Courroné inventeur du dubstep, Harris ne semble pas se plaindre d'être rangé dans cette boite là. C'est d'ailleurs bien, y'a encore un an, demander un truc qui "ressemblait à du Mick Harris" était un calvaire quand on osait encore faire un tour chez un disquaire. Quand la réponse n'était pas " Mick qui ?" ça ressemblait souvent à "oué, on a ça.... 25€, c'est du rare!". Maintenant c'est pratique, toute bonne echoppe a son rayon dubstep. Et même si Portishead s'en carre le bronze, on a déja plus ou moins dit ce qu'on pensait de ce genre: du bien. A la différence notable , tout de même, c'est qu'entre un pinch ou un burial et un Scorn, il y'a tout un monde. Un morceau offert gracieusement ici nous le prouve d'entrée: papa Harris fait une musique d'une brutalité inouïe, lourde, asphyxiante. L'ambiance s'est encore détériorée par rapport à stealth. Jambes coupées, bras cassés, cerveau malaxé, paranoïa optimisée. Le remix de la face B n'est pas désagréable, mais la première partie suffit. Scorn est un projet magnifiquement mené, cette nouvelle sortie est un chapitre non négligeable dans l'oeuvre foisonnante, obscure et captivante d'el tornado.
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