vendredi 10 octobre 2008

LABWASTE- Zwarte Achtegrond


Thavius Beck, alors tout juste papa d'un decomposition et de quelques sorties plus confidentielles s'associe à Giovanni Marks pour lacher ce premier album de Labwaste début 2005. Rencontrés en 97 lors d'une soirée, les deux se lient d'amitié et s'admire mutuellement, jusqu'à leur association pour un super projet qui finalement tournera au duo. Giovanni marks, qui oeuvre sous le blaze Subtitle est aussi l'auteur de quelques mix tapes et cd-r obscurs et rares. Dans le sillon de différents projets hip hop pure et dure de LA ( global Phlowation, project blowed, freestyle fellowship, shapeshifters) les deux sont pourtant à des années lumières de leurs camarades. Influencés par l'occulte, mais aussi bien par dj premier que par autechre, sonic youth, le wu, tool ou Timbaland, mastodon, black sabbath, mars volta ou le bomb squad, ils dessinent un son unique, bien que proche de celui de Thavius en solo. Composé en quelques jours seulement, et basé sur l'échange de disquettes au taff (lorsque les deux travaillaient chez amoeba, disquaire de LA), c'est séparé qu'ils retravaillent et retriturent chacun de leur coté les plans de l'autre pour accoucher finalement de cette vingtaine de plages ( dont plusieurs remixs) au nom singulier qui se traduit par "black bakground" en ...Néerlandais! Le mix des deux entités se fait avec intelligence. La voix de Subtitle, très particulière, indescrptible, se fond à merveille dans le travail rigoureux du rythme effectué par Beck. Les influences de musiques sombres et de thèmes obscurs et occultes se traduisent par une musique parfois glaciale et maitrisée, un mix habile de l'electronica la plus gelé et du rock le plus psychédélique. Pas de guitares ici, mais des claviers post-nucléaires gavés d'effets, voyage spatiale en ligne de mir. Le rythme, complexe et froid ne s'arrête que rarement, et s'emballe souvent. Pas de samples de rythme funk ou soul ici. Comme chez food for animals, on privilégie le son des boites à rythmes, quitte à conférer un coté claustorphobe au disque. Au milieu , se développent quelques hymnes brillants, comme internal psy/sci/ence, 2 in 1 ou dope beat. Suite à ce discret mais brillant album, Marks sort son premier long jet, et Beck finira par intégrer les rangs de Reznor au moment de year zero.

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