vendredi 21 novembre 2008

Zoviet France - Digilogue

Zoviet France s'inscrit parfaitement dans la "thématique mensuelle": le labourage de cerveau. J'avoue ne pas être fin connaisseur d'un groupe surement trop mesestimé par rapport à son statut culte dans le milieu et son aspect révolutionnaire de l'approche sonore, surtout du à la faible diffusion de ses objets mais aussi au prix exorbitant de ceux là. Pourtant Digilogue est un de mes disques de chevet depuis que j'en ai fait sa connaissance. Mon collègue faisait signaler la difficulté de parler d'ambiant, ou du moins d'en dégager une qualité intrinséque vu que c'était surtout une musique physique qui parlait ou pas. Digilogue est ceci poussé à son paroxysme, une musique qui ne parle qu'au corps, et qui touche l'esprit par l'état de transe dégagé. Les armes sont classiques: la répétition. Pourtant les sons sont traités de manière complétement novateurs, plus pour leur mélodie, le choix de celles ci sinon pour leur présence physique et visuelle. Digilogue est un es disques les plus visuels qu'il m'ait été donné d'entendre, et pour peu que l'on se laisse porter par le minimalisme incantatoire des compos, on se prend à imaginer Zoviet France comme le Steve reich moderne, dépeignant des paysages modernes et fictifs, parfois robotiques au gré de textures toutes plus physiques les unes que les autres. En quelque sorte Digilogue est un corps qui vit, un corps pas forcément humain comme l'était celui de steve reich dans Music for 18 musicians, mais un corps à moitié robotisé qui se ballade dans des contrées pourpres au gré des pulsations. Digilogue est passionant, vivant, sorte de tableau des plus touchants que l'ambiant a pu créer.

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