Avec sa pochette scandaleuse et refusée par elektra, le label de KMD à l'époque, voici enfin ce black bastards disponible. Le genre d'album légendaire qui n'aura que difficlement vu le jour. Non désiré par elektra en 94, il sortira une première fois de façon assez confidentielle en 2001 pour finalement faire l'objet d'une sortie plus conséquente sur le propre label de doom, quelques 14 années plus tard. La tournure des évènements, le destin de ce disque est à la base d'une légende du hip hop bien plus importante encore que ce disque. Car aujourd'hui, de toute évidence, on peut se rendre compte que si ce second album de KMD (pour Kausin Much Damage) est de bonne facture, il est loin de la mornifle esperée. Il est surtout l'occasion de comprendre la genèse du personnage de Doom. Volontier rapproché de la native tongue et d'A tribe called quest, c'est bien de ce coté qu'il faut chercher les similitudes et familiarités. En plus éparpillé, plus energique pour ne pas dire nerveux car la musique du combo se veut positive, loin des sombres jours qui se profilent. Restreint à un duo, Daniel et Dingilizwe Dumile portent ce disque comme il le peuvent. Les instrus du groupe reposent sur des samples rythmés et jazzy et une ambiance chaude, chaleureuse se dégage du travail sur le son. La production est dense et cotonneuse, habile et propose déja les samples de pubs et génériques kitchs, reprenant un coup de jeune retraités par les samplers. Le flow du survivant est d'ailleurs très vif, frise dans l'aigüe, et même si on est loin de la voix qu'on connaitra plus tard, il est claire que les intonnations sont déja reconnaissables, le grain de la voix est identifiable. La bête doom est en train de sommeiler dans les entrails de Daniel Dumile. Pochette scandaleuse à l'appui, le disque sera en sursis, jusqu'à la mort de Subroc/Dingilizwe renversé par une voiture. Daniel salement dégouté du biz et de la vie erre comme un quasi-SDF, alcoolique puis quitte NYC pour Atlanta, jusqu'a une mythique réapparition caché derrière un obscur masque en 98...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire