lundi 25 août 2014

PORTISHEAD & PRODIGY - Rock En Seine

Les articles ici sont de plus en plus rares, et à vrai dire, tu en as probablement marre de toujours lire des trucs sur Prodigy. Surtout que tu n'aimes pas ce groupe - et même si il est de bon ton de ne pas aimer le trio anglais, ils sont toujours accueillis avec ferveur depuis ces 5 dernières années. Faisons vite : ils ont de toute façon tout dévasté, toujours aussi efficace et leur déco avec le jet en fond de scène devient une menace parfaitement calé avec le son,  terrifiant et archi belliqueux.

Portishead n'avait rejoué qu'une fois à Paris (pour deux soirs consécutifs ceci dit) depuis leur grand retour en 2008, dans un zénith en pâmoison. Moins de jeunes, plus de quadras dans le parc lorsque le groupe de Portishead se pointe, tout le monde retient son souffle et applaudit le groupe. J'avais eu beaucoup de mal a rentrer dans leur concert au zénith, mais là ça fonctionne mieux, même si le fait que tout le monde acclame l'entrée de Beth Gibbons me refroidit. Si j'admire le groupe et le son qu'il développe, je suis totalement hermétique à ce chant hyper maniéré, à cette gestuelle timide et cette implication type acteur studio que je trouve fausse. Mais surtout, ce qui me surprendra ce soir, c'est que si Portishead n'est pas un groupe "technique", il enchainera les pains et les erreurs de manière remarquable. La fin de "Silence", premier morceau du dernier album qui se caractérise par sa conclusion abrupte ? Chiée. Le ton est donné. Des sorties foireuses, il y en aura d'autres, et des intros bancales également. Festival. Pourtant tout le monde trouve que le concert est impeccable à en croire les échos presse ce matin. Etrange.

Sinon, outre les gloires des 90's électroniques, Rock En Seine demeure un festival toujours aussi drôle (dans le mauvais sens du terme) : la bouffe y est extrêmement cher, le village de disquaires est ridicule (tout le monde a choisi de foutre des bacs pleins de disques de groupes jouant ces 3 jours, autant dire qu'un seul stand aurait suffit; sans parler d'un stand disquaire day pour tenter de refourguer toutes ces réeds bancales non écoulées en avril dernier), le fest est toujours infesté de stands inutiles (levi's n'est plus là mais haribo demeure... mystère), la gestion des chiottes est scandaleuse (puisque innaccessible pour mesdames), la distance entre la grande scène et le public est risible et il y a tellement de monde désormais qu'il est quasi impossible de circuler entre les scènes - oui, dans les "allées" ! Certes, l'orga doit être contente, elle est passée de 22 000 spectateurs à 120 000 en 11 ans... Bref, une colo de vacance nommé "festival".