vendredi 6 novembre 2009

WHITE MICE- GANJAHOVAHDOSE


Nous sommes menacés par une terrible maladie depuis quelques temps. Une pandémie mondiale pire que tout. D'abord apparue en amérique, cette maladie gagne progressivement l'europe et inquiète de plus en plus. Avant tout, elle touche une certaine frange de musiciens, qui sont tous plus ou moins issu du hardcore et dérivé. Certains ont même eu une période neo metal, mais ne l'admettent qu'à demi-mot. Les symptômes? Ils sont très simples à décrire. Ils se manifestent d'abord par le port obligatoire de t-shirts noires à l'effigie d'un groupe de rock'n'roll, le plus obscur ou le plus culte possible (au choix). Cela va ainsi du classique "black sabbath" au plus osé -avouons-le- Corrupted (par exemple). Les plus avenants ont même commandé des vêtements à l'éffigie de groupes tellement sombres qu'ils n'ont sorti qu'une cassette démo. De plus, l'aquisition d'un tatouage est monnaie courante. Une carpe, des fleurs, un crane, un slogan en latin, tout est assez éloquent et loin du cliché bien entendu. Ces musiciens ont une tendance naturelle à tout ralentir, dramatiquement, comme pour souligner que tout le malheur du monde, à porter, mine de rien, c'est lourd. Les accords de guitares sont souvent scandaleusement simples, mais efficaces. Oui, issu du hardcore, n'oublions pas qu'être un piètre musicien, en plus ne de pas être une tare, est surtout un truc à cacher absolument. Le batteur, souvent le pire de la clique, se contente de jouer affreusement fort histoire d'au moins faire croire qu'il a de la "gouache" (terme qui est apparu dans son langage à l'epoque du collège, alors qu'il découvrait machine head, et qu'il a transmis jusqu'à son amour de neurosis). Vu que tous se sont évertués à dresser une ossature musicale digne de ce nom ils embellissent au mieux cette première idée. Disposant d'un seul et unique riff enrobé de sa basse et de sa batterie ils décident de broder autour de ce thème fort nauséeux, en l'allongeant (7 minutes est un temps convenable pour un morceau court) au maximum. L'arrangement est alors un travail très subtil: sans disto, avec disto, sans guitare, avec guitare, sans deuxième guitare, avec deuxième guitare, sur les toms, sans les toms, avec basse, sans basse, avec disto, sans disto. Les plus singuliers ont même achetés un korg avec lequel ils ajoutent une nappe inaudible dans un passage des plus lourds et "chaotique" (terme utilisé pour décrire 80% des idées soumises par le guitariste dans la plupart des cas, aujourd'hui remplacé par le très en vogue "psychédélique"), c'est à dire un passage avec basse-avec cymbales-avec disto-avec deuxième guitare. L'autre astuce judicieuse, pour ne pas perdre les auditeurs c'est de tout gaché le peu de talent purement musicale qu'il restait jusque là en administrant une dose de chant. Celui -ci est forcément beuglé, et pas que de trucs malins. "I'm so lonely in the darkness of my room" et autre conneries sur "l'amour, la mort, la colère, la frustration et tout ce qui habite le groupe"est hurlé pendant 4 minutes (ca fait une monté de 3 minutes instrumentales pour un morceau court, vous suivez bien sur ?!) pendant que les autres font au moins l'effort de rejouer ce qu'ils ont lentement mis en place pendant 5 répetitions avant. Parfois même, quand le chanteur a eu un bac L, il cite Bataille, Céline, Debord. Enfin, cette terrible maladie se traduit même jusque dans le choix des visuels, souvent composé de créatures humaines ou pas, relativement déformés (un bébé sans jambes, un loup qui bave, un tigre-&-dent-de-sabre aux yeux rouges, des tentacules, un sorcier sans visage...) sur fond noir.

Certains autres groupes ont arrêté de se poser des questions depuis bien longtemps et essayent de faire du bruit le plus efficacement possible, en gueulant comme goret Ingram sur le boucan le plus pesant. Pour éviter d'avoir a regarder l'air mauvais le photographe embauché pour la promo, ils ont même couvert leur visage avec des masques crades de souris. Histoire que dans 20 piges, leurs mômes ne leur demandent pas pourquoi ils avaient des poses embarassantes quand "papa faisait du rock".

1 commentaire:

gulo gulo a dit…

hahahahahahahahahahahaénorme