samedi 17 janvier 2009

Alain Bashung - Bleu Pétrole

On l'attendait ailleurs. Définitivement. D'un côté il aurait fallu l'attendre là, vu qu'on l'attendait ailleurs. Ou alors il ne fallait même pas l'attendre. Tout compte fait si. Il nous devait des comptes. La trilogie parfaite entamée avec Chatterton et qui a culminé sur un l'imprudence à glacer le sang livre son successeur: un disque de folk. Un disque de rock, un disque de chanson française. Un disque à mélodies, des mélodies à moitié à texte. Des textes pas forcément bouleversants pour Bashung. Loin de là d'ailleurs.Peu d'écoutes sont nécessaires à bleu pétrole pour livrer son contenu, plus qu'agréable (normal me direz vous). Pourtant Bashung a prouvé par le passé qu'il n'était pas agréable, qu'il ne flattait pas nos oreilles. Restes, vestiges d'un passé imprudent, il y en a. Je pense notament à ce Vénus d'une froideur chaude. Aussi des trucs anecdotiques, au milieu, sans pour autant que ça fasse tâche (il voyage en solitaire). Mais Bashung se fait plaisir, aprés nous avoir fait mal. Reprise du canon de Cohen (Suzanne), masterpiece central (comme unlégo) où il nous fait survoler la terre. En filigranes, avec grande ironie d'ailleurs Bashung laisse planer le doute. Ce disque est loin d'être mauvais, des sonorités sont là, parcimonieuses, coincés dans le plus banal.Avec grande ironie il se moque même de sa propre intellectualisation (je courrirais). Le roi du poker artistique. Et ça prend quand même.

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