lundi 5 juillet 2010
RAMMELZEE (1960-2010)
On est pas franchement coutumier de la rubrique hommage, mais cette fois-ci, c'est un bout de légende, un vrai, qui est parti. Et pourtant, Rammelzee ne fait pas parti des icônes fulgurantes comme Jay Reatard mais plutôt de ces artistes de l'ombre comme Steve Reid (pour prendre deux absents de l'année). Et encore. Rammelzee est de ces gens qui sont en permanence là, qui ont contribué dès le début à une histoire mais qui n'ont jamais pris un coup de projecteur sur le front. Rammelzee était au tout début du hip hop, sous toutes ces formes, et il a opéré depuis la fin des années 70 en sortant de timides disques de musique folles, électroniques, inclassables, ou en participant parfois à des projets d'envergure, comme le fameux album de Material où Laswell s'était entouré de la crême du hip hop indépendant. Bref, un homme sans visage pour qui, malgré ça, tous les artistes qui savent, ont une pensé (cf. ne serait-ce que le site de Stones Throw). A tel point d'ailleurs que presque aucune photos de lui ne le montre à visage découvert (il y'en a), mais plutôt masqué par son affreux déguisement. Un Tetsuo du hip hop. Pour voir son visage, on consultera le livre de Martha Cooper qui retrace les premières heures du hip hop ("Hip Hop Files") où il apparait, notamment avec son frêre ou avec son posse de breakers. Et on constatera amérement, qu'à la prochaine édition du livre, Rammelzee sera inclus dans la section "RIP" à la fin de l'ouvrage, côtoyant à nouveau ses paires, de Keith Hearing à Jam Master Jay en passant par Jean Michel Basquiat.
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