mercredi 5 août 2009

Joy Division - Closer

C'est surement facile. Pour ça qu'on m'apelle l'espagnol consensuel. Par contre ça a beau être facile ça n'enleve rien de la qualité de la chose. Un des plus grands albums du post punk, un des albums fondateurs de la cold wave, l'album point de non retour. L'album qui a tué Ian Curtiss, l'album où la dub fait son apparition. Closer est un epitaphe, closer est Joy Division. Closer a fait disparaitre tout ce qui restait d'optimisme chez le groupe. Joy Division c'est surtout Ian Curtis, c'est surtout cette personnalité pas forcément bien retranscrite dans le film Control, pas forcément bien retranscrite dans 24 hours party people, pas forcément bien retranscrite par moi même. Ian Curtis finalement insuffle à Joy Division tout son mal être. Au gré de rythmiques répétitives et simplistes, de riffs mélodiques, et de touches de claviers qui deviennent importantes sur ce disque, le chant se fait grave. Une ombre qui plane au dessus des morceaux. C'est là où je dis que c'est facile. Facile de comparer Closer avec la mort, facile de dire que cet album l'a précipité vers son suicide. Puis on en veut des icônes mortes. Ca rend tout de suite le rock n roll plus crédible, plus historique, plus vivant.
Mais au delà de cet aspect vendeur, closer est un manifeste. Un appel au secours. Closer est le moment où tu sens que toutes tes forces te quittent, que tu sens que tout ce que tu vis devient insupportable. Lorsque tu as perdu la flamme de la résistance. Lorsque tous les éléments deviennent insupportables et affligeants. Closer porte le fardeau de la vie, de la réalité. Celle ou tu seras tout seul, où tout ce que tu sèmes aura une répercussion bien plus forte que tu n'aurais pu l'imaginer, parceque tu es faible. Cette réalité qui te rattrape. Closer est la dernière étincelle de force avant que tu décides de tout lacher. Closer c'est ton dernier appel au secours sincère, avant que tu ne te renfrognes sur ton propre masque, et que tu ne laches plus rien. Closer c'est la dernière fois où tu as été sincère.

2 commentaires:

gulo gulo a dit…

joli ; sobre ; comme le disque

idlewoodarian a dit…

Je crois que cet album est le plus gothique que je connaisse, sans doute plus au sens littéraire que musical... Et "Decades", jamais une chanson n'a mieux symbolisé la FIN.