J'ai songé plusieurs fois à ce moment où je retournais à la publication. J'ai failli sauter le pas lors de la sortie du Occult Rock d'Aluk todolo tellement ce disque m'avait chamboulé. Puis j'ai perdu l'envie de balancer mes élucubrations personnelles sur un blog. Pourtant les découvertes étaient toujours là et ma soif d'archivage aussi. Je continuai ainsi à rédiger des petits paragraphes sur ce que j'achetais. Des petits paragraphes à l'usage de moi même.
Ça m'a au final manqué. Ce bon vieux BTN tout épuré, sa collection d'articles allant du moins bon au carrément infect. Ce bon vieux Damo aussi. BTN était notre bébé, et je signe ici un retour aux affaires.
Quoi de plus représentatif pour cela que d'inaugurer le tout par une nouveauté ad noiseam. Ad noiseam, label qui fait chasse gardée sur l'électronique moderne et avant gardiste depuis son trône de Berlin nous a sorti de l'excellent, mais aussi des galettes sans identité. Le cru de cette fin d'année 2015 est pourtant plutôt bon.
Rust rend un hommage poignant à toute une frange de la musique industrielle. Electronic deluxe, bass music lancinante, fields recordings apocalyptiques, Rust est un peu le disque que Carter tutti auraient voulu sortir cette année. Comprenez, un amas de beats grésillants, souvent lents, accolés à des ambiances qu' Inade dernière époque n'aurait pas reniées. Un peu comme si Boards of Canada avait arrêté les documentaires animaliers et les ambiances paysagistes pour des reportages de fin du monde dans des contrées désertiques.
Swarm intelligence montre l'étendue de ses influences en livrant un récital aux allures d'hommage aux machines et aux structures du son. Rust, malgré la diversité de ses ambiances reste un tout assez monolithique, quoi qu'au final trop rapide. De la dope pour les fans d'under the skin qui restent ouvert aux déferlements organiques de la machine.
mercredi 14 octobre 2015
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