un film de 77 ou des images de groupes jouant en t shirt aux croix gammées entourent un court métrage moitié porno moitié snuff où l'on assiste à une ablation des testicules. C'est à travers ces images que TG crée un mur sonique hors du commun, immergeant et dérangeant qui incite à la réaction. Comment une telle prestation peut elle rassurer? Car à la fin ce son est rassurant, porteur de sens (ou de non sens). C'est finalement live que je comprends entiérement l'entité Throbbing gristle, en comprenant l'entité COUM. C'est rasasié que je sors de cette prestation, et complétement bouleversé. On vient d'assister à un renversement artistique entier, à un manifeste en direct, en lien direct avec le fluxus, le dadaïsme et autres courant. Aprés cela, on peut partir tranquille.
Pour s'aérer un peu la tête on assiste à l'entrée en scéne de Dinosaur Jr (dont le frontman avait assisté quelques minutes plus tôt au show de Throbbing gristle). Anachronique, la musique ne porte vraiment pas d'interêt, de sens, assez banale, mais surtout fort du traumatisme sensoriel vécu auparavant. C'est donc sans aucun goût que l'on se dirige vers la prestation de Clipse, qui nous redonne énormément d'énergie. Au niveau hip hop ce fest a vraiment choisi les bons groupes, riches instrumentalement et instaurant la guerre : "C'est un putain de concert de hip hop, enlevez ces écrans géants, je veux que toutes ces pétasses me regardent moi!".
On ne pourra tout de même pas finir leur set vu que ma dernière envie se dirigeait vers Shellac, qui débutait sur ma scéne favorite un set carrément réussi. Autant sur cd Shellac n'est pas forcément ma tasse de thé, autant en live, ce son fait mal et l'énergie carrée et mathématique n'a d'égal que les coupures rythmiques. Puis le show est vraiment fédérateur avec un batteur qui chauffe l'assistance en desossant sa batterie pour un "the end of the radio" aux airs de priére. Excellente surprise que ce groupe, que l'on savait doué, mais qui est en fait complétement taillé pour la scéne, d'où l'attrait d'Albini pour ce son live.
Pour finir ce festival en douceur, ereinté, la nuque douloureuse, affamé, on s'assoit sur fond de Tindersticks pas convaincant, peut être justement trop "en fin de festival" et assez démotivant, sur fond de blues hanté ennuyeux, pas assez habité en live alors que sur cd le tout restait cohérent et convaincant. Ça vient surement de l'état d'esprit. On quitte donc le lieu en ratant Animal Collective, trop epuisés pour se présenter sur la scéne centrale.
[Macho)))]
Au départ devant y assister deux jours, et pensant que vendredi 3h du matin signifiait vendredi 3h du matin et non pas samedi 3h du matin (horaires de perchés), je me trouvais à l'entrée dans la nuit du jeudi au vendredi et revenais avec un pass trois jours en apprenant que Portishead jouaient dans le prochain quart d'heure.
Me dirigeant le plus rapidement vers la scéne centrale pour les voir, j'entendais les premiéres notes du set, composé à la fois d'ancien succés (cowboys, mysterons...) et de chansons du dernier album. Ce sont d'ailleurs celles ci qui prennent une autre tournure en live, plus épiques, plus libres, les mélodies saccadées sont jouées jusqu'à épuisement, dans la plus pure tradition des musiques chamaniques. Beth Gibbons ne se transforme pas en maîtresse de cérémonie, et avec sa timidité caracterisée s'écarte de scéne dès que les parties instrumentales font leur apparition. Typique visage angoissé, gravement porteur de vocaux desilusionés, ses vocaux se font fébriles, limite criés d'un lourd desespoir à certains moments (We Carry on). Ceux qui voulaient enterrer le trio de Bristol suite à ce Third devront attendre, ils ont encore de bons atouts.
Profitant d'une euphorie, je m'ecclipse de la scéne centrale pour aller voir un peu le décor du scénario de ces prochaines journées et je tombe en début de set de Explosions in The Sky. Autant que sur cd, un gros soufflé qui s'écroule, d'une rare mollesse et d'une trés faible intensité me fait bailler.
Et là je me rends compte que De La Soul va commencer son set sur la scéne ou Portishead nous avait laissé enchantés une bonne demi heure avant. Aucun regret, un set d'une rare energie, avec la part belle faite à l'ambiance guerriére du gros, nous pilonnant de tubes et rameutant tout le public vers eux, sur un fond de révolution des moeurs.Grosse énergie et surtout grosse présence scénique pour ces Mc's qui restent humble et remercient Public Enemy ou Portishead d'avoir largement ouvert le pas à la soirée.
Fin du set et sachant que le plus gros restait à faire, une bonne nuit de repos m'attendait aprés n'avoir raté "que" Boris et Moho pour aujourd'hui.
Le lendemain était la journée trés attendue avec un programme assez chargé qui s'est rapidement déchargée à l'annonce faite au guichet: "plus de place pour Portishead" qui jouait en salle interieure. On remercie l'orga d'avoir prévenu que ce deuxième concert se déroulait sous réservations. Libérant le début de soirée, on essaye de se satisfaire de ce manque palpable (puis on les aura vus la veille au soir quand même, pas grave).
C'est ainsi que l'on se dirige vers Six Organs of admittance sans aucune attente, aprés les quelques écoutes sur cd. On a bien eu tort d'ailleurs, car ce concert en valait plus que la peine, instaurant une ambiance noisy, jouant sur les sonorités et la distortion de mélodies magnifiques, le groupe nous laisse mélancoliques et songeur, assis sur des gradins sur lesquels ont vient d'assister un spectacle assez epoustouflant. Cet endroit prenait de suite une autre ampleur avec ce qu'il venait de s'y passer. Toujours ce satané trou a boucher donc, ce sera chose faite avec Bob Mould Band, derniére épopée de l'ancien frontman de Hüsker Dü. D'ailleurs à part le nom, il ne reste pas grand chose de cette énergie, de ce son, de cette rage si ce n'est un rock passablement lourd mais surtout trés miévre dans la droite lignée des Foo fighters ou autrres réjouissances FM. Commençant légérement à s'impatienter, on se dirige vers la scéne encore non visitée pour assister au set de Subterranean Kids, représentants métalcore du festival pour l'Espagne. Une demi chanson et le ton est donné, vraiment pas ma came.
Un trou qui commence à s'éterniser avant que Devo ne prennent place sur une des scénes centrales. Et bien sur c'est à une prestation inhumaine à laquelle on assiste, robotisée, depersonalisée, un gros show de géants qui s'amusent, profitent de ce retour pour nous asséner tous leurs tubes. Are we not men? We are devo! Dansant comme des humanoides mongoloides, le public commence à sortir de son propre corps lorsque biggy boy (un poulet transgénique?) personnage du groupe fait son apparition sur scéne, qu'un mec deguisé en lapin monte sur scéne et que le son s'arrète. Tout est allé bien vite et on ne saurait même pas expliquer ce qu'il s'est passé sinon que l'on continuait à voir le groupe s'agiter sans rien entendre. Prestation absurde, kitsh, dansante, debilisante, mais tellement prenante, Devo nous donne la premiére claque du festival, et on part les yeux dans le ciel en tendant l'autre joue.
C'est avec des espoirs que l'on part car nous attendent Fuck Buttons et OM sur la scéne du fond. Fuck Buttons d'abord remplit plus que haut la main le contrat de "grosse surprise à laquelle on s'attendait tout de même au vu du cd bien prometteur". Sur scéne c'est juste une sorte de messe initiatique entre drone, noise et electronique tribale que nous refourguent ces deux prodiges, en programmant des vocaux criées, des percussions sur caisse claire resamplées sur le moment et des nappes d'une rare intensité mélodiques le tout en étant face à face et en headbanguant violemment. Affaire à suivre donc, car ces deux là ont donné un autre rythme au festival qui commence largement à ressembler à la fin du monde.
Fin du monde qui va d'ailleurs se confirmer avec OM, groupe qui à lui seul justifiait quasiment ma présence à ce festival. M'approchant de la scéne, voulant profiter à fond de cette experience sonore mystique, on profite des balances entre Al Cisneros et le nouveau batteur remplacant de l'ex Sleep. Angoissant d'ailleurs car ces deux là n'ont pas encore l'air de bien se sentir, impression confirmée au cours du set par un Cisneros vigilant sur le jeu de son nouveau batteur. POurtant cela ne gachera en rien un set TROP court composé de Flight of the eagle, to the shrinebuilder et At giza, un peu plus de 50 minutes donc, donnant l'impression d'une coupure temporelle. On est bien sortis de notre corps, bougé au rythme de ces incantations, vibrant au son d'une basse au volume indécent et senti la tension palpable dans chacun de ces accords attendant la libération, l'envol. D'ailleurs revenir à ses esprits était difficile, la conscience du temps et de l'espace ayant été largement floués. Tel que je l'attendais, l'experience la plus troublante du moment ne déçoit `pas mais laisse un arriére goût serein dans la bouche, un sentiment d'accompli.
C'est donc sur le chemin du retour que l'on s'interroge sur la journée de demain qui devra conclure ce festival de bien belle maniére.
Aprés la prestation de OM, l'envie de me déplacer pour des groupes pour lesquels je ne me berçais pas d'illusion ne m'excitait qu'á moitié, c'est donc pour Throbbing Gristle a 21h45 que je me dirige vers le lieu du crime.
Même coup que pour Portishead le deuxième jour, TG joue a l'auditoire, et nécessite donc l'achat de places (assises). Cette fois ci on obtiendra les notres et le sourire d'un enfant pour qui Noël approche se faufile sur nos lévres.
Aprés une coup passablement longue on s'installe dans une sorte de théâtre quitté de toute lumière où les membres s'installent chacun derriére une table, estampillé des insignes du groupe. Ils installent une projection avec leur logo, et Genesis P Orridge se léve pour entamer les premiéres notes de chant. Le son fait son entrée, mur palpable, physique, les samples sont lachés de maniére agressive et Orridge nous montre toute sa maîtrise androgyne, son savoir faire malsain pour chambouler nos dogmes musicaux. Violons életriques complétement distordu à l¡appui le groupe cherche à créer cette ambiance dérangeante, pas réellement apaisante qui oblige à la réaction. C'est d'ailleurs lors de After cease to exist, qu'ils retransmettent les images de Coum Transmission, un film de 77 ou des images de groupes jouant en t shirt aux croix gammées entourent un court métrage moitié porno moitié snuff où l'on assiste à une ablation des testicules. C'est à travers ces images que TG crée un mur sonique hors du commun, immergeant et dérangeant qui incite à la réaction. Comment une telle prestation peut elle rassurer? Car à la fin ce son est rassurant, porteur de sens (ou de non sens). C'est finalement live que je comprends entiérement l'entité Throbbing gristle, en comprenant l'entité COUM. C'est rasasié que je sors de cette prestation, et complétement bouleversé. On vient d'assister à un renversement artistique entier, à un manifeste en direct, en lien direct avec le fluxus, le dadaïsme et autres courant. Aprés cela, on peut partir tranquille.
Pour s'aérer un peu la tête on assiste à l'entrée en scéne de Dinosaur Jr (dont le frontman avait assisté quelques minutes plus tôt au show de Throbbing gristle). Anachronique, la musique ne porte vraiment pas d'interêt, de sens, assez banale, mais surtout fort du traumatisme sensoriel vécu auparavant. C'est donc sans aucun goût que l'on se dirige vers la prestation de Clipse, qui nous redonne énormément d'énergie. Au niveau hip hop ce fest a vraiment choisi les bons groupes, riches instrumentalement et instaurant la guerre : "C'est un putain de concert de hip hop, enlevez ces écrans géants, je veux que toutes ces pétasses me regardent moi!".
On ne pourra tout de même pas finir leur set vu que ma dernière envie se dirigeait vers Shellac, qui débutait sur ma scéne favorite un set carrément réussi. Autant sur cd Shellac n'est pas forcément ma tasse de thé, autant en live, ce son fait mal et l'énergie carrée et mathématique n'a d'égal que les coupures rythmiques. Puis le show est vraiment fédérateur avec un batteur qui chauffe l'assistance en desossant sa batterie pour un "the end of the radio" aux airs de priére. Excellente surprise que ce groupe, que l'on savait doué, mais qui est en fait complétement taillé pour la scéne, d'où l'attrait d'Albini pour ce son live.
Pour finir ce festival en douceur, ereinté, la nuque douloureuse, affamé, on s'assoit sur fond de Tindersticks pas convaincant, peut être justement trop "en fin de festival" et assez démotivant, sur fond de blues hanté ennuyeux, pas assez habité en live alors que sur cd le tout restait cohérent et convaincant. Ça vient surement de l'état d'esprit. On quitte donc le lieu en ratant Animal Collective, trop epuisés pour se présenter sur la scéne centrale.
[Macho)))]
dimanche 1 juin 2008
COIL- the remote viewer
Sorti en cd-r et donc à tirage limité dans un premier temps, the remote viewer sera finalement la toute dernière sortie discographique de COIL, après the ape of naple, album posthume de la formation Anglaise. Coil fait partie des entités musicales parmis les plus influentes de sa génération, nombre de groupes s'y sont idéntifié et ont revendiqué l'héritage. Formé de John Balance et de Peter Christopherson ( de Throbbing gristle) en mode continu, couplé à quelques collaborateurs qui ont participés de loin ou de près à l'aventure qui s'étendit sur une grosse vingtaine d'année, coil fait partie des groupes que l'on classe poliement sous l'étiquette "indus" pour ne pas dire qu'il est totalement hérétique de limiter une telle formation à une simple catégorie. L'histoire du groupe s'interromp brutalement en 2004 lorsque Balance décède suite à une chute à son domicile. Dès lors, son camarade sortira l'épitaph du groupe, the ape of naple mélant ébauches d'anciens morceaux ou bootleg en tout genre. Et bien que ce dernier devait être la pierre finale de l'édifice coil, ce remote viewer ressort donc comme pour compléter l'oeuvre foisonnante du duo. Et clairement, ce double CD a des choses à dire. Bien plus qu'une simple pièce à l'interet pécunier, the remote viewer s'impose, dès les premières secondes qui suivent la pose de l'objet dans votre platine, comme une pièce essentielle de la discographie de coil. Coupé en 5 parts ( 3 sur le premier disque, je vous laisse résoudre l'équation pour le second) Coil articule ses rythmiques et motifs sonores autour de longs développements réalisés sur un son de cornemuse ou approchant ( simulé sur clavier ?). Ainsi se déploie comme un long thème jusqu'à la pièce finale, où le rythme s'emballe, devenant tribal,et où les claviers, lourds et birllants s'imposent par dessus des samples de percussions traditionnelles poussiéreux, jusqu'à se méler à des sons moins identifiables, plus métalliques, mais où la basse devient plus présente. Le deuxième disue est un joyau rare de musique ténébreuse. Reprenant les principes du premier, il semblerait que ce soit un travail de Christopherson retravaillant les bandes du disques originales pour en extraire un nouveau matériau. Et le résultat est brillant. Il extrait du début la maitrise sonore pour la rafistoler sur un squelette plus concis, plus aguicheur aussi. Le développement dramatique de l'isntrument non clairement identifiable se pare alors d'un soutient rythmique et constructif obsédant, à raisonnance incantatoire. En deux fois 10 minutes, coil déploie dans un finale grandiose la quintessence de ce qu'il sait faire de mieux, et pousse ainsi l'auditeur à se gargariser de ce sombre double album, en le forcant immanquablement à se rè-administrer l'incroyable réussite du défunt groupe. Tout le savoir faire du survivant de l'aventure Coil ne meurt pas, bien heureusement. Celui ci va récolter les fuits de sa semance dans la nouvelle- et géniale- incarnation de Throbbing Gristle. Le boucle semble bouclée.
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